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10/07/2009

Réchauffement et famines

La famine sera l'une des conséquences majeures du changement climatique, selon un rapport de l'ONG Oxfam, préparé pour le sommet du G8 en Italie. En effet, les pays qui ont déjà du mal à nourrir leurs populations sont précisément ceux où le phénomène se traduira le plus brutalement.

Au travers d'une enquête de terrain dans 15 pays, des Philippines au Mexique en passant par la Chine et l'Afrique, le rapport montre que les agriculteurs du monde entier font déjà l'expérience du changement climatique : les famines se multiplient, les agriculteurs essaient de se tourner vers des cultures plus adaptées, mais pas assez vite.

Une des tendances les plus préoccupantes mise en évidence dans le rapport est l'impact de l'irrégularité des conditions météorologiques sur l'agriculture : les précipitations sont moins prévisibles, les vents et les tempêtes ont gagné en puissance, les saisons sont bouleversées : la saison chaude est de plus en plus chaude et sèche, celle des pluies devient plus courte et plus violente. En conséquence, les agriculteurs ne savent plus quel est le meilleur moment pour labourer, semer et récolter.

Les perspectives sont inquiétantes, d'autant que les dernières prévisions climatiques sont encore plus pessimistes que celles du dernier rapport du GIEC. Oxfam estime que les pays industrialisés sont responsables de la crise climatique et qu'ils disposent des ressources financières pour y faire face. Ils doivent mobiliser les 150 milliards de dollars nécessaires - en plus des engagements d'aide au développement - pour aider les pays pauvres à s'adapter aux effets du changement climatique et de réduire leurs émissions.

Le rapport

 

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09/07/2009

Les soutiens publics à l'agriculture en baisse

Le soutien global accordé aux agriculteurs des pays de l'OCDE est en baisse. En 2008, il a représenté 21 % des recettes agricoles brutes, le niveau le plus bas relevé depuis le milieu des années 1980. Cette diminution résulte davantage de la hausse des prix des produits agricoles de base que de décisions des autorités. En effet, compte tenu de l'augmentation des prix mondiaux, les montants nécessaires pour soutenir les prix intérieurs ont été moins élevés.

 

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Selon l'OCDE, l'agriculture devrait mieux s'en sortir que nombre d'autres secteurs. Elle est moins exposée financièrement, la demande pour ses produits est moins sensible aux baisses de revenu et les politiques de soutien en place dans bon nombre de pays peuvent atténuer l'impact de la crise. Les pouvoirs publics font face à une situation budgétaire plus tendue, ce qui suscitera probablement la révision des politiques de soutien, notamment en matière agricole.

La loi agricole de 2008 des États-Unis, le «Bilan de santé» de la politique agricole commune et l'accord-cadre Cultivons l'avenir au Canada sont également passés en revue dans ce rapport.

Une section spéciale traite de l'évolution des politiques agroenvironnementales des pays de l'OCDE.

Les politiques agricoles des pays de l'OCDE : suivi et évaluation 2009

 

16:46 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

La faim dans le monde : projections à l'horizon 2018

Selon l'USDA, le nombre de personnes sous-alimentées dans les 70 principaux pays en développement à bas revenu (soit 47 % de la population mondiale) augmenterait de 2% entre 2008 et 2018, pour atteindre 834 millions à cette date.

Le déficit alimentaire global des pays concernés devrait donc rester relativement proche de son niveau de 2008, mais la situation évoluerait de manière contrastée selon les régions : alors que la population souffrant de la faim diminuerait de 22 % en Asie, elle croîtrait de 25 % en Afrique subsaharienne et de 8 % en en Amérique latine et dans les Caraïbes (cliquer sur le tableau pour l'aggrandir):

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Ces projections sont basées sur des hypothèses optimistes, des scénarios alternatifs prévoient quant à eux une augmentation comprise entre 9% et 18% du nombre de personnes sous-alimentées entre 2008 et 2018.

Le rapport

15:47 Publié dans 3. Prévision, Développement, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'agriculture dans les négociations climatiques

L'International Food Policy Institute, qui milite pour la prise en compte de l'agriculture dans les négociations climatiques, a préparé pour la conférence de Copenhague un lot de 13 « policy briefs » (fiches de deux pages faisant le point sur les enjeux et comprenant des recommandations pour les négociations à venir), rédigés par des experts internationaux. L'idée principale est que les stratégies de lutte contre le changement climatique ou d'adaptation rejoignent celles qu'il faut mettre en œuvre pour garantir la sécurité alimentaire mondiale, et que lutter contre le réchauffement c'est aussi lutter pour le développement.

Parmi les objectifs qui devraient, selon les auteurs, être inscrits sur l'agenda de Copenhague, figurent :

  • favoriser le stockage du carbone dans les sols,

  • éviter la déforestation grâce à des incitations,

  • comprendre les effets locaux du réchauffement, décliner les modèles de prévisions globaux à l'échelle la plus fine,

  • améliorer la productivité agricole en mettant l'accent sur la recherche,

  • prévoir des actions d'aide d'urgence pour répondre aux catastrophes naturelles liées au changement climatique,

  • engager des budgets de recherche, d'investissements dans la collecte de données, les systèmes d'informations (notamment au Sud),

  • accentuer l'effort de recherche sur l'alimentation animale pour réduire émissions de méthane,

  • développer des plantes résistantes à la chaleur et à la sécheresse,

  • compléter le manque d'information entre les prévisions météorologiques saisonnières et les prévisions à long terme (2050 et au-delà).


De manière générale, les paysans pauvres de pays en développement étant ceux qui ont le plus besoin de s'adapter aux changements induits par le changement climatique, il faudrait allouer des financements à des politiques de développement qui apportent un soutien à l'agriculture durable (infrastructures rurales, accès au marché des petits producteurs..).

Les policy briefs de l'IFPRI


 

12:25 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le secteur agricole aux Pays-Bas à l'horizon 2020

Le ministre de l'agriculture, de la nature et de la qualité alimentaire néerlandais a passé commande au LEI, de l'université de Wageningen, d'un rapport sur les perspectives (opportunités et incertitudes) du secteur agricole à l'horizon 2020, celui-ci étant entendu au sens large (industries agroalimentaires et commerce compris).

Après avoir décrit la situation actuelle, les auteurs on repéré les facteurs de changement (croissance de la demande mondiale, tirée par les pays en développement, évolution de celle des pays développés) et élaboré un scénario tendanciel, dans lequel le nombre d'exploitations diminue, ainsi que celui des agriculteurs, le secteur devenant encore plus concentré et concurrentiel.

Des variantes explorent les conséquences de l'absence d'accord à l'OMC ou encore d'un prix du baril de pétrole à 150 dollars.

Le compte-rendu

Le rapport (en néerlandais, résumé en anglais)

 

10:42 Publié dans 1. Prospective | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/07/2009

Les producteurs de lait américains s’organisent

Dans deux secteurs d'élevage qui subissent, aux Etats-Unis comme en Europe, une crise grave, liée au prix élevé des aliments et à la baisse de la demande, les agriculteurs ont décidé d'agir collectivement pour réduire la production et faire remonter les cours.

La Fédération nationale des producteurs de lait qui représente les coopératives, a lancé le programme CWT (Cooperatives Working Together, « les coopératives travaillent ensemble ») en 2003. Les producteurs désireux de participer au CWT payent une cotisation, fixée à 2,2 $ par tonne de lait. L'argent ainsi collecté sert à rétribuer les éleveurs qui acceptent de réformer, de manière anticipée, tout ou partie de leur cheptel de vaches laitières. Les cotisations sont aussi utilisées, dans une moindre proportion, pour subventionner l'exportation de produits laitiers vers certains marchés.

Selon une évaluation récente, sur la période 2004-2008, le volet « retrait de vaches laitières » du CWT a permis de soutenir le prix du lait payé aux producteurs à hauteur, en moyenne, de 13 $/t par an. Les coopératives laitières ont fait des émules parmi les éleveurs de porcs.

Source : Agri US Analyse

 

18:12 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

La Nourriture des Français. De la maîtrise du feu… aux années 203

Dans cet ouvrage, Pierre Feillet, directeur de recherche à l'INRA, retrace l'histoire de l'alimentation, puis livre cinq scénarios sur l'alimentation en France à l'horizon 2030 :

- La science bâtit le meilleur des mondes

- Les pouvoirs publics prescrivent une alimentation qui protège la santé

- L'impérialisme agro-industriel impose ses produits

- La protection du cadre de vie avant tout

- Les Français ne s'en laissent pas conter

 

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Lire le compte-rendu

 

13:43 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : feillet |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/07/2009

Investir pour améliorer la productivité agricole mondiale

DBCCA (Deutsche Bank Climate Change Advisors), en collaboration avec le SAGE (Center for Sustainability & the Global Environment), estime dans un récent rapport que les besoins caloriques de la planète vont augmenter de 50% à l'horizon 2050, sous l'influence de la croissance démographique, des changements de régimes alimentaires et de la demande en biocarburants :

 

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Ce rapport se focalise sur les moyens de répondre à ce défi, notamment en augmentant la productivité agricole.

  • les auteurs prennent en compte les terres cultivées existantes et simulent une augmentation de la productivité à l'aide des meilleures techniques existantes : cela supposerait des investissements massifs et malgré cela, l'offre ne pourrait répondre à la demande

  • ils font la même simulation en incluant les terres additionnelles (terres dégradées ou abandonnées) mais sans prendre en compte les forêts. La demande n'est toujours pas satisfaite.

  • des approches alternatives ont été considérées, prenant en considération les pratiques telles que l'agriculture biologique ou encore la possibilité d'un recours accru aux OGM pour produire davantage avec moins d'intrants et moins d'eau.

Des efforts importants devront dans tous les cas être faits en termes d'irrigation, de gestion des fertilisants, machinisme agricole, d'infrastructures agricoles et de commercialisation.

Selon les auteurs, les politiques publiques jouent un rôle important dans l'amélioration de la productivité agricole. Ils prônent une réduction des obstacles aux échanges

La tendance à des prix agricoles élevés devrait stimuler l'investissement dans le domaine. Les opportunités d'investissement sont justement recensées dans ce rapport réalisé par la DBCCA, qui se met au service des investisseurs institutionnels ou privés.

Le rapport Investing in Agriculture en PDF

 

15:34 Publié dans Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Spéculation et prix agricoles

Un rapport bipartisan du Sénat américain, rendu public le 24 juin 2009, conclut qu'en 2008 "les activités des traders d'indices de matières premières, dans l'ensemble, ont constitué une spéculation excessive sur le marché du blé" à Chicago. En effet, reflétant la tension à la hausse produite par le fonctionnement des marchés dérivés, le prix des contrats à terme reste plus élevé, à l'expiration des contrats, que le prix du marché physique, alors qu'ils devraient se rejoindre.

L'écart de prix est même passé de 13 cents de dollar par boisseau en 2005 à 1,53 dollar en 2008, un phénomène "largement" dû à l'afflux des capitaux sur les contrats d'indices de matières premières, conclut le rapport.

Il recommande donc d'éliminer progressivement les exemptions accordées par la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), aux négociateurs de ces indices, qui leur permettent d'intervenir sans limites de positions.


 

11:43 Publié dans Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'Afrique, prochain géant agricole ?

 

Une vaste bande de savane africaine traversant 25 pays a le potentiel de transformer plusieurs pays africains en protagonistes mondiaux en matière de production de matières premières agricoles, selon un ouvrage que vient de publier la FAO et la Banque Mondiale.
Aujourd'hui, seulement 10% de la savane guinéenne - vaste étendue de quelque 600 millions d'hectares (du Sénégal jusqu'en Afrique du Sud) dont 400 millions conviennent à l'exploitation agricole - est effectivement cultivé.

La savane guinéenne présente des inconvénients géophysiques, mais la Thaïlande en présentait aussi dans les années 1980 et elle a pourtant réussi à créer les conditions favorables à la croissance agricole.

Selon l'étude, pour que le développement soit équitable et pour éviter tout conflit social, il faudrait que la transformation de l'agriculture soit conduite par les petits exploitants agricoles, suivant en cela le modèle thaïlandais, et contrairement à ce qui s'est passé au Brésil (grosses exploitations agricoles dirigées par de riches fermiers).

L'utilisation des terres de la savane guinéenne pour l'agriculture entraînera inévitablement des coûts pour l'environnement, les gouvernements devront mettre en place des mesures pour réduire ou éviter les dégâts.

 

11:25 Publié dans Développement, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Plus de place aux régions dans l'Europe ?

En adoptant pour la première fois de son histoire un Livre blanc, le Comité des régions a pris l'initiative de lancer un signal politique au lendemain des élections européennes et à la veille du renouvellement de la Commission européenne.

Ce Livre blanc sur la gouvernance à multi-niveaux invite les institutions communautaires et les Etats membres à associer plus encore les collectivités territoriales dans la formulation et la mise en œuvre des politiques communautaires, en leur proposant 13 mesures concrètes.

Cette évolution semble répondre à une demande sociale. En effet, une nouvelle enquête Eurobaromètre indique que, de l'avis d'une majorité de citoyens européens, les collectivités régionales et locales constituent non seulement le niveau de gouvernance le plus digne de confiance, mais sont également les mieux placées pour expliquer l'impact des politiques communautaires sur la vie quotidienne.

Alors qu'un tiers seulement des citoyens européens sont enclins à accorder leur confiance à leur gouvernement national (34 %), la moitié d'entre eux déclarent faire confiance à leurs collectivités locales et régionales (50 %), un chiffre supérieur à celui du niveau de confiance en l'Union européenne (47 %).

En France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, 62 à 65 % des personnes affirment avoir foi en leur gouvernement régional et local. En Autriche, en Suède, au Danemark et en Finlande, ce chiffre est plus élevé encore, atteignant plus de deux tiers (67 à 72 %).

L'enquête montre en outre que 59 % des citoyens européens souhaitent également que les collectivités locales et régionales participent davantage au processus décisionnel de l'UE.

A l'heure où divers signes montrent que le rôle des régions dans les politiques agricoles est en progression mais que leurs marges de manoeuvre restent limitées, comme l'a montré Mélanie Gambino (SDPE), la régionalisation de la PAC est un scénario dont la probabilité pourrait se préciser.

 

09:55 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook