27/11/2009
Le système alimentaire à l'horizon 2050
La Mission Agrobioscience a publié sur son site l'intervention de l'économiste et ingénieur agronome Jean-Louis Rastoin aux Controverses de Marciac (15ème Université d'Eté de l'Innovation Rurale) d'août 2009. Il s'agit d'un "essai de prospective" qui présente un état des lieux du système alimentaire mondial suivi de deux scénarios à l'horizon 2050 : un scénario tendanciel, qualifié de modèle agro-industriel tertiarisé, et un scénario de la rupture, intitulé modèle alimentaire de proximité. Selon l'auteur, "l'évolution la plus probable du système alimentaire est une cohabitation entre les deux scénarios présentés". Il appelle à une véritable politique alimentaire.
Le compte-rendu (1 page)
Le document (11 pages)
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Des prix alimentaires en explosion sous l'effet du réchauffement ?
L'ONG Friends of the Earth a publié des estimations de coûts des produits alimentaires en 2030 au Royaume-Uni. Sous l'effet du changement climatique, ceux-ci seraient en très forte hausse, quadruples du niveau actuel.
Ainsi, un pain de 800 g coûterait 6,48 £, contre 72 pences aujourd'hui, un kilo de riz basmati coûterait 15.21 £ contre 1.69 £ et la pinte de bière serait à 18 £.
L'auteur, Ray Hammond, a basé ses prévisions sur les travaux de l'IFPRI, en modélisant les pics de prix recensés par la Banque mondiale.
Source : Veille agricole au Royaume-Uni de Cyril Portalez.
16:56 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
Pénuries d'eau en 2030
40 % des besoins en eau dans le monde risquent d'être insatisfaits en 2030, selon une étude publiée par le cabinet de conseil en stratégie McKinsey.
En effet, la demande annuelle mondiale, aujourd'hui de 4500 milliards de mètres cubes (dont 3100 pour l'agriculture), devrait atteindre 6900 milliards de mètres cubes en 2030. Or le volume d'eau accessible, durable (dont le prélèvement ne met pas en danger l'écosystème) et fiable (disponible de 90 % à 95 % du temps) ne représente que 4200 milliards de mètres cubes. Pour un tiers de la population mondiale, cet écart entre demande et offre sera même supérieur à 50 %.
L'étude se concentre sur quatre pays (Brésil, Chine, Inde et Afrique du Sud) aux problématiques très distinctes et qui représentent près de la moitié de la demande mondiale.
Elle montre que, sous réserve de surmonter quelques barrières de taille (politiques, culturelles, éducationnelles), il existe suffisamment de leviers techniques pour combler l'écart : réduction de la surrigation, bon dosage des engrais, introduction du goutte-à-goutte... Chaque levier est représenté en fonction de son potentiel et de son coût. Leur mise en œuvre coûterait de 40 à 50 milliards de dollars par an d'ici à 2030.
L'excutive summary (32 p)
16:50 Publié dans 1. Prospective, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
Insécurité alimentaire record aux Etats-Unis
En 2008, 14,6% des foyers américains, soit 49 millions de personnes, ont eu des difficultés à se procurer de la nourriture pour tous leurs membres par manque de moyens, selon les dernières données de l'USDA. En 2007, ces problèmes touchaient 11,1% des foyers.
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16:28 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : etats-unis | Imprimer | |
25/11/2009
CUMA 2020
Suite au Congrès de Granville de 2002 et au travail sur CUMA 2015, la FNCUMA a réorganisé son réseau autour de cinq pôles de coordination appui (PCA). Forte de cette expérience, et afin de se redonner de réelles perspectives, elle a voulu se réorienter vers une réflexion prospective.
De Novembre 2008 à Mars 2009, un groupe de travail « CUMA 2020 » s'est donc réuni régulièrement pour exprimer sa vision sur les CUMA de demain et dessiner peu à peu des scénarios possibles pour l'avenir.
Huit scénarios ont été esquissés :
La CUMA « business », la CUMA « ange gardien », la CUMA « fermes en commun », la CUMA « territoire », la CUMA « spécialisée », la CUMA « couteau suisse », la CUMA de la CUMA et la CUMA « Alter Eco ».
Les CUMA peuvent se retrouver dans un ou plusieurs de ces scénarios en même temps. Ceux-ci ne vont pas tous se développer avec la même intensité c'est pourquoi, afin de suivre l'évolution de chaque scénario, la FNCUMA va mettre en place un système de veille, alimenté par un réseau d'acteurs.
16:09 Publié dans 1. Prospective, Organisations agricoles | Lien permanent | Imprimer | |
Le Brésil, futur ferme du monde arabe ?
Sébastien Abis et Jessica Nardone retracent dans cet article de Futuribles l'essor du Brésil dans le domaine agricole. Ils montrent en particulier comment ce pays se positionne de plus en plus comme leader de la coopération Sud-Sud, avec une pénétration de plus en plus forte au sein du monde arabe. Comme en témoignent les évolutions récentes des échanges entre le Brésil et les pays du sud de la Méditerranée, le géant sudaméricain pourrait en effet rapidement devenir l'une des fermes du monde arabe, au détriment notamment de l'Europe.
À cet égard, les auteurs esquissent, en fin d'article, trois scénarios d'avenir possibles selon lesquels, à moins d'un réel effort européen en direction des pays du sud du Bassin méditerranéen, la convergence arabo-brésilienne irait croissant dans le domaine agricole voire aboutirait à une véritable coopération politique dépassant ce secteur.
L'article (18 pages)
15:00 Publié dans Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |
24/11/2009
22 économistes européens pour une refonte de la PAC
L'ECIPE (European Centre for International Political Economy), avec le soutien du German Marshall Fund of the United States, a présenté à Bruxelles une déclaration signée par 22 économistes européens, plaidant en faveur d'une réforme profonde de la PAC et une réorientation des paiements directs vers les biens publics.
Lire la suite sur le blog Avenir de la PAC
17:03 Publié dans PAC | Lien permanent | Imprimer | |
23/11/2009
Avenir de la grande distribution alimentaire
Dans leur étude intitulée «Quel avenir pour la grande distribution alimentaire ?», les experts d'Euler Hermes examinent l'état de santé de ce secteur en France. Selon eux, la crise a un impact plus important que l'on ne croit sur le grand commerce alimentaire dont la rentabilité s'effrite. En effet, contraints de réaliser d'importantes baisses de prix pour pouvoir maintenir leurs volumes de ventes, la crise remet en cause le business model des distributeurs.
Par ailleurs, il y a eu une accélération des changements dans le comportement des consommateurs qui vont modifier durablement leur rapport à la consommation. Celle-ci fera de plus en plus la part belle aux services, au détriment des achats de biens physiques. En conséquence, les distributeurs français doivent adapter leur offre à cette évolution et développer les services (télécoms, services financiers, crédits à la consommation, etc..), comme ont pu le faire les distributeurs britanniques ces dernières années.
17:30 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : distribution | Imprimer | |
19/11/2009
Evaluation des services rendus par la nature
Evaluer le bénéfice économique global de la biodiversité, les coûts de la perte de la biodiversité, et comparer les coûts de l'inaction avec les coûts d'une conservation efficace, tel était l'objectif de ce rapport élaboré dans le cadre de l'étude sur l'économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB - The Economics of Ecosystems and Biodiversity), important projet de recherche indépendant cofinancé par la Commission européenne. Il a été remis le 13 novembre à la Commission européenne par Pavan Sukhdev.
La première partie de l'étude, publiée en 2008, avait notamment permis de chiffrer le coût de l'inaction à 7% du PIB mondial à l'horizon 2050. Ce rapport, destiné aux décideurs politiques, pointe quant à lui quatre axes prioritaires d'action stratégique : la déforestation et la dégradation de nos forêts, la protection des récifs coralliens tropicaux, les politiques de pêche, et le lien entre la dégradation des écosystèmes et la pauvreté.
Les conclusions du rapport soulignent la nécessité de parvenir, à Copenhague, à un accord sur le financement d'une action de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) produites par la déforestation et la dégradation des forêts dans les pays tropicaux.
Le rapport dégage deux grands défis qui se posent aux responsables politiques. Le premier est de comprendre la valeur de nos écosystèmes, de la biodiversité, ainsi que des ressources naturelles et d'intégrer cette donnée au processus de prise de décision, dans tous les domaines politiques et à tous les niveaux - local, national et mondial. Le second est de répondre efficacement, au travers de politiques sur mesure, aux besoins d'économies et de sociétés différentes.
Ce rapport recense un certain nombre d'outils existants ou à l'étude, qui permettront de répondre à ces défis, parmi lesquels la mise en place d'instruments de labellisation et de marché ; la réforme des subventions préjudiciables à l'environnement ; la réglementation, en lien avec une véritable valorisation des biens et services des écosystèmes ; la sanctuarisation d'espaces protégés ; et enfin l'investissement dans des infrastructures écologiques.
12:16 Publié dans Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
10/11/2009
Les scientifiques indiens ont développé un riz ne nécessitant pas de cuisson
Les scientifiques du Central Rice Research Institute (CRRI), organisme gouvernemental indien, affirment avoir développé un riz ne nécessitant pas de cuisson mais seulement une immersion dans l'eau pour être prêt à la consommation.
Cette nouvelle variété appelée Aghanibora nécessite 145 jours de culture et a un rendement de 4 à 4,5 tonnes par hectare. Ce riz nécessite 45 minutes de trempage à l'eau froide ou 15 minutes à l'eau tiède pour être prêt à la consommation. Cette nouvelle variété n'est pas issue d'une manipulation génétique mais de la sélection et de l'amélioration d'une espèce issue de l'Assam (Etat de l'Inde).
La mise en production et la vente à grande échelle de ce riz devraient permettre de réaliser des économies non négligeables en énergie du fait de l'absence de cuisson.
L'Inde produit actuellement 98,5 millions de tonnes de riz par an.
Source : ADIT
10:51 Publié dans Energie, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
09/11/2009
Coup de pouce de la recherche américaine sur l'agriculture bio
La recherche américaine en agriculture biologique vient de recevoir un bon « coup de pouce » avec la décision de l'USDA d'accorder 19 millions de dollars aux programmes de recherche des universités, dans le cadre de l'initative « Know Your Farmer, Know Your Food ».
Selon les statistiques de l'USDA, les ventes de produits biologiques ont plus que quintuplé depuis 1997, passant de 3,6 milliards à 24,6 milliards en 2008, tandis que la production ne faisait « que » doubler sur la même période. En conséquence, les importations ont augmenté.
Les achats de produits bio représenteraient à présent près de 3% des achats alimentaires, plus des deux tiers des consommateurs achètent ces produits au moins de manière occasionnelle, et 28% chaque semaine.
Jusqu'à récemment, la politique fédérale concernant l'agriculture biologique se contentait de jouer sur les mécanismes de marché. Mais le Farm Act de 2008 a représenté un virage dans cette politique, en introduisant un soutien financier pour les agriculteurs qui souhaitent se convertir, et en augmentant considérablement les budgets de recherche (multipliés par cinq par rapport à leur niveau de 2002), avec deux priorités : l'étude des impacts environnementaux des pratiques culturales bio (dont la capacité à capturer le CO2 dans le sol), et le développement de nouvelles variétés. Un programme de certification national a également été mis en place.
17:11 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : etats-unis | Imprimer | |
Agriculture et géopolitique
Dans ce dossier de l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), les liens entre agriculture et géopolitique, de plus en plus prégnants, sont explorés. En effet, le caractère stratégique et la dimension géopolitique de l'agriculture, s'ils furent quelque peu oubliés à la fin du XXe siècle, reviennent actuellement avec force sur le devant de la scène internationale. La crise alimentaire mondiale observée au printemps 2008 en constitue à ce titre une piqûre de rappel douloureuse.
Le compte-rendu (1 page)
Le dossier (24 pages)
16:00 Publié dans Développement, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |
Le monde en 2025
Après un an de travail, les experts européens réunis dans le groupe de travail « le Monde en 2025 », mis en place par la Commission européenne, ont rendu leur rapport. Il s'agissait, tout d'abord, de mettre en évidence les grandes tendances à venir en termes de population, de développement économique, de technologie, de commerce international ou de pauvreté. Il s'agissait aussi d'élucider les tensions découlant des modes de développement, de l'utilisation des ressources naturelles (alimentation, énergie, eau potable), des migrations ou de l'urbanisation. Enfin, il s'agissait de tracer des pistes des transitions vers un nouveau modèle de production et de consommation, vers un nouvel aménagement du territoire, vers un nouvel équilibre entre générations ou entre genres.
La synthèse (32 pages)
14:31 Publié dans 1. Prospective | Lien permanent | Imprimer | |
08/11/2009
Regain d’intérêt pour les métiers de l’agriculture au Japon
Le Japon, qui importe 60% de son alimentation contre 30% dans les années 1960, s'inquiète de son autosuffisance alimentaire dans un contexte de changement climatique et de renchérissement de l'énergie.
Parallèlement, la crise économique a rendu plus attractifs les emplois agricoles, qui bénéficient également de la vogue pour le bio et le naturel.
Un jeune agriculteur, Yukuse Miyaji, a créé un réseau nommé « Kosegare » (« les fils de fermiers ») pour attirer tous ceux qui, comme lui, ont choisi de revenir à la terre. Le réseau atteint à présent 200 membres. Son objectif est de changer l'image de l'agriculture qui a longtemps été stigmatisée au Japon comme offrant des emplois « 3 K » : kitsui (difficiles), kitanai (sales) and kiken (dangereux). L'idée est de changer la signification de ces K en kakkoii (cools), kando ga aru (passionnants) et kasegeru (profitables), pour que les enfants rêvent de devenir agriculteurs plutôt que joueurs de basket. Le réseau vend ses produits sous la marque « ré-agriculture » (comme on parle de ré-industrialisation).
De même, une jeune chanteuse à la mode fait l'apologie de la culture du riz et donne des conseils pour faire pousser des courgettes et des tomates sur son blog. L'université de Marunouchi, un quartier d'affaires de Tokyo, propose des stages de plantation de riz aux citadins désireux de renouer avec la nature.
Ces initiatives arrivent au bon moment : plus de 70% des agriculteurs japonais ont plus de 60 ans et la moitié ont plus de 70 ans. Seulement 8.5% ont moins de 39 ans. Mais le phénomène de mode doit se transformer en mouvement de grande envergure pour inverser la tendance à l'érosion de l'emploi agricole et à l'abandon des terres.
Source : Aujourd'hui le Japon
21:50 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
07/11/2009
Le vin dans le monde à l'horizon 2050
Dans son rapport Les vins dans le monde à l'horizon 2050 datant de septembre 2009, la commission de conseillers du commerce extérieur de la France pour les vins et spiritueux établi les enjeux du marché du vin à venir.
Du fait de la nature même de la vigne, les changements applicables au vin et à sa commercialisation doivent être envisagés sur de longues périodes. Le rapport part de plusieurs constats. La consommation mondiale de vin est dans un courant durablement ascendant mais touchée par des préoccupations de santé, avec des contraintes de santé publique qui devraient converger entre pays traditionnels et non-traditionnels. Le centre de la demande mondiale devrait se déplacer et s'élargir. Enfin, le changement climatique conduira à un déplacement des zones de production, et probablement à une modification de l'encépagement et des méthodes de production.
Afin de s'adapter au réchauffement, certains pays ne manqueront pas d'utiliser de nouvelles techniques de culture et de nouvelles technologies, la filière vin entrera dans un processus de concentration avec de grandes marques internationales, un processus qui devrait toucher au trois grandes zones de production, l'Europe, le "Nouveau Monde" et le "Nouveau Nouveau Monde".
Plusieurs enjeux semblent se présenter : la stabilité de la nouvelle Organisation Commune de Marché (OCM) adoptée par les pays de l'union Européenne en 2009, du modèle des appellations d'origine et des indications géographiques, les effets du marketing dans les pays innovants du "Nouveau Monde", l'émergence de nouveaux lieux de production au Brésil, en Chine et en Inde.
09:48 Publié dans 1. Prospective, Alimentation et consommation, Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |