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07/07/2021

L'industrie de la viande aux États-Unis a favorisé l'accélération des contaminations liées à la Covid-19

Dans un article récent publié dans Food Policy, une équipe de chercheurs de plusieurs universités américaines a établi un lien entre la présence d'usines de conditionnement de la viande et la dynamique de la pandémie à l'échelle des comtés. Elle a ainsi calculé que le taux d'infection 60 jours après l'apparition du 1er cas était multiplié par 2,6 lorsqu'une usine importante (capacité de plus de 4 500 t/mois) de transformation de viande de porc était présente dans le comté, par 2,1 dans le cas de la viande de bœuf et 1,2 dans celui de la volaille. L'analyse des épisodes de contamination en Allemagne, pour les mêmes types de structures, a d'ailleurs permis d'identifier et de quantifier les principaux facteurs (froid, faible renouvellement de l'air, promiscuité), comme publié récemment dans Plos One.

Enfin, les auteurs de l'étude américaine évaluent à plus de 334 000 le nombre de cas induits par les clusters dans l'industrie de la viande, pour un coût économique de plus de 11 milliards de dollars.

Source : Food Folicy

14/10/2019

Publications de Santé Publique France sur l'imprégnation de la population française par différents contaminants

Santé Publique France a publié, début septembre 2019, des résultats sur l'imprégnation de la population française en polluants présents dans l'environnement quotidien, et sur leurs sources (notamment alimentaire) : bisphénols A, S et F (BPA, S et F), éthers de glycol, parabènes, composés perfluorés, phtalates, retardateurs de flamme bromés. Ces mesures ont été réalisées à partir de l'étude Esteban : entre 2014 et 2016, 156 000 échantillons (urines, sérums, cheveux) ont été collectés auprès d'un ensemble, représentatif de la population française métropolitaine, de 2 503 adultes (18-74 ans) et 1 104 enfants (6-17 ans). Des questionnaires portant sur les habitudes de vie, les consommations alimentaires et les caractéristiques des individus les ont complétés.

Malgré, selon les cas, des restrictions d'usage ou des interdictions d'utilisation, ces composés ont été détectés dans la quasi-totalité des échantillons. Ces résultats sont similaires à des constatations faites en Europe, aux États-Unis et au Canada, ou dans le cadre d'études plus ponctuelles (cohortes Pelagie, Imepoge, ELFE, Eden notamment). Les taux d’imprégnation sont plus importants chez les enfants, notamment pour les phtalates, et plusieurs hypothèses sont avancées : contacts cutanés et de type « main-bouche » plus fréquents avec des produits du quotidien, expositions plus importantes (notamment du fait d'un poids corporel plus faible par rapport aux apports alimentaires).

L'alimentation est l'une des sources d'exposition. Ainsi, certaines substances (phtalates, BPA, S et F, composés perfluorés), présentes dans les emballages alimentaires et/ou les ustensiles de cuisine, peuvent contaminer les aliments par migration. De plus, certains additifs alimentaires contiennent des parabènes. Enfin, les denrées, notamment à forte teneur lipidique, peuvent être inopinément contaminées par des produits de type solvants ménagers, contenant des éthers de glycol et des retardateurs de flamme bromés.

Ces recherches vont contribuer à établir des valeurs de référence d'imprégnation de la population pour ces substances, et les auteurs soulignent la nécessité de les répéter dans le temps. Notons enfin que deux autres volets sont à venir, portant sur les métaux et les pesticides.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Santé Publique France