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08/10/2011

Consommation d'eau et de terre de différentes cultures

Dans le cadre d'un projet de recherche européen (PROSUITE), une étude des consommations d'eau et de terres arables par 160 cultures agricoles a été récemment publiée. Ce modèle pourrait servir à repérer les zones où une agriculture durable pourrait être maintenue et élargie. Car l'agriculture utilise aujourd'hui 85% de la consommation d'eau dans le monde. Or, pour répondre aux besoins alimentaires en 2050, des projections tablent sur un doublement de ce volume.

Cette étude conclut que les cultures les plus consommatrices sont le blé, le riz, le coton, le maïs et la canne à sucre. Ces cultures sont responsables de 49% de la rareté de l'eau et de 42% de la sole agricole mondiale subissant un stress hydrique d'après le rapport. D'autre part, les cultures consommatrices d'eau et mal valorisées économiquement sont listées. Plus globalement, il ressort que le stress hydrique lié aux cultures varie fortement selon le contexte local.

 (cliquer pour agrandir)

Carte cultures et RED.jpg


D'un point de vue méthodologique, toutes ces estimations du rapport sont basées sur un modèle spatialisé à l'échelle régionale et mesurant le manque d'eau ainsi que l'usage des terres (qualifiés de RED pour Relevant for Environmental Deficiency). La limite de la mesure sur l'eau "RED" est sans doute l'absence de prise en compte des eaux usées traitées et réutilisées, d'où une possible surestimation de la rareté de l'eau dans certaines régions.

Source : Pfister, S., Bayer, P, Koehler, A. & Hellweg, S. (2011) "Environmental Impacts of Water Use in Global Crop Production: Hotspots and Trade-offs with Land Use". Environmental Science & Technology. 45:5761-5768.

Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective

16:42 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : eau |  Imprimer | | | | |  Facebook

Des crédits carbone pour les légumineuses

Les légumineuses ne nécessitent pas d’apport d’azote pour croître. Elles émettent moins de gaz à effet de serre que les autres cultures. L’accroissement des surfaces de légumineuses contribue donc à la lutte contre le changement climatique. C'est pourquoi 11 coopératives agricoles vont proposer à leurs agriculteurs adhérents de semer des légumineuses, et bénéficieront à ce titre de crédits carbone, selon une méthodologie agréée par le ministère de l'Ecologie le 29 juillet, et développée par InVivo AgroSolutions, le CDC climat et le Citepa.
Le montant s'élèvera à quelques euros par hectare, que toucheront les coopératives et non l'exploitant. Certaines pourront rétribuer l'agriculteur ou bien investir dans des projets de soutien de la filière légumineuse.

Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective

09:50 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Climat | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/10/2011

Le boom des potagers traditionnels et des jardins biologiques urbains en Italie

 Les villes italiennes se mobilisent avec leurs citoyens et institutions pour exploiter les espaces verts urbains et péri-urbains. Les villes de Turin, Ferrare, Milan et la région des Pouilles en sont des exemples concrets, avec leurs initiatives favorisant des méthodes d'exploitation durables des jardins urbains dans une finalité économique, culturelle, de loisir et de préservation du territoire.

Ainsi, dans la région des Pouilles, l'initiative portée par la ville d'Ostuni impliquant la population locale a permis la bonification des potagers péri-urbains, rétablissant les étagements à usage agricole qui existaient avant les années 1980 et qui révélaient une partie historique de la ville. Avec ce projet de valorisation des potagers, les agriculteurs actifs de la zone ont constitué une communauté des Jardiniers des Potagers Péri-urbains d'Ostuni et une marque a été créée pour la promotion des produits provenant de cette région de grande valeur historique et paysagère.

Source : La Lettre de veille du CIHEAM n°18, septembre 2011, "Agricultures urbaines en Méditerranée"

Hiba El Dahr, Centre d'études et de prospective

10:44 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/10/2011

Ressources en eau et sécurité alimentaire

 Le rapport « Eau et alimentation », publié par le CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale) à l'occasion de l'ouverture du 14e Congrès mondial de l'eau au Brésil, estime que les réserves mondiales en eau seraient suffisantes pour répondre à la croissance de la demande alimentaire au cours des prochaines décennies. Selon ce rapport, le facteur limitant dans la production alimentaire serait l'utilisation inefficiente de l'eau plutôt que la rareté des ressources estimées suffisantes pour couvrir à la fois les besoins énergétiques, industriels et environnementaux.

L'étude scientifique analyse la situation des bassins de dix grands fleuves dans le monde (Nil, Mékong, Volta, etc.) en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

Le CGIAR évoque un "défi politique" et estime qu'avec de modestes améliorations, nous pourrions doubler, voire tripler la production alimentaire actuelle.

Hiba El Dahr, Centre d'études et de prospective

12:07 Publié dans Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : eau |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/10/2011

Baisse des soutiens publics à l'agriculture dans les pays de l'OCDE

L'OCDE a publié un rapport d'évaluation des politiques agricoles des pays de cette organisation, qui s'intéresse également aux cinq économies émergentes considérées comme des acteurs majeurs sur les marchés alimentaires et agricoles, à savoir l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, la Russie et l'Ukraine.

soutien public agri.PNG

Il ressort de ce rapport  que le soutien aux producteurs dans les pays de l'OCDE qui a été de l'ordre de 172 milliards d'euros a atteint son niveau le plus bas en 2010, représentant ainsi 18% des recettes agricoles brutes totales. Si le niveau de soutien a diminué dans tous les pays de l'OCDE (sauf en Turquie), la Norvège affiche le niveau le plus élevé avec 60% des recettes agricoles, contre 1% pour la Nouvelle-Zélande (niveau le plus bas).

L'Union européenne, qui demeure au-dessus de la moyenne de l'OCDE, a réduit son niveau de soutien, lequel atteint 22% sur la période 2008-2010, contre  39 % sur la période 1986-88.

Dans les pays émergents, les niveaux restent inférieurs à la moyenne de l'OCDE mais s'en approchent toutefois dans le cas de la Chine et la dépassent dans le cas de la Russie.

La base de données contenant les estimations du soutien à l’agriculture est disponible en ligne sur www.oecd.org/agriculture/PSE.

Hiba El Dahr, Centre d'Etudes et de Prospective

14:16 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook