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09/12/2015

Les consommateurs vont-ils bloquer le progrès technologique en agriculture ?

Sous ce titre un brin provocateur pour un lecteur français, la revue du think-tank Australian Farm Institute propose un dossier consacré à l’acceptabilité sociale des biotechnologies et de l’élevage intensif. L’ensemble de la publication est coloré par une orientation technophile. L’inquiétude à l’égard des marchés asiatiques, plus réticents aux OGM à mesure qu’ils se développent économiquement, retient particulièrement l’attention. La revue de littérature réalisée par une équipe de l’University of Southern Queensland rappelle que l’Australie possède des atouts commerciaux à faire valoir sur ces marchés (une « intégrité » et une « capacité à produire des produits alimentaires de qualité élevée », reconnues dans le monde entier). Les attentes des consommateurs asiatiques doivent toutefois être prises en compte dans l’analyse des évolutions technologiques et des OGM pour les exploitations australiennes. Les consommateurs asiatiques les plus aisés, dont le nombre augmente rapidement, sont en effet de plus en plus attentifs aux aspects sanitaires et, notamment, réfractaires aux OGM, en particulier en Chine.

Source : Australian Farm Institute

10:24 Publié dans Agriculteurs, Alimentation et consommation, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : australie, innovations, ogm, asie, chine |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/05/2015

Propositions pour des politiques australiennes équilibrées et efficaces en matière de bien-être des animaux d’élevage

En avril 2015, le Farm Australian Institute, organisme indépendant travaillant sur l’agriculture australienne, a publié un rapport intitulé Designing balanced and effective farm animal welfare policies for Australia. Ce rapport présente un état des lieux del’application des règles de bien-être animal en Australie et propose des pistes d’amélioration, afin de concilier politiques de bien-être animal, opinion publique et réalités de l’industrie agroalimentaire. En effet, bien que desnormes de niveau satisfaisantsoient globalement appliquées dans le pays, une partie de l’opinion les juge insuffisantes et éprouve une certaine défiance vis-à-vis de l’industrie agroalimentaire.

Une analyse bibliographique des pratiques montre des disparités selon les États. Si les dispositions relatives au commerce, à l’exportation et à l’abattage des animaux relèvent du gouvernement centralisé, le bien-être des animaux d’élevage est du ressort des États, lesquels peuvent se référer à des orientations données par des instances nationales (Australian Capital Territory et Australian Animal Welfare Strategy). Pour le Farm Australian Institute, l’absence d’une politique nationale peut toutefois conduire à des effets négatifs sur le bien-être animal ainsi qu’à des différences de coûts, qui peuvent parfois sembler injustifiées aux yeux des professionnels.

Les États ont formalisé le bien-être animal de manières différentes. Par exemple, si le Queensland a privilégié les termes de « soins et protection animales », le Territoire du Nord a préféré insister sur la santé, la sécurité et le bien-être.

Se plaçant dans une logique de recherche de consensus, le rapport fait plusieurs propositions, dont celle de l’adoption d’une loi nationale sur le bien-être des animaux d’élevage, basée sur des principes fondamentaux et des critères scientifiques objectifs. De plus, le gouvernement devrait faire le choix de structures consultatives appropriées afin de s’assurer que les décisions prises soient cohérentes et fondées. Enfin, la mise en place d’une réglementation nationale devrait être assortie d’enquêtes, de contrôles et de répression des infractions, tout en fixant prioritairement à ces dernières des objectifs de formation à la prévention des mauvais traitements. Il s’agirait ainsi de mettre en place un dispositif équilibré et efficace de respect du bien-être des animaux d’élevage, en cohérence avec les impératifs de production.

Madeleine Lesage, Centre d’études et de prospective

Source : Farm Australian Institute

10/10/2014

De plus en plus d’Australiens consomment des plats préparés

Roy Morgan Research, organisme australien de recherche sur les marchés, a montré récemment que le nombre d’Australiens consommant des plats préparés (frais ou surgelés) a fortement augmenté en cinq ans : en 2010, 8,1 % de la population âgée de plus de quatorze ans avaient consommé l’un de ces plats au cours de la semaine écoulée ; 9,4 % sont concernés en 2014, soit une augmentation d’environ 370 000 personnes. Cette hausse est particulièrement marquée chez les Australiens estimant ne pas avoir suffisamment de temps pour cuisiner, et chez ceux surveillant en permanence leur poids. Les supermarchés accompagnent cette évolution en proposant un choix croissant de plats plus sains que les fast food, notamment des plats équilibrés et pauvres en calories.

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 Source : Australian Food News

En parallèle, on pourra noter ici les données publiées récemment par Food For Though, chiffrant le marché européen des plats préparés à 30,5 milliards d’euros en 2013 (26,7 milliards en 2008), la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni représentant 60 % de ce marché.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Sources : Australian Food News, Food For Though

 

11:11 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : australie, plats préparés |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/09/2014

Des Australiens peu au fait des risques sanitaires alimentaires

Selon diverses autorités australiennes, dont l'Australian Food Safety Council, la population a beaucoup de lacunes en matière de sécurité sanitaire alimentaire. Ainsi, moins de la moitié des Australiens connaitrait l'importance du couple temps-température pour la prévention du risque alimentaire, ce qui conduit ces personnes à consommer de la nourriture ayant séjourné à des températures à risques. C'est notamment le cas avec les repas de midi préparés à la maison et amenés sur le lieu de travail, avec pour certains un maintien hors réfrigération pouvant aller jusqu'à six heures. Or, on considère qu'il y a risque de dégradation sanitaire après maintien d'une denrée sensible pendant au moins deux heures à une température comprise entre 5 et 60 degrés Celsius.

L'autorité de sécurité sanitaire de Nouvelle-Galles du Sud (NSW) estime à 5,4 millions, soit environ un Australien sur quatre, le nombre de patients atteints chaque année d'une intoxication alimentaire. À titre de comparaison, en France, le nombre annuel d'intoxications alimentaires est estimé entre 250 000 et 750 000, pour une population presque trois fois plus élevée. Par ailleurs, les intoxications alimentaires en Australie représentent une charge économique importante : 1,2 million de visites médicales, dont 300 000 donnant lieu à prescription d'antibiotiques.

Enfin, l'information du public est un enjeu fort, notamment celle des parents de jeunes enfants, la pratique du lunch box emmené dans le cartable étant fréquente. Le Conseil d'information sur la sécurité sanitaire alimentaire organise depuis plusieurs années, en novembre, une semaine d'information dédiée à ce type de risques. Cette année, le thème retenu sera les recommandations et conseils en matière de sécurité sanitaire alimentaire.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Australian Food News

17/03/2009

Marché du carbone en Australie, impact sur l'agriculture

Des chercheurs du Centre for International Economics australien ont calculé l'impact du projet fédéral de mise en œuvre d'un système d'échange de quotas d'émissions de CO2 sur l'agriculture de ce pays. Selon eux, les coûts de production augmenteraient jusqu'à 25%, les producteurs de laine et de bœuf étant les plus touchés. Ils estiment que les exportations diminueraient, et que les prix agricoles augmenteraient.

Le marché du CO2 australien devrait être opérationnel mi-2010, le secteur agricole devant être intégré dans un second temps, à partir de 2015.

Le rapport (payant)

17:59 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : émissions, australie, simulation |  Imprimer | | | | |  Facebook