07/11/2011
Les forêts de plaine plus vulnérables au changement climatique
Les espèces végétales des forêts de plaine seraient peu réactives face au réchauffement climatique, ce qui les rendrait particulièrement vulnérables dans les prochaines décennies. C'est ce que révèle une étude publiée dans la revue Nature par des chercheurs d'AgroParisTech, de l'Inra, de l'Université d'Aarhus (Danemark), du CNRS, de l'Université de Strasbourg, et de l'Inventaire Forestier National.
L'étude, qui a bénéficié du soutien financier de l'ADEME et de la Région Lorraine, a porté sur les communautés végétales (groupes d'espèces vivant ensemble) présentes dans les forêts de la France métropolitaine. Les chercheurs ont analysé les changements progressifs d'espèces dans ces communautés entre 1965 et 2008, et les ont confrontés à l'évolution de la température au cours de la même période. L'étude s'est concentrée sur les espèces herbacées, a priori plus réactives face aux changements environnementaux que les arbres et donc plus révélatrices de l'impact du réchauffement climatique sur les forêts.
Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective
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05/11/2011
Danemark : Un label pour les restaurants bio
De plus en plus de restaurants et de cafés sont labellisés « restaurant biologique » au Danemark. Trois labels, accordés depuis 2009 par le Ministère de l’alimentation, correspondent à la part d’aliments biologiques servis dans les repas : de 30 à 60%, de 60 à 90% et de 90 à 100% :
Les autorités réalisent des inspections pour vérifier que le cahier des charges est respecté.
Les lieux de restauration bio sont localisables grâce à une carte interactive.
10:47 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent | Imprimer | |
03/11/2011
Des crédits carbone pour la restauration des pâturages
La FAO, en partenariat avec l'Académie chinoise de sciences agronomiques, l'Académie chinoise des sciences, le Centre mondial de l'agro-foresterie et la contribution financière de l'Agence française de développement, vient de mettre au point une nouvelle méthodologie pour mesurer la quantité des gaz à effet de serre évités (carbone piégé dans les sols et réduction des émissions de méthane entérique) par la restauration de prairies et la gestion durable des pâturages. Cette méthode combine des prélèvements de sols et de la modélisation sur la base des types de sols et des activités entreprises. La validation par un organisme chargé de la vérification et de l'émission des crédits carbone sur les marchés d'émissions est en cours. Une fois l'accréditation validée, il sera possible de convertir les quantités de carbone piégé en crédits carbone équivalents, échangeables sur les marchés d'échange de droits d'émissions. Les éleveurs pourront émettre des crédits pendant 10 ans au cours desquels le prix sera censé diminuer pour tenir compte de la dynamique de stockage des sols. Au terme des 10 ans, la vente des crédits sera donc moins intéressante, mais "les terres auront récupéré leur pleine productivité et les systèmes d'élevage seront passés à un modèle durable capable de soutenir les moyens d'existence de générations d'éleveurs". La vente des crédits constitue donc un complément de revenu temporaire "essentiel pour surmonter les obstacles à l'adoption par les éleveurs de pratiques de restauration des écosystèmes".
Un projet pilote est en cours en Chine. D'après la FAO, il pourrait être reproduit tel quel ailleurs. Cette étape marque une nette avancée dans la prise en compte de l'agriculture dans les politiques et mécanismes d'atténuation du changement climatique.
Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective
10:36 Publié dans Climat | Lien permanent | Imprimer | |
02/11/2011
Agroécologie : innovations en Asie
Le think tank américain Institute for Agriculture and Trade Policy (IATP) vient de publier un rapport intitulé "Agroecology and Advocacy: Innovations in Asia". Ce rapport se place dans la continuité directe du rapport de l'IAASTD (International Assessment of Agricultural Science Knowledge and Technology for Development ou évaluation internationale des sciences et technologies agricoles au service du développement). L'IAASTD proposait de changer le paradigme actuel du développement agricole dans les pays du Sud : l'agriculture est multifonctionnelle, multifactorielle, elle nécessite des approches tenant compte des contextes spécifiques dans lesquels elle se pratique, associant l'ensemble des acteurs de la chaîne et prenant en considération les savoirs-faire locaux.
L'intérêt de ce rapport de l'IATP est d'illustrer comment les recommandations de l'IAASTD ont été mises en oeuvre pour faire fructifier trois systèmes de production agricole en Asie via l'agro-écologie et les savoir-faire locaux :
1) le système d'intensification du riz au Cambodge ;
2) le réseau d'acteurs qui a fait émerger une filière biologique structurée aux Philippines ;
3) un système de certification pour du riz biologique en Indonésie qui soit gérable par des petits producteurs tout en répondant aux attentes en termes de qualité des consommateurs.
Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective
10:56 Publié dans Agronomie, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |