13/10/2015
Dictionnaire de la pensée écologique. Dominique Bourg, Alain Papaux (dirs)
1088 pages, près de 2400 références indexées, 357 articles, 260 auteurs, 8 conseillers scientifiques : telles sont les mensurations généreuses de ce dictionnaire qui, au-delà des classiques “écologie scientifique” et “écologie politique”, entend balayer l’ensemble des sujets relatifs à la biosphère et à l’état de la planète. Certaines entrées se rapportent à des auteurs, des concepts, des ouvrages, des réflexions théoriques, alors que d’autres concernent des domaines, des phénomènes, des logiques d’intervention et des modalités d’action publique. Les articles présentent un état des lieux (toujours bien fait pour ceux que nous avons pu lire), mais développent aussi des argumentations critiques, restituent la dynamique de l’histoire des idées et situent les auteurs dans leurs contextes. Dépassant l’analyse rétrospective, ils mettent en lumière les évolutions et les tendances, et sont même assez souvent prospectifs. Quant aux auteurs, ils sont issus d’horizons très divers, certains étant enseignants, chercheurs, administratifs, artistes, d’autres venant d’ONG, du monde de l’entreprise ou du journalisme.
Une série d’articles concerne directement les champs de compétences du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt : “agroécologie”, “permaculture”, “agriculture durable et biologique”, “agriculture urbaine”, “forêt”, ''déforestation", “bien-être animal”, “éthique et animal”, “circuits courts”, ''OGM", “paysans”, “phytosanitaires et fertilisants”, “nano-technologies et systèmes alimentaires”, etc. D’autres ont trait au contexte général dans lequel se développent les activités agricoles, ou bien à leurs prolongements : “bioéconomie”, “chimie verte”, “biodiversité”, “climat”, “développement durable”, “nature”, “paysage”, “services écosystémiques”, “spécisme”, “territoire et durabilité”, “économie circulaire”, etc. Dans le cadre de ce bulletin de veille du CEP, on ne peut pas ne pas signaler certains des articles liés à la prospective, à l’analyse économique ou à l’évaluation des politiques publiques : “prospective”, “étude d’impact”, “rapport Halte à la croissance”, “analyse coûts-bénéfices”, “indicateurs”, “scénario”, “science-fiction”, “utopie”, etc. Au chapitre des regrets (légers), on indiquera qu’il est dommage que ce dictionnaire ne comporte pas d’entrées “agronomie” et “alimentation”.
Bruno Hérault, Centre d’études et de prospective
Lien : PUF
09:29 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : bourg, papaus, dictionnaire, écologie, pensée écologiste | Imprimer | |