21/10/2009
La filière avicole française à l'horizon 2025
La filière avicole occupe une place importante puisque la production mondiale de volailles atteint 30% de la production mondiale de viande, se plaçant au second rang derrière la viande de porc, et loin devant la viande bovine.
En France également la production de viande de volaille occupe la deuxième place derrière le porc et devant la viande bovine. Cependant, cette filière est soumise à une forte évolution : réduction du volume de production, diminution de la production de volailles sous Label Rouge, augmentation de la vente de produits élaborés, importance croissante du critère de durabilité...L'INRA et l'ITAVI ont donc conduit une prospective afin de définir un certain nombre de scénarios d'évolution possible à l'horizon 2025.
Ce projet, mené sur une durée de deux ans, s'est appuyé sur un groupe de travail composé d'experts des filières avicoles et de leur environnement. Les résultats ont présentés dans le cadre d'un colloque le 20 octobre 2009 qui a présenté les principaux scénarios d'évolution de la filière avicole.
Le compte-rendu par Marie-Sophie Dedieu (SDPE)
Le rapport (90 pages)
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Croissance des cultures OGM et commerce international
Ce rapport issu de l'Institut d'études technologiques prospectives (IPTS) du centre de recherche de la Commission dresse le tableau des récoltes OGM à travers le monde, et comporte des prévisions à l'horizon 2015 : le nombre de variétés OGM commercialisées serait multiplié par 4, passant de 30 aujourd'hui à 120 en 2015.
Cette croissance devrait, selon les auteurs du rapports, faire peser un risque sur le commerce alimentaire mondial du fait des « autorisations asynchrones » selon les pays.
Les problèmes de présence fortuites dans les lots ne peuvent que se multiplier, ce qui interroge sur la capacité des pays de l'Union à maintenir leurs politiques de tolérance zéro.
16:17 Publié dans 3. Prévision, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
20/10/2009
Coût du changement climatique
Le groupe de travail interministériel sur l'évaluation des impacts du changement climatique, du coût des dommages et des mesures d'adaptation vient de publier un rapport sur la deuxième phase de ses travaux. Eau, énergie, infrastructures, tourisme, agriculture, forêts... : il évalue les coûts du changement climatique dans dix domaines et propose de premières pistes d'adaptation.
Par exemple, dans le domaine de l'eau, il prévoit un déficit de deux milliards de mètres cubes par an à l'horizon 2050, qui se traduirait par une multiplication des conflits d'usage, une dégradation de la qualité des eaux et par la perturbation des écosystèmes. Les risques naturels sont également appelés à croître.
Pour l'agriculture, les résultats de l'analyse pour les grandes cultures montrent un impact différencié selon les cultures étudiées (blé et maïs), masquant des disparités régionales potentiellement significatives. Un facteur « eau » limitant qui remettra certainement en cause les effets « positifs » de la concentration en CO2 atmosphérique a également été mis au jour. Dans l'hypothèse d'une hausse de fréquence des canicules du type 2003, le coût, sans adaptation, pour les grandes cultures pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d'euros par an.
En viticulture, l'étude montre un impact contrasté selon les régions, qui peut se transformer en opportunité grâce à l'adaptation, si l'évolution de la disponibilité de l'eau le permet.
Concernant l'étude des prairies, elle a montré une possible hausse des rendements dans la partie Nord, une vulnérabilité accrue de l'arc périméditerranéen et la montée en latitude de la bande de transition.
18:09 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
Bilan des pôles d'excellence ruraux
Un rapport d'information du Sénat fait le bilan de la politique des pôles d'excellence ruraux (PER), analyse son effet sur le développement des territoires ruraux et formule des propositions en vue du lancement éventuel d'une seconde génération.
Le rapport reconnaît ainsi que le programme PER a eu un « effet label » valorisant, et un rôle d'impulsion, surtout pour des projets déjà en gestation.
Par contre, en termes de freins, la procédure de financement est à perfectionner : la multiplicité des démarches a représenté une charge administrative importante pour les porteurs de projet, qui sont parfois restés dans l'incertitude sur les procédures à suivre.
De même, les PER mériteraient d'être mieux inscrits dans une stratégie globale de développement et d'aménagement du territoire avec des liens plus forts avec les pôles de compétitivité, les programmes LEADER et les stratégies des collectivités.
Ces points font l'objet de propositions. Le groupe propose également de prévoir des modalités de soutien à l'ingénierie, d'encourager la mobilisation des services des préfectures dans l'ensemble des départements, de privilégier des thématiques structurantes et porteuses d'activités durables pour les territoires ruraux, de conserver une gouvernance de proximité ou encore une souplesse dans les délais de réalisation.
17:59 Publié dans 2. Evaluation | Lien permanent | Imprimer | |
Origine des produits : un critère de plus en plus important
L'origine géographique et le respect de l'environnement par l'agriculteur sont des critères de choix de plus en plus importants dans l'acte d'achat des consommateurs français, selon l'enquête Agri-confiance / Ipsos, réalisée en septembre 2009 auprès de 1 000 personnes et exposée le 13 octobre à l'occasion des rencontres « coopération agricole et développement durable » organisées par Coop de France à Paris.
En effet, si le prix demeure le premier critère (54% en 2009 vs 51% en 2007), il est désormais talonné de très près par l'origine du produit (51% en 2009 vs 40% en 2007). Le respect de l'environnement continue également à progresser à un niveau très conséquent (34% en 2009 vs 32% en 2007).
L'enquête montre que 95 % des français tiennent à ce que les aliments qu'ils achètent soient produits dans une démarche de qualité et de respect de l'environnement, et 90 % jugent important de pouvoir acheter des aliments de saison et produits localement, à proximité du point de vente.
A noter, 7 consommateurs sur 10 reconnaissent les agriculteurs comme des acteurs légitimes de la mise en place de telles démarches. Enfin 96 % souhaitent que le niveau de revenu et les intérêts des producteurs soient reconnus, une proportion à relier à celle des Français qui soutiennent les producteurs de lait lors des mouvements de grève (92%, selon un sondage Ifop pour dimanche Ouest France).
L'étude montre en outre que les français ont une véritable attente envers les grandes surfaces au regard de ces problématiques : plus d'un consommateur sur deux souhaiterait qu'elles améliorent la visibilité en magasin sur les produits agricoles dont l'origine, la qualité et le respect de l'environnement sont garantis. Près d'un sur deux attend un étiquetage sur la qualité des produits qui corresponde réellement à l'engagement du producteur, et demande plus d'information sur la signification des labels, appellations et signatures.
17:54 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Imprimer | |
14/10/2009
Croissance du bio en France : la production arrivera-t-elle à suivre ?
En France, la progression de l'alimentation biologique ne semble pas trop affectée par la crise. Des prévisions issues d'une étude Percepta se basent sur une prolongation de cette tendance : alors que consommation alimentaire globale ne devrait progresser que de 0,8% d'ici 2012, la croissance du bio serait de 8% sur la période. De 2006 à 2012, les ventes passeraient de 1,81 milliard d'euros à 3,7 milliards, et représenteraient alors environ 2,5% de la consommation alimentaire des ménages.
Cette croissance va poser des problèmes d'approvisionnement, souligne l'étude, car même si les conversions des exploitations agricoles au bio sont en augmentation (+34,6% en 2008 pour les surfaces en conversion, +11% pour le nombre de producteurs), les livraisons restent encore insuffisantes. En conséquence, certains grossistes sont dans l'obligation d'avoir recours aux importations, notamment dans les fruits et légumes, une démarche en contradiction avec le développement durable.
L'étude signale également le problème posé par la multiplication des labels, avec notamment l'arrivée prochaine du nouveau logo européen, et le risque de confusion entre les multiples logos axés sur la qualité et le développement durable (IGP, AOP, commerce équitable, Demeter...) qui pourraient se traduire par une forme de défiance des consommateurs vis-à-vis du bio.
La bio fait également son chemin dans les assiettes des restaurants collectifs, d'après une enquête de l'institut CSA présentée le 1er octobre par l'Agence Bio. En effet, en 2008, plus du tiers des restaurants collectifs ont proposé des produits bios à leurs convives. Toutefois, les aliments issus de l'agriculture biologique n'ont représenté que 0,63% de leurs achats alimentaires. Rappelons que la loi de mise en œuvre du Grenelle comporte l'objectif d'intégrer 20 % de produits biologiques dans la restauration collective publique en 2012. La directrice de l'Agence Bio, Elisabeth Mercier, table sur seulement 4% en 2012
Selon la FNAB, le développement de pôles régionaux d'information sur la conversion et de la formation sont nécessaires pour répondre à la demande des consommateurs et aux objectifs du Grenelle 1. Néanmoins, une autre alternative s'offre à l'agriculture bio dans le cadre du ''projet de loi d'engagement national pour l'environnement'' Grenelle 2, actuellement en débat au Sénat, qui prévoit notamment de favoriser son développement afin de protéger 500 aires d'alimentation de captage d'eau potable d'ici 2012.
L'étude Percepta (présentation)
Enquête CSA / Agence bio sur la restauration collective
22:22 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement, Production et marchés | Lien permanent | Imprimer | |
10/10/2009
Changement climatique et agriculture
Les régions les plus pauvres déplorant les niveaux les plus élevés de faim chronique seront vraisemblablement les plus touchées par le changement climatique, selon un document de synthèse de la FAO publié fin septembre.
Les pays en développement pourraient connaître un déclin de 9 à 21% de leur productivité agricole potentielle totale à cause du réchauffement de la planète, estime ce document. En Afrique, le changement climatique pourrait accroître la dépendance de nombreux pays vis-à-vis des importations alimentaires, et réduire le potentiel de production agricole du continent de 15 à 30% à l'horizon 2080-2100.
Le changement climatique risque également se traduire par une variabilité accrue de la production agricole dans toutes les régions et par une intensification de la pression exercée par les maladies à transmission vectorielle et les maladies d'origine hydrique et alimentaire.
Cependant, selon la FAO, plusieurs options de mitigation basées sur l'agriculture pourraient améliorer sensiblement la sécurité alimentaire et l'adaptation au changement climatique : accroître le piégeage du carbone dans le sol grâce aux initiatives de foresterie et d'agroforesterie et aux pratiques de travail du sol, améliorer l'efficacité de la gestion des substances nutritives et remettre en état les terres dégradées sont des exemples de mesures ayant un vaste potentiel d'atténuation.
Cette synthèse rejoint les conclusions de l'étude intitulée "Changement climatique : l'impact sur l'agriculture et les coûts de l'adaptation" publiée par l'IFPRI en septembre. Cette étude associe les modèles du climat au modèle économique de l'IFPRI sur l'agriculture mondiale qui prévoit la production, la consommation et le commerce des principaux produits agricoles. Elle présente trois scénarios, un scénario théorique « sans réchauffement climatique » et deux scénario « avec », basés sur les travaux du GIEC. Elle montre ainsi que le changement climatique pourrait réduire de 30% la production de blé en 2050 dans les pays en développement, comparé au scénario sans changement climatique. Le nombre d’enfants malnourris augmenterait quant à lui de 20%. L’augmentation des prix des principaux produits agricoles est également quantifiée.
Ce résultat pourrait être évité avec sept milliards de dollars d'investissements supplémentaires dans la production agricole, selon les auteurs du rapport, qui devraient selon eux financer les investissements dans la recherche, l’irrigation, les infrastructures de transport.
09:42 Publié dans Climat, Développement, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |