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10/02/2021

L'implication croissante des Big Tech dans l'agriculture numérique

Dans son dernier rapport, l'ONG Grain s'intéresse à l'implication croissante des grandes entreprises technologiques, dites les « Big Tech », dans le secteur de l'agriculture numérique. Au premier rang d'entre elles figurent les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et leurs investissements massifs dans ce domaine, ces dernières années. Les principaux engagements de ces entreprises dans ce secteur (services développés, investissements, acquisitions) sont ainsi recensés et analysés, au niveau mondial.

Google, Amazon et Microsoft ont notamment mis en place leurs propres plateformes dédiées, fournissant aux agriculteurs des données et des analyses en temps réel sur l'état des sols, la croissance des cultures, les conditions météorologiques à venir (exemples dans la figure ci-dessous). La qualité de ces conseils dépend de la quantité des informations dont ces firmes disposent. Aussi, des associations avec les entreprises développant du matériel technologique agricole (drônes, capteurs, tracteurs high-tech, etc.) leur permettent de bénéficier des données qui y sont collectées. Les grandes entreprises agro-industrielles vendant des intrants, quant à elles, proposent déjà des applications mobiles prodiguant des conseils sur l'utilisation de leurs produits, dont la personnalisation dépend des informations fournies par l'agriculteur lui-même, sur ses terres et ses pratiques. L'infrastructure numérique nécessaire à ces applications est mise à disposition par les mêmes acteurs de la Big Tech (services de cloud), enrichissant d'autant les informations récoltées pour leurs propres plateformes.

Exemples d'implications des GAFAM dans le secteur de l'agriculture numérique

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Source : Grain

Selon les auteurs, autour des données agricoles convergent les intérêts des fournisseurs d'intrants et de matériels (pesticides, engrais, tracteurs, drones, capteurs, etc.), et des Big Tech contrôlant les flux d'informations. Toutefois, cette chaîne de collecte ainsi constituée risque de déboucher sur des services de qualité inégale proposés aux agriculteurs par les plateformes. À travers leurs équipements technologiques, les grandes exploitations transmettent des informations en quantité suffisante sur leur périmètre : elles bénéficieront de conseils de meilleure qualité que ceux délivrés aux petites structures dans des zones déficitaires en données collectées.

Jérôme Lerbourg, Centre d'études et de prospective

Source : Grain

17:34 Publié dans Agriculteurs, IAA, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : gafam, agriculture 4.0, plate-forme |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/07/2017

Lancement d'une plate-forme européenne sur le bien-être animal

La plate-forme de l'Union européenne sur le bien-être animal a été inaugurée le 6 juin 2017. Elle assistera la Commission dans l'application des règles existantes et leur promotion à l'échelle mondiale via des négociations sur les normes. Elle encouragera également des initiatives de bonnes pratiques, comme la mise en place d'un étiquetage. Cette plate-forme répond à une demande croissante des citoyens européens pour le bien-être animal.

La structure, qui se réunira deux fois par an, comprend 75 membres : États membres, les trois pays de l'Espace économique européen (Norvège, Liechtenstein, Islande), communauté scientifique européenne, diverses ONG, Autorité européenne de sécurité sanitaire alimentaire (EFSA) et différentes organisations internationales (OIE, FAO, et Banque mondiale).

Source : Commission européenne

14:42 Publié dans Société | Lien permanent | Tags : commission européenne, bien-être animal, plate-forme |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/03/2016

Les plates-formes virtuelles créent de la valeur, à certaines conditions

Le 2 février 2016, le think tank saf agr'iDées a organisé une réunion publique sur le rôle des plates-formes numériques dans le domaine de l'agriculture et de l'agro-alimentaire. Parmi les intervenants, P-E. Leibovici (ESCP Europe) a d’abord dégagé des points communs entre les plates-formes les plus connues telles Amazon, Uber, Airbnb, Facebook, et d'autres plus discrètes, mais révolutionnant la manière dont travaillent les entreprises entre elles. Une « plate-forme » est définie comme une interface numérique d'intermédiation entre des fournisseurs et des utilisateurs, l'offre pouvant porter sur des échanges économiques (Amazon) ou des interactions sociales (Twitter). D'après P-E. Leibovici, le fait que la valeur ajoutée ne provienne pas des actifs mais des interactions (à savoir la quantité de données personnalisées permettant d’affiner l'offre), est souvent peu compris. Par exemple, Airbnb ne fidélisa ses utilisateurs qu'à partir du moment où elle put offrir une solution d'hébergement dans chacune des destinations potentielles. Par ailleurs, en permettant aux usagers de laisser des commentaires et des notations, la plate-forme autorise une meilleure adéquation entre offre et demande.

K. Camphuis (ABCDE consulting) est revenu sur ce point en soulignant qu'avant de devenir une entité financièrement viable, une plate-forme doit réunir une masse critique de fournisseurs et d'usagers, ce qui nécessite souvent beaucoup de temps ou d'investissement en marketing. A titre d'exemple, Amazon n'est devenu rentable qu'en 2015, vingt ans après sa création, et est maintenant en bonne position pour supplanter les plus grands distributeurs mondiaux.

Ces deux experts s'accordent sur le fait que les secteurs de l'alimentaire et de la distribution de produits voient les changements les plus marqués avec une multiplication des plates-formes mettant les consommateurs en lien direct avec, par exemple, des restaurants ou des services de livraison de courses semi-automatisés. Certaines plates-formes proposent en effet des mises à jour de listes de courses en lien avec les objets connectés du foyer (balance ou appareils connectés, applications de gestion des listes). Dans le domaine agricole, malgré le nombre croissant de start-up, beaucoup reste à faire avant qu'une plate-forme ne vienne perturber l'organisation de la production.

Gaétane Potard-Hay, Centre d’études et de prospective

Source : saf agr'iDées

09:58 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir | Lien permanent | Tags : plate-forme, virtuel, start-up |  Imprimer | | | | |  Facebook