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31/08/2010

OPA sur le premier fabriquant d'engrais mondial

BHP Billiton, leader mondial de l'industrie minière, vient de lancer une OPA sur Potash Corporation of Saskatchewan (Potash Corp), le numéro un des fabricants d'engrais dans le monde.  D'un côté, le géant minier BHP est présent dans 25 pays, représente plus de 40000 emplois et possède des actifs dans les ressources énergétiques fossiles, l'aluminium, le manganèse, le cuivre, la potasse, le nickel, les diamants, le minerai de fer ou le charbon.  De l'autre côté, Potash Corp est de loin le leader des engrais, mais affiche un chiffre d'affaires nettement à la baisse en 2009. Ce groupe canadien possède 20 % des capacités d'extraction de potasse du monde à lui seul.

L'OPA hostile s'annonce longue et tendue, Potash Corp ayant rejeté vivement la proposition. Si toutefois elle aboutissait, les activités du conglomérat minier BHP s'élargiraient nettement. Avec la tendance haussière pour la demande et pour les prix des engrais minéraux annoncée par l'IFA (International Fertilizer Industry Association) dans les prochaines années, l'activité sur la potasse de ce nouveau géant entraînerait une concentration du marché mondial de la potasse, avec de potentiels effets sur l'offre. Le secteur russe de la potasse pourrait d'ailleurs réagir, avec un possible soutien de l'Etat à une fusion, en créant le deuxième producteur mondial de potasse derrière Potash Corp.

Cette OPA intervient dans un contexte de rapprochements et de fusions dans le secteur des fabricants d'engrais depuis 2009.


Thuriane Mahé, CEP


Sources : IFA, Les Echos, La Croix, L'expansion.

Voir aussi l'étude :

État, perspectives et enjeux du marché des engrais

17:07 Publié dans Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

La Chine concurrence les tomates italiennes

Depuis plusieurs semaines, les associations d'agriculteurs de la péninsule ont alerté l'opinion et les pouvoirs publics sur les importations massives de tomates chinoises sous forme de concentré et pulpe, qui menacent la production italienne. Selon la Coldiretti, principale organisation professionnelle des agriculteurs italiens, ces dix dernières années, les importations de concentré chinois ont progressé de 272 %.
Le ministère de l'Agriculture italien a annoncé le jeudi 26 août 2010 vouloir renforcer les contrôles sur la production de pulpe et concentré de tomates, et soumettre le problème à la Commission européenne « afin que l'Europe adopte des mesures nécessaires pour sauvegarder les produits communautaires et les consommateurs européens », selon un communiqué ministériel.

Source : La Stampa

14:43 Publié dans Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/08/2010

Le secteur alimentaire britannique face à la sécurité énergétique

Chatham House a publié une étude sur l'évolution future du contexte énergétique global, et ses implications à moyen terme pour les acteurs économiques.

Pour ce think-tank, le secteur alimentaire britannique est particulièrement exposé aux risques liés aux approvisionnements en énergie, ce qui représente un enjeu stratégique pour la société britannique. Une étude commandée par le Defra fournit des estimations des consommations énergétiques de la chaîne alimentaire, depuis la production jusqu'à la consommation. Près du tiers des consommations d'énergies sont imputées aux approvisionnements en provenance de l'UE et d'autres continents. Le Royaume-Uni est en effet largement dépendant des importations pour ses approvisionnements alimentaires. Par conséquent, les acteurs économiques de la distribution sont extrêmement vulnérables face aux évolutions du contexte énergétique global. Le système de distribution est particulièrement dépendant des approvisionnements par avion. « Étant donné que les supermarchés ne conservent pas les produits périssables plus de 3 jours sur les étalages, une rupture d'approvisionnement en carburant pour le transport des marchandises affecterait l'accès aux produits alimentaires ». Par ailleurs, 20% des consommations d'énergies sont liées aux modes de consommation liés au modèle « just in time » (achat des produits par les ménages, stockage, préparations).

Les stratégies pour réduire cette dépendance viseraient à améliorer la résilience du système de transport vis à vis du contexte énergétique, via des investissements dans le véhicules hybrides et électriques. L'approvisionnement en produits locaux est une autre piste proposée.

Fabienne Portet, CEP

L'étude (48 p.)

16:21 | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/08/2010

Bonduelle réduit les pesticides

Depuis deux ans, Bonduelle, leader mondial du légume industriel, expérimente dans huit fermes picardes pilotes un programme de réduction de 50 % des produits phyto-sanitaires dans les cultures légumières. En partenariat avec les chambres d'agricultures de Picardie, l'INRA (Institut national de recherche agronomique) et AgroTransfert (organisme émanant du conseil régional), ce programme représente un investissement de 1,5 million d'euros.

Ce plan, mené notamment avec les Chambres d'agriculture et l'Inra est issu d'une volonté de mener des cultures légumières dans le respect de l'objectif de Grenelle Ecophyto, qui vise à réduire de moitié l'usage des produits phyto-sanitaires à l'horizon 2018.

A terme, la modification des pratiques concernera ses 1500 fournisseurs, qui représentent 20.000 hectares.

Source : Agra presse

11:07 Publié dans Environnement, Exploitations agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Perspectives des biocarburants en Afrique

Une nouvelle étude révèle que la production de bioénergie peut augmenter en Afrique et fournir des revenus et de l’énergie aux agriculteurs sans supplanter les produits alimentaires.

Selon un rapport produit par le Forum pour la Recherche Agricole en Afrique (FARA), l’Imperial College London et CAMCO International, il y aurait en Afrique suffisamment de terres cultivables disponibles pour augmenter significativement les cultures bioénergétiques telles la canne à sucre, le sorgho et le jatropha sans pour autant prendre la place des cultures alimentaires.

Les conclusions de ce rapport, Mapping Food and Bioenergy in Africa, sont tirées de l’examen d’une recherche et d’études de cas déjà effectuées sur la production et la politique en matière de biocarburant dans six pays, à savoir le Sénégal, le Mali, la Tanzanie, le Kenya, la Zambie et le Mozambique.

10:40 Publié dans Energie, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : biocarburants |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'Algérie veut réduire sa dépendance alimentaire

Dans les dix prochaines années, l’Algérie veut multiplier par dix ses exportations agroalimentaires. «La nouvelle politique de renouveau agricole et rural à l’horizon 2025 vise à accroître la sécurité alimentaire et à réduire la facture des importations», explique Laurent Damasse, conseiller Export à la Mission économique – Ubifrance à Alger.

La dépendance alimentaire de l’Algérie est forte pour certains produits : 57% pour le lait, 70% pour les céréales, 95% pour l’huile, 100% pour le sucre.

La France est sont premier fournisseur, avec 15,7 % du marché des biens alimentaires algérien.

Source : MOCI

17/08/2010

Pénuries d'eau en Asie

Selon le Strategic Foresight Group, think tank indien, les bassins versants de l’Himalaya en Chine, Inde, Bangladesh et Népal, qui abritent près de 20% de la population de la planète, connaîtront d’ici 20 ans une réduction drastique de leurs ressources en eau du fait du réchauffement climatique .

Le Fleuve Jaune en Chine et le Gange en Inde, seront les cours d’eau les plus touchés, avec une perte estimée de 15% à 30% de leur débit du fait de la fonte des glaciers himalayens. D’ici 20 ans, les quatre pays d’Asie auront perdu 275 millions de milliards de m3, soit plus que la quantité d’eau totale disponible au Népal aujourd’hui.

Dans le même temps, la pression sur l’eau, notamment pour l’agriculture qui consomme en Chine plus de 60% de la ressource, ira en augmentant. En cumulant les autres facteurs (érosion des sols, inondations, pollution...), le think-tank prévoit une baisse de 30% à 50% des rendements en blé et en riz, en Chine et en Inde. Cela entrainera logiquement une hausse des importations de ces denrées de l’ordre de 200 à 300 millions de tonnes, faisant grimper les prix mondiaux.

Le Strategic Foresight Group appelle à un partage renforcé des données et à une politique conjointe de la gestion des ressources en eau, clé d’une diplomatie de l’eau.

Le résumé de l'étude (8 p.)

16:22 Publié dans Climat, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : eau |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/08/2010

Agriculture biologique et changement climatique

Une étude récente de la FAO démontre le potentiel de l'agriculture biologique comme stratégie d'adaptation et d'atténuation au changement climatique. En effet, l'agriculture biologique contribue à une réduction des émissions de N20 du sol, diminue les émissions de GES liés à l'utilisation de fertilisants de 20% et surtout pourrait contribuer à une séquestration dans le sol de 40% à 72% des émissions de GES (essentiellement grâce au non labour et semis sur couvert végétal, techniques également adoptées dans certains itinéraires "conventionnels"). Grâce à des rendements équivalents, ils restent une option valable pour assurer la sécurité alimentaire et ne devraient pas conduire à une extension incontrôlée des terres cultivées. Dans tous les cas, l'extension de l'agriculture biologique peut se faire tout en maintenant la surface en forêt grâce à l'agro-foresterie. Du point de vue de l'adaptation, les systèmes biologiques sont davantage résilients grâce à la diversité des productions et la construction d'un sol riche en matière organique et retenant mieux l'eau. Il permet également de limiter la dépendance aux intrants minéraux dont les prix sont volatils.

Il serait néanmoins utile d'aller plus loin dans l'analyse de l'évolution des rendements suite à une transition vers l'agriculture biologique, en faisant notamment des distingo selon les écosystèmes cultivés. Par ailleurs, il serait intéressant de comparer d'autres techniques "alternatives" ou plus mixtes. En effet, le semis direct sur couvert végétal non bio gagne beaucoup de terrain en Amérique latine, également chez les partisans de l'agri-business. Enfin, le potentiel élevé de stockage de carbone mériterait davantage d'étude.

Un autre intérêt de cet article est de mêler habilement adaptation, atténuation et développement. L'auteur utilise une vision prospective plus globale qui intègre le surenchérissement des énergies fossiles et de l'eau.

Marie-Aude Even (CEP)

L'étude de la FAO (12 p.)

17:00 Publié dans Climat, Energie | Lien permanent | Tags : adaptation, atténuation |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/08/2010

Dissémination de colza OGM aux Etats-Unis

Dans une présentation au congrès annuel de la Ecological Society of America, des scientifiques de l'université de l'Arkansas ont étudié l'étendue de la dissémination de colzas OGM résistants à différents herbicides (glyphosate, glufosinate ou les deux) hors champs dans l'Etat du Dakota du Nord. Sur les 604 localisations étudiées sur près de 5000 km de long et à distances régulières, 46% avaient du colza dont 80% au moins OGM. Ces plants de colza OGM dispersés ont été trouvés dans des endroits très variés (bords de route et autoroutes, décharges, parcs, de magasins, de stations essences etc.).
Cette dispersion était anticipée par les autorités américaines depuis l'autorisation des variétés de colza au début des années 1990, d'après une communication à la BBC. Cependant, le transfert des traits génétiquement modifiées aux plantes proches sauvages (comme la moutarde) pourrait compliquer le contrôle de ces plantes adventices par les herbicides.
L'étendue de cette dissémination n'a pas de précédent aux Etats-Unis, d'après la chef de l'équipe qui a mené ces recherches.

Thuriane Mahé, CEP

Sources : Nature, BBC

15:03 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : ogm, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/08/2010

Avenir des biotechnologies

L'association des industries de la biotechnologie a tenu son congrès mondial sur les biotechnologies et la biotransformation à l'échelle industrielle à Washington, du 27 au 30 juin 2010. Selon les intervenants, les débouchés industriels pour les produits agricoles seraient amenés à s'étendre de façon significative car les procédés biotechnologiques sont enfin prêts à sortir des laboratoires pour prendre une dimension industrielle. De plus, de nombreuses entreprises seraient intéressées par les produits biotechnologiques : emballages bioplastiques pour Frito-Lay et Wal-Mart ; ingrédients biotechnologiques pour des produits de consommation courante pour Procter & Gamble ; biocarburants.

Le cabinet McKinsey estime que le marché pour les produits issus de la biotechnologie pourraient augmenter de 116 milliards d'euros en 2008 pour atteindre 450 milliards d'euros d'ici 2020.


Source : The Economist

Programme du congrès

Jo Cadilhon

Centre d'études et de prospective

12:33 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : ogm |  Imprimer | | | | |  Facebook

Pénurie alimentaire : tendances, défis et solutions

Les analystes de IRD Dexia Asset Management ont réalisé une étude intitulée « Pénurie alimentaire : tendances, défis et solutions ». Ils passent en revue les causes de la pénurie alimentaire, les évolutions futures de la demande et de l'offre, les conséquences du changement climatique et son impact sur la sécurité alimentaire...

Ils listent ensuite les actions possibles et identifient les opportunités pour les entreprises, notamment dans le domaine des technologies agricoles (irrigation, biotechnologies, fertilisants et pesticides, etc).

L'étude (24 p.)

12:13 Publié dans Climat, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/08/2010

Le jatropha présente un fort potentiel pour les agriculteurs pauvres selon la FAO

Dans un rapport conjoint, la FAO et le Fonds international pour le développement agricole (Fida) estiment que le jatropha peut offrir de nouveaux débouchés aux agriculteurs des zones arides des pays en développement. Cet arbuste originaire d’Amérique centrale produit des fruits riches en huile qui peuvent être utilisés pour la production de biocarburant, de pesticides ou de savon et ses sous-produits peuvent servir à la production d’engrais ou d’aliments pour bétail. Les deux institutions soulignent que, compte-tenu de ses spécificités agronomiques, le jatropha peut pousser relativement facilement dans des zones arides sur des sols dégradés et qu’il peut contribuer à réduire l’érosion.

Les auteurs estiment qu’il est peu probable que cette culture puisse diminuer la dépendance des pays en développement vis-à-vis des produits pétrolifères, mais elle pourrait fournir aux familles rurales pauvres une source d’électricité et de combustible pour la cuisson. Selon eux, la production de jatropha pourrait être multipliée par 13 d’ici 2015 pour atteindre 12,8 millions d’hectares dans le monde, contre 900 000 hectares produits à l’heure actuelle essentiellement en Asie.

17:27 Publié dans Développement, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook