28/11/2011
Nouvelle revue d'agronomie
Le premier volume de la revue Agronomie, environnement et société, éditée par l'Association française d'agronomie (Afa), a été publié en septembre 2011, après un volume préliminaire en juin 2011.
Comme l'annonce l'éditorial de ce volume, ce projet de revue vise à « revivifier » le lien entre la discipline agronomique et le métier d'agronome, à mettre les concepts et résultats agronomiques au service de l'alimentation, du développement durable et de l'environnement, et à faire évoluer l'agronomie pour prendre en compte les enjeux sociétaux. Longtemps sans représentation, la discipline a depuis 2008 au moins une association : l'AFA, qui « œuvre pour la constitution d’une communauté scientifique et technique » autour de l'agronomie, plutôt à l'image d'un « carrefour interprofessionel » qu'à celle d'une « société savante ».
Le volume préliminaire de AES contient des articles sur l'agronomie à l'échelle de l'exploitation mais aussi face aux enjeux internationaux en agriculture. Des agronomes y parlent de leur métier. Enfin, les associations partenaires de l'AFA témoignent. Par ailleurs, dans le premier volume numéroté de l'AES (septembre), les thèmes du Grenelle, de la gestion de la santé des plantes, de la performance énergétique et environnementale, de l'eau ainsi que de l'agriculture à haute valeur environnementale (HVE) sont abordés.
Les membres de la rédaction de la revue sont issus de plusieurs écoles d'enseignement supérieur en agronomie françaises.
Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective
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25/11/2011
Un jeu pour apprendre à mieux gérer le risque
Un jeu développé par les partenaires du développement permet de mieux comprendre les sources de risques encourus par les petits agriculteurs des pays pauvres. C'est un outil de développement et de recherche que l'ONG bangladeshie BRAC vient de mettre en application avec l'appui de l'IFPRI et de l'Université d'Oxford.
(cliquer pour agrandir)
Le jeu consiste à proposer à l'agriculteur de placer des jetons correspondant à son pécule sur un plan de jeu représentant les différents types d'instruments financiers à sa disposition : assurances récolte, assurances contre d'autres risques, placement en épargne de groupe. Le jeu permet ainsi à un petit agriculteur peu instruit dans les instruments financiers de déclarer son choix de couverture contre les risques et son degré de participation à une épargne mutuelle. Pour les partenaires du développement, le jeu permet également de mesurer l'importance que les plus démunis attribuent aux différents types de risque par le degré de couverture qu'ils demandent.
Source : IFPRI
Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective
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24/11/2011
Nouveaux modèles d'entreprises agricoles en Argentine
L'agriculture argentine doit sa croissance spectaculaire des deux dernières décennies aux nouveaux modèles d'entreprise qu'elle a créés et qu'elle pourrait exporter dans d'autres régions, selon le rapport de Rabobank New Models of Farming in Argentina.
Grâce à l'adoption des techniques agricoles performantes, des semences génétiquement modifiées, et des instruments de gestion les plus avancés, la production agricole du pays a pu afficher une croissance annuelle de l'ordre de 4,9% depuis le début des années 1990. Ces innovations ont permis la réduction de moitié des coûts de production, l'amélioration des rendements des cultures (notamment céréales et oléagineux) et l'expansion de la surface agricole totale. Profitant de la hausse des prix des matières premières agricoles dans les années 2000, le secteur a pu également bénéficier des flux de capitaux et des ressources humaines (agronomes) qui ont contribué à son dynamisme.
Mais les transformations majeures de l'agriculture argentine seraient attribuées selon ce rapport à l'émergence de nouveaux modèles d'exploitation qui se distinguent des modèles agricoles traditionnels où l'agriculteur possède la terre, la travaille et prend les décisions techniques et stratégiques. L'Argentine a vu émerger des formes d'organisations agricoles qui centralisent les activités de gestion et les ressources productives, permettant aux agriculteurs d'opérer sur de vastes superficies agricoles sans nécessairement acheter la terre ou l'équipement.
Le rapport présente trois modèles d'entreprises agricoles en Argentine dont les facteurs de croissance reposent sur des méthodes de gestion hautement performantes mais dont le profile varie en fonction du capital investi, du niveau de risque pris ou du revenu attendu... L'analyse conclut que, parmi ces modèles, les plus performants en termes de risque/revenu sont ceux qui combinent propriété et location de la terre. Selon Rabobank, le succès des entreprises argentines fait qu'elles chercheraient à exporter leurs modèles dans des régions où les réserves en terre sont abondantes en l'occurrence en Afrique ou en Mer Noire.
Hiba el Dahr, Centre d'études et de prospective
15:56 Publié dans Exploitations agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
22/11/2011
Rapport d'évaluation de la Commission européenne sur les conditions de transports d'animaux vivants
La Commission européenne a rendu public un rapport d'évaluation sur le règlement (CE) n°1/2005 sur le bien-être animal. Le rapport tente de mesurer l'impact que ce règlement a eu en matière d'amélioration des conditions de transport des animaux vivants par rapport à la situation ex ante. En effet, plus de 35 millions d'animaux sont transportés chaque année entre les États membres ou entre pays de l'Union et pays tiers.
Le rapport conclut que les mesures du règlement ont eu un impact favorable sur la qualité d'ensemble du transport des animaux vivants, notamment via l'amélioration des véhicules de transport et par une plus grande sensibilisation des professionnels aux besoins des animaux. Cependant, le rapport met également en évidence des insuffisances importantes et propose de prendre des actions pour y remédier.
Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective
15:13 Publié dans 2. Evaluation | Lien permanent | Tags : bien-être animal | Imprimer | |
17/11/2011
Évaluation des effets sur les revenus des paiements directs
La Commission européenne a récemment publié un rapport d'évaluation des effets sur les revenus des paiements directs, couplés et découplés, rapport réalisé par le groupement Agrosynergie, constitué du cabinet français Oréade Brèche et de l'italien Cogea.
La méthodologie employée combine analyses qualitative (revue de littérature, avis d'experts, etc.) et quantitative.
Le rapport aboutit à des conclusions globalement positives quant au rôle des paiements directs pour stabiliser le revenu des agriculteurs, l'améliorer et assurer un niveau de vie équitable à la population agricole. Les paiements directs ont également contribué à réduire les disparités ainsi que les écarts entre revenus et PIB par employé, indicateur retenu du revenu de référence pour analyser l'effet des aides sur la garantie d'une « niveau de vie équitable à la population agricole ».
Les conclusions sont cependant plus nuancées sur certains points, ce qui a conduit les auteurs à formuler trois principales recommandations :
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étendre les aides directes à l'horticulture et aux cultures permanentes, productions enregistrant les revenus agricoles les plus bas et connaisssant une viabilité fragile des structures de production.
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en dépit d'effets globalement positifs des soutiens en matière de répartition des revenus, les auteurs recommandent d'effectuer des réorientations afin de mieux soutenir ceux « qui en ont le plus besoin », du fait de leur niveau de revenu inférieur au niveau de référence.
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afin de réaliser des analyses plus complètes, les données relatives aux revenus des ménages agricoles et leur harmonisation devraient être renforcées.
Marie-Sophie Dedieu (Centre d'études et de prospective)
15:36 Publié dans 2. Evaluation, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
16/11/2011
Croissance de l'aquaculture dans le monde
Selon la FAO, d'ici à 2012, plus de la moitié de la consommation mondiale de poissons proviendra de l'aquaculture. Son rapport, Etat de l'aquaculture dans le monde 2010, révèle que la production mondiale de poissons de l'aquaculture a augmenté de plus de 60% entre 2000 et 2008, passant de 32,4 millions de tonnes à 52,5 millions. Mais elle n'a pas augmenté uniformément sur la planète. La région Asie-Pacifique domine la filière : en 2008, elle représentait 89% de la production mondiale, la Chine contribuant, à elle seule, à hauteur de 62%. Parmi les 15 principaux pays producteurs de l'aquaculture, 11 se trouvent dans cette région.
Du fait de sa croissance en volume et en valeur, l'aquaculture a nettement contribué à l'atténuation de la pauvreté et à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans de nombreuses parties du monde.
Outre la question de la durabilité de l'environnement, d'autres défis majeurs pour l'aquaculture se rapportent notamment au changement climatique et à la crise économique mondiale, note le rapport. La filière aquaculture devrait donc se préparer à faire face à leurs impacts potentiels et déployer des efforts particuliers pour aider davantage les petits producteurs en les organisant en associations et en promouvant les meilleures méthodes de gestion possibles.
Le rapport complet, ainsi que les comptes rendus régionaux présentés lors de la Conférence sur l'aquaculture mondiale, qui s'est tenue à Phuket (Thaïlande) en 2010, peuvent être consultés sur le site de la FAO.
14:52 Publié dans Pêche et aquaculture | Lien permanent | Imprimer | |
15/11/2011
Etats-Unis : une loi pour soutenir les producteurs locaux
Un député et un sénateur américain ont déposé un projet de loi intitulé Local Farms, Food, and Jobs Act dont l'objectif est de privilégier les circuits courts dans les systèmes d'approvisionnement alimentaire. Il existe plus de 7000 marchés de producteurs aux Etats-Unis (+150% depuis 2000) et les ventes directes représentent plus de 1,2 milliard de dollars US (875 millions d'euros) de chiffre d’affaires par an. Le projet donne la priorité aux petits agriculteurs (dont le bio) et est soutenu par le Président Obama.
Le Centre for Science in the Public Interest propose aux citoyens de signer une pétition pour soutenir ce projet de loi qui pourrait être adopté dans le cadre du prochain Farm Bill en 2012.
15:35 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Imprimer | |
Une analyse des propositions pour la PAC du point de vue du commerce et du développement
Le think tank International Centre for Trade and Sustaibable Development (ICSTD) a publié le 21 octobre dernier une première analyse conduite par Alan Matthews, sur les effets potentiels de la future PAC, sur la base de la version proposée le 12 octobre dernier par la Commission européenne et qui servira de base de négociation.
Dans cette analyse, l’auteur rappelle tout d’abord les principaux traits de la proposition du 12 octobre sur le premier pilier comme sur le second, bien que seul le premier soit réellement étudié,dans l’article, du point de vue adopté par l’auteur : celui des effets potentiels de cette nouvelle politique sur les échanges commerciaux et les pays en développement.
S’il ne propose pas de nouvelles estimations quantifiées, Alan Matthews s’appuie sur plusieurs études d’impacts ou d’effets, au premier chef celle conduite par la Commission européenne elle-même afin d’accompagner ses propositions de réforme.
L’auteur anticipe au final des effets modestes de la nouvelle PAC dessinée par la Commission européenne du point de vue du commerce ou des partenaires commerciaux moins développés.
Pierre Claquin, Centre d’études et de prospective
11:21 Publié dans Mondialisation et international, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
Le secteur de la volaille à l'horizon 2020
Des coûts de production très compétitifs, l'absence d'interdits culturels ou religieux, une empreinte carbone relativement bonne sont autant de facteurs en faveur de la viande de volaille.
C'est pourquoi, dans une étude récente, Rabobank prévoit une croissance de 30% de la demande durant la prochaine décennie. L'approvisionnement local devrait se développer en lien avec la demande de produits frais, mais, dans le même temps, l'internationalisation et la compétition mondiale devraient se renforcer. L'Ukraine et l'Argentine sont considérées comme ayant un potentiel d'exportation important à moyen et long terme, le Brésil restant un acteur dominant.
La durabilité et le bien-être animal devenant des questions de plus en plus importantes, Rabobank recommande dans ce domaine des démarches proactives.
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
11:09 Publié dans Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
Des leviers pour développer l'éthanol cellulosique au Canada
D'après une étude de l'université de la Colombie britannique, les biocarburants issus du bois (ou éthanol cellulosique), de produits et de déchets forestiers, ainsi que de déchets agricoles, pourraient devenir d'ici 2020 une alternative commerciale face à l'éthanol issu du maïs, soutenu par le gouvernement canadien mais critiqué pour la compétition avec les usages alimentaires.
Le développement de filières commerciales permettrait de baisser les coûts de production, mais cela nécessiterait des investissements publics. Les défis économiques au développement de telles filières concernent la réduction des coûts (principalement celui des enzymes nécessaires à la destruction des produits ligneux, mais aussi les coûts d'installation et d'équipement) et la production d'électricité permettant de générer des revenus additionnels.
Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective
10:53 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie | Lien permanent | Imprimer | |
14/11/2011
Impacts du changement climatique sur le littoral métropolitain
Le littoral métropolitain français, représentant 7000 km, est constitué d'un ensemble de territoires à forts enjeux : attractivité et densité démographique, présence d'écosystèmes uniques, vulnérabilité face aux tempêtes, etc. Les acteurs du développement de ces territoires doivent également prendre en compte les effets incertains du changement climatique. Le CGDD (Commissariat général au développement durable) a réalisé un état des lieux scientifique sur les risques naturels à venir, en lien avec le changement climatique. Ce document, volontairement très généraliste et non exhaustif sur les impacts (seuls les impacts négatifs sont abordés), résume ce qui doit être retenu des travaux du GIEC et de Météo France pour les zones littorales. Il se veut une incitation pour les responsables et acteurs locaux à mener des prospectives territoriales du risque climatique.
Il est organisé en trois chapitres : le premier rappelle les principaux paramètres physiques du changement climatique (températures, précipitations, tempêtes, stratification des océans), le deuxième porte sur les effets physiques induits (niveau des mers, courants marins, vagues) et le troisième est consacré aux effets sur les milieux et les activités humaines. Dans chacun des chapitres, des fiches techniques précisent les constats (monde et France), les projections futures et les impacts sur les milieux et activités humaines (tourisme, l'agriculture, la pêche) ou l'aménagement du territoire.
Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective
15:44 Publié dans Climat, Territoires | Lien permanent | Imprimer | |
13/11/2011
Déméter 2012
Le club Déméter, association de dirigeants et de chefs d’entreprises du monde agricole, vient de publier son ouvrage annuel.
Le premier chapitre met en perspective le rôle des interprofessions favorisant la régulation des marchés et présente les conditions nécessaires à leur fonctionnement efficace. En s'appuyant sur l'histoire de la contractualisation, il explique pourquoi certains secteurs l'ont adopté depuis longtemps et d'autres, non. Puis il analyse ses apports pour les secteurs qui vont en être dotés.
Le dossier « Aide alimentaire aux États-Unis » présente cet outil-clé de la politique agricole américaine, qui absorbe les deux tiers de son budget. Il le compare à la politique d'aide alimentaire française.
Un chapitre est consacré au riz. Il décrit l'évolution de l'économie rizicole depuis une cinquantaine d'années et révèle le caractère singulier de cette céréale par rapport au blé ou au maïs. Puis il étudie le potentiel d'intensification des systèmes de cultures et met en exergue les capactités limitées de régulation du marché mondial, grâce à une analyse détaillée des facteurs expliquant la flambée des cours de 2008.
Enfin, le dossier Viandes françaises dresse un état des lieux des filières et examine l'avenir des productions animales dans les territoires de l'Ouest de la France à l'horizon 2020.
Comme tous les ans, le Déméter 2012 comporte une annexe statistique des données les plus récentes en matière de production, consommation, d'échanges, de dépenses budgétaires et de projections de marchés à l'horizon 2020.
11:54 Publié dans 4. Politiques publiques, Exploitations agricoles, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
12/11/2011
Enquête emploi du temps
D'après l'enquête Emploi du temps de l'INSEE, en 2010, les Français consacraient en moyenne aux repas 2h13 par jour. Par rapport à 1999, les retraités restent à table 10 minutes de plus par jour, alors que les personnes qui travaillent ont raccourci leur temps du repas de 5 minutes.
Les femmes passent moins de temps dans la cuisine (- 10 minutes entre 2010 et 1999) et les hommes pas plus. La consommation de produits transformés a fortement augmenté au détriment des produits qui demandent plus de temps de préparation. Parallèlement, le recours à la livraison de plats cuisinés a augmenté de 7 points, et concerne 16% des ménages.Le temps de courses a quant à lui diminué de 9 minutes entre 1999 et 2010, mais le taux de recours à la livraison à domicile n’a augmenté que de 2 points à 11% de la population, et celui de recours aux courses par Internet reste inférieur à 1%.
Par ailleurs, plus globalement, le temps de travail a diminué et le temps libre a gagné 7 minutes de plus qu’en 1999.
16:51 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Imprimer | |
10/11/2011
Impact de la conclusion éventuelle du cycle de Doha
Une étude réalisée par le CEPII a évalué l'impact économique de la conclusion du Cycle de Doha sur la base des dernières propositions discutées par les négociateurs en avril 2011. La quantification des gains attendus d'un tel accord visant le démantèlement de la protection aux frontières a été réalisée en supposant un compromis politique atteint.
Sur la base d'une baisse des droits de douane sur 5113 groupes de produits, les gains attendus de l'ouverture ont été simulés jusqu'à l'horizon 2025. La libéralisation est étendue sur 5 ans dans les pays développés, sur 10 ans dans les pays en développement et sur 12 ans pour les pays ayant récemment accédé à l'OMC. Cinq scenarios d'ouverture ont été élaborés, portant sur les effets combinés de la libéralisation, de la facilitation des échanges (diminution des charges administratives) et de mesures d'efficience portuaire.
Dans le scénario supposant la libéralisation des biens agricoles et industriels, les gains identifiés seraient de 70 milliards de dollars à l'horizon 2025. Au total, 187 milliards de gains annuels s'ajouteraient au PIB mondial dans un scénario associant réduction tarifaire avec engagements en termes de facilitation des échanges et d’efficacité portuaire.
Globalement, le modèle prévoit un impact positif sur le PIB pour toutes les régions du monde : +30 milliards de dollars environ par an pour l'Union européenne, à titre d'exemple, sans effets négatifs sur les salaires (augmentation de +0,4% pour la main d'œuvre qualifiée et de +0,2% pour la main d'œuvre non qualifiée). Le Copa-Cogeca rappelle toutefois qu'une étude d'impact réalisée par la Commission européenne évalue les pertes de revenus résultant d'un accord à l'OMC à 18 milliards de dollars pour les agriculteurs de l'Union européenne (source: AGRA Presse Hebdo, n° 3324).
Hiba El Dahr, Centre d'études et de prospective
15:49 Publié dans 3. Prévision, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Imprimer | |
08/11/2011
Empreinte carbone des viandes : le point sur la question
Une étude de l'Institut de l’Elevage apporte une évaluation des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d'énergie en élevage bovin et ovin, fondée sur le fonctionnement des élevages français. La première partie présente une analyse bibliographique tandis que dans la deuxième, une méthode de calcul des émissions appelée GES'TIM est proposée.
Les évaluations conduites sur les systèmes bovins viande mettent en évidence une empreinte carbone moyenne nette (incluant le stockage de carbone) comprise entre 7,6 kg et 8,5 CO2/kg de viande. En systèmes spécialisés ovins viande, l’empreinte carbone moyenne nette est comprise entre 6,7 et 6,9 kg CO2/kg. La prise en compte du stockage de carbone par les prairies représente un atout considérable pour les filières herbivores. Selon la part de prairie dans le système de production, le stockage de carbone permet de compenser de 15% à 100% des émissions totales de GES de l'élevage.
11:19 Publié dans Climat, Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |