07/04/2010
Le Brésil prévoit une forte croissance de sa production agricole
Près de 50 millions de tonnes de céréales et d'oléagineux, plus de 8 millions de tonnes de viande et 300 millions de tonnes de canne à sucre supplémentaires seraient produites au Brésil d'ici 2020, selon une récente étude publiée par le Ministère de l'agriculture brésilien. La croissance de la production de viande (boeuf, porc et poulet) serait de 37% sur toute la période. Pour le bœuf, la consommation interne étant supposée augmenter de près de 2% par an, les exportations pourraient quant à elles croître de près de 4% par an.
Depuis 1990, la croissance de la production brésilienne de céréales et d'oléagineux est de 5% par an en moyenne. Les prévisions intègrent un ralentissement des rendements en soja. Les chercheurs devraient se focaliser sur les plantes comme le riz, le maïs, le blé, le coton, sur lesquels des progrès sont encore à faire en termes de rendement. Il sera possible de produire plus sans étendre les surfaces cultivées pour ces productions (sauf le maïs, qui devrait s'étendre d'un million d'hectares). Les nouvelles terres mises en culture seront surtout consacrées au soja et à la canne. Au total, les surfaces cultivées devraient, selon le ministère brésilien, s'accroître de 15% de 2010 à 2020.
La question se pose de savoir si ces prévisions sont compatibles avec l'objectif que le Brésil s'est fixé de réduire la déforestation de 80 % d'ici à 2020 également.
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19/03/2009
OCDE Politiques agricoles des économies émergentes : Suivi et évaluation 2009
Dans son rapport Politiques agricoles des économies émergentes : Suivi et évaluation 2009, l’OCDE analyse les mesures prises par les gouvernements de l’Afrique du sud, du Brésil, du Chili, de la Chine, de l’Inde, de la Russie et de l’Ukraine pour atténuer la charge qui pèse sur les consommateurs et assurer l’approvisionnement en produits alimentaires dans les conditions de hausse et d’instabilité des prix qui prévalent depuis quelques années.
Les mesures les plus courantes ont consisté à réduire ou à suspendre les droits d’importation sur les produits alimentaires, ou à imposer des obstacles à l’exportation, par exemple sous forme de taxes. Or les obstacles à l’exportation n’aident pas ceux qui ont le plus besoin de sécurité alimentaire, explique le rapport. Ils font du tort aux agriculteurs nationaux et limitent l’incitation à produire. En outre, ils nuisent aux partenaires commerciaux qui dépendent des importations.
Bien que ces mesures puissent accroître les apports alimentaires dans les pays exportateurs à court terme, le renforcement du protectionnisme et l’adoption de politiques d’autosuffisance risquent d’accentuer l’instabilité des prix des produits agricoles sur les marchés mondiaux et de réduire les échanges.
Pour renforcer le secteur agricole à long terme, le rapport recommande de réduire le soutien public accordé à certains produits de base et aux mesures créatrices de distorsions du marché, qui bénéficient actuellement d’un montant disproportionné de subventions, pour le réorienter vers la fourniture de biens publics tels que la recherche, les infrastructures, la formation et la commercialisation.
Les auteurs soulignent la nécessité d’accroître les investissements publics pour mieux faire correspondre l’offre et la demande, développer les cultures à rendement élevé, améliorer la compétitivité à long terme de l’agriculture et assurer des niveaux de revenus plus élevés et durables aux agriculteurs.
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