26/02/2010
Progression des OGM dans le monde
L'International Service for the Acquisition of Agribiotech Applications (ISAAA), une organisation en partie financée par les grands semenciers, a publié en février 2010 son bilan annuel sur l'état des cultures biotechnologiques dans le monde.
Selon ses chiffres, 134 millions d'hectares d'OGM étaient cultivés dans le monde en 2009, soit une progression de 7% des surfaces par rapport à 2008. Quatorze ans après le démarrage commercial des OGM, le rythme de leur essor tend toutefois à ralentir : il y a trois ans, il était encore de 13% (cliquer pour voir le graphique en grand).
Les principaux utilisateurs d'OGM sont les États-Unis (64 millions d'hectares), le Brésil (21,4 millions) et l'Argentine (21,3 millions). Viennent ensuite l'Inde (8,4 millions), le Canada (8,2 millions), la Chine (3,7 millions), le Paraguay (2,2 millions) et l'Afrique du Sud (2,1 millions). Tous les autres pays restent en deçà de la barre du million d'hectares.
Les OGM représentent ainsi 9 % des cultures mondiales. Mais ce chiffre cache d'énormes disparités en fonction des cultures et des régions du monde : plus des trois quarts des superficies dédiées au soja sont OGM, le coton transgénique, qui perce en Inde et en Afrique, représente un plant sur deux, et pour le maïs, la proportion est de 26 %.
D'ici à 2015, l'ISAAA considère que la barre des 200 millions d'hectares d'OGM plantés dans le monde pourrait être franchie, grâce notamment à l'arrivée d'un « maïs anti-sécheresse » dans les campagnes des Etats-Unis dès 2012. L'intérêt de la Chine pour le riz et le maïs transgéniques laisse également présager une expansion des superficies dédiées aux cultures biotechnologiques.
Les Amis de la Terre critiquent ces chiffres et mettent l'accent sur la baisse des surfaces en Europe où, compte tenu de l'hostilité des opinions publiques, les surfaces cultivées en OGM ont reculé en moyenne de 12 % l'an dernier.
Sources : ISAAA, Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops: 2009, Executive Summary (44 p.)
Les Amis de la Terre, Who benefits from GM crops? (43 p.)
11:27 Publié dans 3. Prévision, Environnement, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : ogm | Imprimer | |
24/02/2010
Pollution d'origine agricole en Chine
L'état des eaux et sols chinois est plus que préoccupant. C'est ce que montre le premier Recensement national des sources de pollution, communiqués par le ministère chinois de la Protection de l'environnement le 9 février 2010. Cette évaluation a été menée au cours des deux dernières années, et a mobilisé plus de 570000 employés et 737 millions de yuans. Elle comptabilise près de 6 millions de sources de pollution dont la moitié d'origine agricole (essentiellement l'élevage de bétail et de volaille, pratiqués de manière intensive)
Par ailleurs, Wang Shuyi, directeur de l'institut des lois sur l'environnement de l'université de Wuhan, présente également des chiffres inquiétants. Selon lui, la pollution des sols en Chine a déjà affecté la qualité des terres cultivables, la sécurité alimentaire et même la santé humaine. La surface des terres polluées ne cesse de s'étendre, de quelques millions d'hectares il y a 20 ans à une dizaine millions d'hectare aujourd'hui. Les causes sont multiples, mais la pollution par les métaux lourds est une des plus graves. D'après une étude faite par l'institut écologique de l'Académie Chinoise des Sciences, la surface des terres cultivables polluées par les métaux lourds approche 20 millions d'hectares, environ un cinquième de la surface totale de terre cultivable, provoquant une réduction de production céréale d'au moins 10 millions de tonnes chaque année.
Zhang Lijun, vice-ministre de la Protection de l'environnement, a annoncé que la prévention et le contrôle de la pollution d'origine agricole étaient dorénavant des priorités. Il a souligné que des mesures destinées à réduire le rejet de déchets en zones rurales mais aussi à améliorer la qualité des intrants seront prises. Une loi sur la prévention et le traitement contre la pollution de la terre est en cours de préparation et sera prochainement publiée, et la possibilité de la création d'une taxe est à l'étude.
Sources : China.org, ADIT, BE Chine
14:21 | Lien permanent | Imprimer | |
19/02/2010
Avenir de la PAC : propositions des associations
Des organisations françaises agricoles (Confédération paysanne), de solidarité internationale (CCFD, Peuples solidaires...), de développement durable, de protection de l'environnement (WWF, Fondation Nicolas Hulot...), réunies au sein du « groupe Pac 2013 », ont élaboré des propositions de refonte de la PAC.
Lors d'une conférence de presse organisée à la Fondation Hulot à Paris le 18 février 2010, elles ont proposé une agriculture mieux rémunérée et surtout, rémunérée pour les services qu'elle rend à la société civile et à l'environnement. C'est sur cette base, pondérée par l'emploi, que le groupe Pac 2013 veut refonder les paiements directs.
« La PAC doit soutenir les modes de production qui favorisent simultanément la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'autonomie énergétique des fermes, une meilleure gestion de l'eau, le maintien de la biodiversité et la fertilité des sols », détaille Marc Dufumier.
Le groupe PAC 2013 prône également le maintien des aides aux handicaps naturels, qui garantissent aussi la cohésion territoriale. Enfin, il souhaite mobiliser la future PAC pour peser sur les modes d'alimentation et mieux répondre aux attentes de la société civile en termes de qualité et d'accès à l'alimentation, de nutrition et de santé publique.
Le groupe Pac 2013 reconnaît qu'il faudra en passer par une meilleure organisation des marchés agricoles pour réguler les prix à un niveau rémunérateur, incitatif et stable. Sans prôner la fermeture des frontières, il estime que l'agriculture européenne doit être tournée en priorité vers la satisfaction des besoins de son marché intérieur, ainsi que vers la production de produits à haute valeur ajoutée qui soient exportables sans aides publiques.
Lire les propositions :
- résumé
09:22 Publié dans PAC | Lien permanent | Imprimer | |
18/02/2010
Potentiel des biocarburants de 2e génération
La deuxième génération de biocarburants produits à partir de déchets agricoles et forestiers peut jouer un rôle crucial dans le domaine du transport, et cela sans concurrencer la production alimentaire, assure l'Agence Internationale de l'Energie dans une étude intitulée
Sustainable Production of Second-Generation Biofuels - Potential and Perspectives in Major Economies and Developing Countries.
L'étude se focalise en particulier sur les opportunités et risques des biocarburants de deuxième génération pour les pays émergents et en développement. Le potentiel à l'horizon 2030 est considérable, mais il ne faut pas répéter les erreurs faites avec la première génération, préviennent les auteurs.
Deux options possibles ont été retenues pour estimer ce potentiel : une utilisation de 10% ou de 25% des résidus agricoles et forestiers, dont les quantités ont été estimées à partir des chiffres de la FAO.
Dans l'option 10%, les biocarburants de deuxième génération pourrait couvrir entre 4% et 6% de la demande actuelle de carburants pour le transport ; dans celle à 25%, cette part pourrait atteindre 15% - à la condition toutefois qu'une infrastructure de distribution et qu'une flotte de véhicules adaptés soit disponible.
Les deux tiers du potentiel sont situés dans des pays en développement en Asie, Amérique latine et Afrique. Cependant, il s'agit d'un potentiel théorique, et les auteurs précisent que des études de faisabilité économique de la collecte et de la transformation des résidus agricoles et forestiers doivent encore être réalisées.
13:49 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : biocarburants | Imprimer | |
17/02/2010
Extension de la consommation bio
La consommation de produits biologiques s'étend, selon le Baromère de l'Agence Bio 2009 : elle convainc de nouveaux adeptes, gagne le terrain de la restauration hors-foyer et s'étend à de nouveau types de produits (poisson, vins..).
Cependant, elle ne représente encore que 1,7% de la consommation alimentaire totale, et reste socialement marquée. Le prix reste en effet le principal frein à l'achat.
14:43 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
15/02/2010
L'Inde prudente sur les OGM
Le gouvernement indien a décidé de retarder le lancement d'une aubergine génétiquement modifié. Il souhaite attendre les résultats de nouveaux tests scientifiques sur l'impact des OGM sur la santé et l'environnement.
L'Inde est le premier producteur d'aubergines au monde et en cultive plus de 4 000 variétés différentes.
Cette décision intervient alors que le ministre indien de l'Agriculture, Sharad Pawar, soutient l'introduction de cette aubergine GM dans la production agricole du pays. Elle représente alors une victoire politique pour Jairam Ramesh, ministre de l'environnement, qui a sillonné toute l'Inde pour rencontrer la population et l'interroger sur ce projet de commercialisation d'aubergine GM. Dans sa grande majorité, la population était opposée à ce projet. Si certains jugent que les cultures OGM pourraient permettre d'augmenter les ressources alimentaires des Indiens, Jairam Ramesh évoque "des craintes très sérieuses émises dans certaines régions sur la possibilité que Monsanto contrôle notre chaîne alimentaire si l'aubergine GM est approuvée".
Si l'aubergine transgénique BT Brinjal est la première culture comestible à laquelle la mise sur le marché a été, pour l'heure, interdite, l'Inde a déjà autorisé l'introduction de cultures OGM : en 2002, le BT Cotton a été mis sur le marché et a rencontré un vif succès. Selon certaines études, 85 % du coton indien est désormais issu de cette semence et la production nationale a doublé en sept ans.
16:03 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : inde | Imprimer | |
12/02/2010
Réduction des pesticides en France : quels impacts ?
Cette étude, menée à la demande des Ministres de l'agriculture et de l'environnement et coordonnée par l'INRA, propose un état des lieux sur l'utilisation des pesticides en France métropolitaine, et sur les connaissances disponibles concernant les effets agronomiques et économiques d'une réduction de leur usage en agriculture.
L'INRA a mobilisé à cet effet des données et connaissances d'origines variées. A cette fin, environ 80 chercheurs, ingénieurs, spécialistes de terrain et techniciens agricoles ont travaillé en groupes. A partir des données agronomiques et économiques disponibles, des modèles ont permis de simuler les effets, en termes de production, marges et IFT (Indice de fréquence de traitement), d'une généralisation de certaines stratégies économes en pesticides ou d'une combinaison, en grandes cultures, de plusieurs types de stratégies.
Des scénarios ont été réalisés en appliquant aux régions, puis à l'ensemble du territoire métropolitain, un même niveau de rupture. Ces scénarios correspondent à des simulations technico-économiques à l'échelle nationale, qui ne prennent pas en compte les freins à l'adoption de certaines techniques, ni le comportement des acteurs face aux risques et aux changements.
Les résultats font apparaître que l'engagement du Grenelle de l'environnement de réduire les pesticides de moitié en moyenne par rapport au niveau actuel impliquerait le passage de la totalité de l'agriculture française en production intégrée, et engendrerait des baisses de production (en valeur) estimées à 12% en grandes cultures, 24% pour la viticulture et 19% pour les fruits.
Un objectif de réduction autour de 30% serait possible avec des changements de pratiques substantiels, mais sans bouleversement majeur des systèmes de production, et avec des effets sur les niveaux de production et les marges variables selon les secteurs de production et les niveaux de prix. En grandes cultures, qui représentent la majorité des surfaces et de l'utilisation des pesticides, les marges seraient peu ou pas touchées dans le contexte de prix de 2006, mais une baisse de production d'environ 6% serait observée.
L'étude propose en outre un schéma pour un réseau d'acquisition et de diffusion de références agronomiques allant d'expérimentations innovantes à l'adoption dans des fermes pilotes, et complété par un système d'information permettant de coordonner et consolider l'acquisition de connaissances, et d'en assurer la diffusion.
- les principaux résultats (8 pages)
- la synthèse de l'étude (92 pages)
14:05 Publié dans Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
11/02/2010
La Chine se tourne vers les OGM dans l'approvisionnement alimentaire
Avec plus d'1,3 milliard de personnes à nourrir, le gouvernement chinois a défini la sécurité alimentaire comme l'un de ses projets phares du plan de développement national. Il s'est fixé comme objectif d'accroître la production céréalière de 50 millions de tonnes entre 2009 et 2020.
Pour ce faire, le recours aux OGM n'est pas exclu : le gouvernement a publié, le 31 janvier 2010, un document visant à faire avancer l'industrialisation des cultures génétiquement modifiées sur la base d'une évaluation scientifique et de gestion conformément à la loi. Par précaution, les administrations de la santé mettront bientôt en place un système de surveillance, afin de signaler des effets indésirables.
Le gouvernement devrait approuver la plantation commerciale d'organismes génétiquement modifiés de riz dans les 3 ou 5 prochaines années. Le Ministère avait déjà octroyé des certificats de sécurité à d'autres cultures OGM comme le coton en 1998 et la tomate et le poivron en 1999, mais jusqu'ici, aucune souche de riz n'avait encore reçu l'approbation pour une utilisation généralisée. La Chine pourrait ainsi devenir le premier pays à cultiver commercialement du riz génétiquement modifié, adoptant ainsi une politique assez différente de la politique indienne.
Sources :
China Daily, 04/02/10
Académie Chinoise des Sciences, 08/02/10
12:04 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : ogm | Imprimer | |
09/02/2010
Les coopératives, remède à la crise du capitalisme ?
Dans un contexte de crise globale ouvrant le champ à la remise en cause de l'efficacité du système capitaliste néo-libéral, Georges Lewi et Pascal Perri proposent, dans cet ouvrage, de démontrer la capacité de réponse du modèle coopératif agricole aux grands enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
13:37 Publié dans Organisations agricoles | Lien permanent | Imprimer | |
05/02/2010
Eau et biocarburants à l'horizon 2030
Dans cette étude, quatre scénarios contrastés de développement des biocarburants de première ou de deuxième génération à l'horizon 2030 servent à évaluer les pressions induites sur la ressource en eau. L'analyse se place à l'échelle de bassins hydrographiques dans deux bassins considérés, ceux des agences de l'eau Seine-Normandie et Adour-Garonne. Les scénarios sont définis par un niveau de production allant de 5 à 20 Mtep. Dans les paramètres des scénarios, les surfaces mobilisées, actuellement utilisées pour des productions à vocation non alimentaire pour l'Europe, s'étendent de 1,67 Mha à 6,9 Mha (soit ¼ de la SAU).
Plusieurs systèmes de cultures sont considérés : tendanciel, productif, priorité à l'environnement. Les impacts quantitatifs et qualitatifs sur l'état du milieu sont établis sur la base d'indicateurs de prélèvement, de nitrates et de pesticides, en comparaison à l'année de référence 2006. Par rapport à cette année, deux scénarios de tendanciel sur les biocarburants première génération ne permettent pas une amélioration du milieu ; deux scénarios sur les biocaburants deuxième génération premettent d'améliorer les pressions en particulier sur la qualité de l'eau en nitrates et pesticides. Un des scénarios deuxième génération est volontairement environnemental et améliorant pour le milieu.
Le compte-rendu par Thuriane Mahé (3 p.)
Le cahier du CLIP (102 p.)
15:05 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie, Environnement | Lien permanent | Tags : eau | Imprimer | |
Tendances de la consommation alimentaire
L'Inpes publie le Baromètre santé nutrition 2008, troisième vague d'une enquête téléphonique initiée en 1996 et menée également en 2002. Le contenu de l'assiette et du verre des Français, la composition de leurs repas, leurs connaissances et perceptions en matière d'alimentation et d'activité physique ont été analysés sur une période de douze ans.
Les résultats font apparaître des évolutions : la structure des repas s'est simplifiée (plus souvent deux ou même un seul plat), les Français grignotent moins et boivent moins d'alcool, mais ils consomment davantage de plats tout prêts et de boissons sucrées. Si la connaissance des repères de consommation du Programme National Nutrition Santé (PNNS) a progressé, la consommation effective de fruits et légumes est encore loin des recommandations, pour des raisons de prix essentiellement.
Pour la première fois, le baromètre permet d'estimer la part des Français qui se trouvent en situation d'insécurité alimentaire quantitative : en 2008, 2,5% des Français âgés de 25 à 75 ans, déclarent qu'il leur arrive souvent ou parfois de ne pas avoir assez à manger dans leur foyer. Près de 40% disent avoir assez à manger mais pas toujours les aliments qu'ils souhaiteraient.
Le résumé (2 p.)
Le baromètre (426 p.)
Voir aussi notre blog de veille sur l'alimentation
14:53 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Imprimer | |
Biomasse du futur
L'atelier de réflexion prospective (ARP) VegA « Quels végétaux pour la biomasse du futur ? » financé par l'Agence nationale de la recherche (ANR), a rendu ses conclusions après deux années de travaux.
Pour ces experts, issus des agences de recherche publiques (Inra, CNRS, CEA...) mais aussi des instituts techniques agricoles et du secteur privé, l'essor des bioproduits dans les années à venir tiendra au développement de plantes adaptées.
Les espèces déjà cultivées comme le maïs, les oléagineux (colza, tournesol...) ou les ligneux (peuplier, pin...) restent les meilleures cibles pour développer la production de biomasse. Le potentiel d'espèces sauvages comme le miscanthus ou les micro-algues marines doit encore être confirmé.
Selon des scenarii prospectifs de l'Inra, il faudra mobiliser d'ici quelques dizaines d'années entre 270 millions et 1 milliard d'hectares dans le monde pour la production de carbone renouvelable (biocarburants, bioplastiques...).
Pour Agnès Kammoun, chef de projet ARP VegA à l'Inra, « il faut donc s'attendre à des tensions très fortes sur les surfaces agricoles ».
Les orientations qui sont sorties de ces deux années de travaux devraient servir à lancer des appels à projet pour les années à venir.
La journée de présentation des résultats
PPT de présentation de l'étude prospective
11:31 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Imprimer | |
03/02/2010
Changement climatique en Europe : impacts sur l'agriculture
Le projet PESETA (projection des impacts économiques du changement climatique dans des secteurs de l'Union européenne fondée sur une analyse bottom-up) est une initiative du JRC (Joint Research Centre) de la Commission européenne, visant à appréhender les impacts économiques du changement climatique en Europe.
Cinq secteurs dont la sensibilité au réchauffement climatique a été considérée comme très élevée ont été analysés. L'agriculture fait l'objet d'un des cinq rapports. L'impact de cinq scénarios climatiques dérivés des modèles globaux sur l'agriculture européenne a été étudié : un seul scénario pour l'horizon 2020, et quatre pour l'horizon 2080, avec des hausse de températures allant de + 2,5 °C à + 5,4 °C (cliquer sur la carte pour la voir en grand) :
En moyenne dans l'Union européenne, une hausse des températures de 5,4 °C (le pire scénario envisagé) se traduirait par une baisse des récoltes d'environ 10 %.
A noter, ces simulations ne prennent pas en compte d'éventuelles restrictions politiques imposées à l'irrigation, ni de restrictions concernant l'usage de fertilisants azotés.
15:54 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
Quel avenir pour la biodiversité dans l’UE?
Dans sa communication présentée le 19 janvier dernier, la Commission européenne rappelle qu'en 2001, l'Union européenne s'est fixé comme objectif d'enrayer la perte de biodiversité dans l'UE d'ici à 2010. Mais elle constate également qu'en dépit de ses efforts, "tout indique que cet objectif ne sera pas atteint". Or, les conséquences de la perte de biodiversité vont de microévolutions à l'effondrement d'écosystèmes entiers et la disparition des services qui y sont associés, comme la fourniture d'eau et de nourriture ou la régulation du climat.
C'est pourquoi la Commission européenne souhaite avoir une stratégie à long terme en matière de biodiversité, avec comme objectif 2050.
Après un état des lieux de la biodiversité en Europe et des tendances qui l'affectent, suivi d'un bilan des réalisations et des lacunes des politiques actuelles, elle propose une perspective pour 2050.
Il s'agit de quatre scénarios (ou plutôt options possibles) correspondant à quatre niveaux d'ambition :
- ralentir significativement le rythme de perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020.
- enrayer la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020.
- enrayer la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020 et assurer leur rétablissement dans la mesure du possible.
- enrayer la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020 et assurer leur rétablissement dans la mesure du possible, et renforcer la contribution de l'UE à la prévention de la perte de biodiversité.
Ces options devraient faire l'objet d'échanges et de travaux nombreux entre les institutions européennes, les Etats membres et les organisations intéressées tout au long de l'année 2010.
11:45 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité | Imprimer | |