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14/08/2009

Royaume-Uni : premier bilan global de la sécurité alimentaire

Le DEFRA (Department of Environment, Food and Rural Affairs) a publié le 10 août 2009 le rapport  UK Food Security Assessment, qui se présente comme le premier bilan d'ensemble de la sécurité alimentaire du Royaume-Uni. La sécurité alimentaire n'est pas seulement la disponibilité de produits alimentaires à un prix abordable, cette notion comprend aussi d'autres dimensions comme la qualité de l'alimentation, la résilience du système alimentaire (capacité à faire face à des chocs externes ou internes) ou encore la durabilité de ce système.

Celui-ci permet une analyse des forces et faiblesses du système alimentaire britannique. Un « tableau de bord » permet de visualiser en un coup d'œil les indicateurs choisis et la position actuelle du pays, de même qu'une comparaison avec sa position passée (milieu des années 1990) et une estimation de sa position future (dans 5-10 ans). Ces indicateurs sont regroupées en six grandes catégories :

- pour ce qui est de la disponibilité de l'alimentation au niveau mondial, les indicateurs sont plutôt au vert, sauf pour ce qui est de l'état des stocks par rapport aux niveaux de consommation, et des montants investis dans la recherche agronomique. Cependant, dans les 5 à 10 ans à venir, la situation est supposée se dégrader, du fait d'une volatilité et d'un niveau plus élevé des prix agricoles.

- en ce qui concerne la disponibilité au niveau national, les indicateurs font état de progrès : les deux tiers de ce qui est consommé au RU est produit sur place, 20% proviennent des autres pays européens, et la diversité des approvisionnements permet de faire face à des ruptures éventuelles. Même la capacité du RU à faire face à un scénario d'isolement ne semble pas poser de problème ni aujourd'hui, ni à l'avenir.

- la chaîne de production alimentaire britannique fonctionne de manière efficace et dégage des profits, cependant elle est encore assez vulnérable à une hausse du prix de l'énergie.

- la sécurité sanitaire des produits est globalement assurée.

- plus original, une poignée d'indicateurs tentent de mesurer la sécurité alimentaire des ménages modestes ou pauvres : part de leur revenu consacré à l'alimentation, prix relatifs des fruits et légumes par rapport aux autres produits, accès aux magasins d'alimentation et opinion des ménages sur leur propre situation. Ces indicateurs sont stables ou montrent une amélioration, la période 2007/2008 mise à part.

- en revanche, les indicateurs décrivant l'état des ressources mondiales sont d'ores et déjà à l'orange ou au rouge et risquent encore de se dégrader : la productivité de l'eau, notamment, est un défi majeur à relever dans un contexte de changement climatique. Le bilan met aussi l'accent sur l'épuisement des stocks de pêche et la nécessité de développer l'aquaculture de manière durable.

Ces indicateurs sont largement documentés dans un rapport plus « technique » et leur évolution fera l'objet d'un suivi qui permettra de réagir rapidement en cas de détérioration brutale (approche risk management). Il permettra aussi de mesurer les progrès accomplis.

La sortie du rapport s'est accompagnée du lancement d'un forum de discussion sur l'avenir du système alimentaire britannique à l'horizon 2030, auquel sont invités à participer toutes les parties prenantes et surtout les citoyens britanniques. Le feedback attendu sur les documents présentés (s'y ajoute un rapport sur la politique menée depuis un an) doit aider le gouvernement à définir sa stratégie alimentaire, qui fera l'objet d'un rapport d'ici la fin de l'année.

 

15:17 Publié dans 4. Politiques publiques, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : indicateurs |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/08/2009

Les Allemands favorable aux feux tricolores

D'après un récent sondage effectué par l'institut Emnid, sur demande de l'association de consommateurs Foodwatch, 69% des citoyens allemands se déclarent favorables au système de marquage tricolore des aliments, soit 2 points de plus que lors du sondage précédant mené en janvier 2009. Toujours selon cette étude, 77% des Allemands déclarent être contre une éventuelle interdiction de ce système au niveau européen.

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La Commission européenne travaille actuellement sur la révision de la norme d'étiquetage en vigueur et a proposé l'application dans tous les pays communautaires d'un modèle basé sur le système tricolore britannique. Le ministère allemand de l'alimentation, de l'agriculture et de la protection des consommateurs a vivement manifesté son opposition au projet, affirmant que ce mode d'étiquetage ne favorise pas une alimentation riche et variée. Selon le ministère allemand, l'étiquetage tricolore ne permet pas aux consommateurs de décider librement au moment de l'achat.

Source : CNA

 

17:30 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/08/2009

La Suède met en place un label « climat friendly »

Une initiative vient d'être lancée par la Fédération des agriculteurs suédois et deux organisations agroalimentaires (KRAV et Svenskt Sigill) concernant l'élaboration d'un label climatique pour les denrées alimentaires. Ce label devrait couvrir toute la chaine alimentaire de « la ferme à l'assiette » avec des critères définis tout d'abord pour les productions suédoises de viande, poisson, lait, légumes et céréales (fin 2009) puis pour les produits importés.

L'objectif est d'informer au mieux les consommateurs pour les aider à choisir leurs produits en ayant conscience de leurs impacts sur le climat. L'étiquetage est volontaire et non obligatoire, les entreprises doivent, pour obtenir le label, prouver qu'elles ont réduit leurs émissions d'au moins 25% par rapport au produit de référence.

Cette initiative suscite des doutes sur ses modalités de concrétisation, car il est très difficile d'avoir des informations sur toute la chaîne de production

En France, le groupe Casino a annoncé en 2008 le lancement, sur les emballages des produits à sa marque, d’un étiquetage environnemental indiquant la quantité de CO2 émise par les produits tout au long des étapes de leur cycle de vie.

Site présentant l'initiative suédoise

16:58 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/08/2009

Etats-Unis : vers une taxe pour lutter contre l'obésité ?

L'obésité touche un adulte sur trois aux États-Unis, deux tiers des adultes et un enfant sur cinq sont considérés comme étant en surpoids.

Selon une étude récente, les contribuables américains paient 147 milliards de dollars par an pour le traitement de maladies liées à l'obésité, soit 9% des dépenses de santé globales et deux fois plus qu'il y a 10 ans. Pour combattre ce fléau, le think tank Urban Institute propose de suivre l'exemple de la lutte contre le tabagisme en instaurant une taxe de 10% sur les barres chocolatées, sodas et chips. Elle pourrait rapporter, selon ses calculs, jusqu'à 50 milliards de dollars par an.

Cela permettrait de financer des subventions pour réduire le prix des fruits et légumes de 10% et laisserait encore à l'Etat un bénéfice de 35 milliards qui pourraient encore servir à compenser les effets de cette taxe sur les budgets des familles modestes (augmentation des food stamps, incitations à la vente de produits frais dans les zones défavorisées...). Ainsi que pour financer le projet d'extension de la couverture maladie actuellement à l'étude...

Le document de l'Urban Institute

16:59 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/08/2009

Lait : rebond des prix - sur internet

Fonterra, l’un des principaux acteurs du marché international des produits laitiers industriels, a mis en place depuis juillet 2008 un système d’enchères sur internet pour commercialiser une partie de sa production, comme l'expliquait la note de veille n°13.

Or, à l'issue de la dernière enchère sur internet de Fonterra le 4 aout 2009, le prix de la poudre de lait a augmenté de 25%. L'enchère a durée plus de 3h, il a fallu 15 rounds pour boucler la vente. Les volumes proposés étaient plus importants qu'à l'accoutumé (bien qu'ils restent tout de même assez marginaux). Fonterra avait annoncé qu'elle voulait faire passer une plus grande part de ses volumes par ce circuit. A-t-elle signifié à ces clients qu'ils devaient se positionner sur l'enchère ?

Ce premier rebond significatif des prix depuis la mise en place de l'enchère va-t-il se confirmer le mois prochain ? A 2300 $ la tonne de poudre de lait, on retrouve le niveau de prix de novembre 2008.

Frédéric Courleux

17:33 Publié dans Production et marchés | Lien permanent | Tags : lait |  Imprimer | | | | |  Facebook