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03/05/2013

Coûts de production en élevage biologique

Après la parution, en juin 2012 des Résultats nationaux 2010 des exploitations bovins viande, publication annuelle de l'Institut de l'Elevage, les Réseaux d'élevage Pays-de-la-Loire et Deux-Sèvres viennent de publier une analyse détaillée des coûts de production en viande bovine en production biologique. Bilan : les éleveurs en agriculture biologique s'en sortent mieux, du fait d'une bonne valorisation du produit et d'aides supérieures, alors qu'ils supportent des coûts supérieurs.
En effet, les analyses montrent que le coût de production complet de la viande biologique, ramené au kilo produit (100 kg vif), est supérieur à celui de la viande en général. Bien que les postes de charges d'approvisionnement des surfaces, des animaux et les frais d'élevage soient moindre, les charges en mécanisation et en travail sont supérieures en production biologique (cliquer pour agrandir) : 

bio charges.JPG

Réseaux d'élevage, Institut de l'élevage, Chambres d'agriculture

 Au-delà de ce focus régional, les publications régulières de l'Institut de l'élevage quant aux résultats économiques bovins viande – et bovins lait – apportent des éclairages intéressants : les coûts sont distingués par systèmes de production, et il s'agit d'un coût de production complet, tenant compte de la main-d'œuvre familiale (forfait de 1,5 SMIC par UTA), souvent omise dans les calculs. En outre, la méthode utilisée pour affecter les charges fixes est robuste : comme les exploitations sont très rarement spécialisées sur un atelier, l'Institut de l'élevage a développé une méthode permettant d'affecter les coûts fixes des exploitations à leurs différents ateliers, à partir de clés physiques. Certaines méthodes font au contraire usage de clés économiques, en utilisant comme critère le poids relatif des différentes ventes de l'exploitation, ce qui a l'inconvénient d'être sensible aux variations de prix.

 Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 Sources : IDELE

http://idele.fr/recherche/publication/idelesolr/recommend...

http://idele.fr/linstitut-de-lelevage/publication/ideleso...

 

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05/04/2013

Crise et consommation responsable

Mes courses pour la planète, qui se veut un « laboratoire de la consommation responsable », a publié la sixième édition de son rapport Les chiffres de la consommation responsable. L'impact de la crise économique est perceptible : ainsi, l’augmentation des ventes des produits bio et équitables est moins rapide que les années précédentes. Toutefois, quand on regarde dans le détail, on s'aperçoit que certains produits continuent de bénéficier d'une forte progression : c’est le cas des œufs biologiques, dont les ventes ont augmenté de plus de 11% en 2012, du coton équitable (+33% sur un an en volume) ou encore du secteur de la jardinerie biologique (+7% en volume et +15% en valeur en 2012). En 2012, le nombre de produits portant le label MSC (Marine Stewardship Council, label qui garantit la qualité écologique des poissons) a cru de 30% en France, pour atteindre les 1020 références.

Les achats de volaille sont tirés par la hausse des achats de poulet entier Label Rouge (+4,5 %), alors que les achats de poulet entier standard ont reculé (- 4,2 %). Par ailleurs, les produits végétariens gagnent du terrain (les ventes de boissons au soja et les laits végétaux ont augmenté de 6% en 2012), et le marché des produits pour les personnes souffrant d’allergies ou d’intolérances alimentaires se développe également rapidement : +30% entre 2009 et 2012.

Enfin, d'après l'étude, les acheteurs s’organisent pour réduire leurs dépenses et inventent de nouveaux modes de consommation plus collaborative : location, troc, don, produits d’occasion, circuits courts, etc.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : Mes courses pour la planète 

 

 

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03/04/2013

Pratiques culinaires des ménages franciliens

Le laboratoire Alimentation et Sciences Sociales de l’INRA vient de publier les résultats d'une enquête sur les pratiques culinaires de plus de 800 ménages franciliens, région où la préparation des repas est sujette à des contraintes spécifiques liées à la durée des transports et aux rythmes de travail.

En se focalisant sur les repas du soir dans les ménages d’âge actif, cette enquête aborde différents aspects : répartition des tâches (approvisionnement, cuisine) dans le couple, mise en pratique des recommandations (nutritionnelles, sanitaires, techniques, etc.), usage du temps domestique, acquisition et renouvellement des savoir-faire, articulation entre préparation domestique et recours aux produits transformés, gestion des budgets, etc.

Il apparaît que les femmes occupent toujours une place centrale en cuisine, plus des deux tiers (68%) en étant chargées au quotidien, même si les hommes ne délaissent pas totalement la préparation des repas. Les savoir-faire culinaires semblent se perdre : les plus jeunes sont plus nombreux à déclarer qu'ils ne savent pas bien cuisiner.

En fonction d'une grille croisant auto-appréciation des compétences culinaires et temps de préparation, les chercheurs ont identifié six profils, regroupés en trois types de cuisines :

  • La cuisine « nature » : les ménages de ce groupe achètent plus de produits labellisés Bio, plus de fruits et légumes et consacrent une part importante de leur budget à l’alimentation. Beaucoup habitent Paris même.

  • La cuisine « élaborée » : ce sont les personnes qui apprécient le plus de préparer les repas. Elles achètent aussi beaucoup de fruits et légumes ainsi que des produits biologiques, cuisinent plus de 45mn le soir, fréquentent les marchés et font beaucoup de produits maison.

  • La cuisine « vite fait » : ces personnes se distinguent par une plus forte consommation de plats préparés et de sodas. Moins investies en cuisine, se déclarant peu compétentes en la matière, elles choisissent des produits faciles et rapides à préparer. Elles font moins souvent les courses et avec un budget plus faible. Ce sont souvent des hommes seuls, jeunes et très diplômés, ainsi que des familles monoparentales.

Cette typologie montre également des résultats moins attendus : les produits biologiques peuvent ainsi être utilisés aussi bien par des ménages où le cuisinier se juge compétent et passe du temps en cuisine que par d’autres moins investis, cuisinant rapidement mais avec des produits portant des labels de qualité.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : INRA -ALISS

11:41 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

29/03/2013

Carrefour teste un magasin 100% bio

Le distributeur Carrefour vient d'ouvrir son premier magasin « Carrefour bio » près de la gare de Lyon à Paris. Sur une surface de 170 m², il y propose 2000 références, que ce soit des produits de marques nationales comme Les Deux Vaches ou des produits de la gamme Carrefour Agir (350 produits bio). Le magasin, qui est équipé de meubles froids à portes fermées et d'éclairage économique LED, propose en outre une quarantaine de références vendues en vrac (céréales, fruits secs, riz, etc.) et des cabas en coton (bio) réutilisables aux caisses. Enfin, l’approvisionnement des fruits et légumes privilégie des bassins de production proches. Un autre distributeur, Auchan, a également ouvert en mai 2012, sous enseigne « Cœur de Nature », un concept 100% bio, situé dans le centre commercial de Brétigny-sur-Orge (Essonne).

Source : Les Echos, 21 mars 2013

11:05 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/02/2013

Poursuite de la progression du bio malgré la crise

L'Agence bio a publié son 10e baromètre réalisé avec CSA. Le contexte économique difficile ne semble pas détourner les Français des achats bio : 64% d'entre eux ont consommé bio en 2012, et la part des consommateurs réguliers (au moins une fois par mois) s’élève à 43%, alors qu’elle était de 37% en 2003. Parmi les consommateurs réguliers, 8% sont des « Bio quotidiens », 15% des « Bio hebdos » et 20% sont des « Bio mensuels ». Par ailleurs, 21% des Français sont des « Bio occasionnels », qui consomment bio seulement de temps en temps.

Le chiffre d'affaires des produits bio devrait atteindre 4,1 milliards d'euros en 2012, soit 2,4% de la consommation alimentaire française. Leur progression ralentit, passant de 10% par an à 5% en 2012. De 38% en 2009, la part (en valeur) des produits bio « importés » consommés en France est passée sous la barre des 30% en 2012. A présent, 80% des consommateur de bio achètent leurs produits en GMS (contre 65% en 2011).

Les Français sont majoritairement demandeurs de bio en restauration hors domicile (écoles, hôpitaux, maisons de retraite, restaurants). La santé et la sécurité, la qualité, le goût restent les principales motivations d'achat, devant la préservation de l'environnement. Si le différentiel de prix reste le principal obstacle à l'achat, 41% des Français estiment toutefois normal de payer plus cher un produit bio (contre 36% en 2011), et cette proportion atteint 56% parmi les acheteurs effectifs de produits bio.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : Agence bio

11:16 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/01/2013

L'emploi agricole en Europe

D'après Eurostat, 23 millions de personnes étaient employées dans près de 12 millions d'exploitations agricoles en 2010 dans l'UE-27. En équivalent temps plein, cela correspond à 9,7 millions d'UTA, la main-d'œuvre familiale en représentant 77% et les salariés permanents 15% et non permanents 8%. Ces proportions varient cependant beaucoup d'un pays à l'autre :

 

eurostat graph main doeuvre familiale.jpg

La Pologne a la plus grande population active agricole (1,9 million), suivie par la Roumanie (1,6 million), l'Italie (1 million), l'Espagne (0,9 million), la France (0,8) et l'Allemagne (0,5). Ces pays représentent 70% des emplois agricoles européens. La France et l'Espagne ont les surfaces cultivées les plus importantes.

L'agriculture biologique concerne 1,3% des exploitations européennes et 2,9% de la SAU.

L'Autriche arrive en tête de la part d'exploitations bio avec 13%, suivie par la République tchèque (7%), la Suède (6%), l'Estonie, la Finlande, l'Allemagne et le Danemark (5% chacun).

 

Source : Eurostat


16:07 Publié dans Exploitations agricoles, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

19/11/2012

Avantages environnementaux et nutritionnels des produits issus de l'agriculture biologique

Une étude de l'American Academy of Pediatrics, académie de médecine pédiatrique aux États-Unis, sortie en octobre 2012, liste les avantages et inconvénients éventuels sur la santé des consommateurs et sur l'environnement de l'alimentation biologique.

En préambule, il est précisé qu'en 15 ans, le marché américain du bio a connu une croissance très importante, puisqu'il a été multiplié par 9. La étude établit que l'alimentation biologique conduit à une exposition moindre du consommateur aux pesticides et aux résidus d'antibiotiques, et se traduit par un moindre impact environnemental. Les conclusions citent clairement l'impact positif pour l'environnement de la production agricole bio, liée à de faibles niveaux d'intrants (antibiotiques, pesticides).

Cependant l'étude est plus nuancée pour ce qui concerne les bénéfices nutritionnels. Il est précisé que parmi les différents produits bio, c'est le lait qui présenterait le moins d'intérêt, car il n'y a pas de différence significative entre les taux en germes microbiens et en hormones dans les deux types de lait.

En conclusion, cette étude recommande aux pédiatres de conseiller pour les enfants un régime riche en fruits et légumes, et pauvre en matières grasses. Face aux familles intéressées par l'alimentation bio, ils sont invités à présenter toutes les questions pertinentes en matière de santé, de bénéfice environnemental et de coût du produit, en précisant les points incertains.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Pediatrics

17:10 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/11/2012

Visions énergétiques 2030-2050

Dans le cadre du débat sur la transition énergétique, l'ADEME a publié sa Contribution à l’élaboration de visions énergétiques 2030-2050. Il s'agit de scénarios normatifs axés sur le levier de la consommation, le premier palier, à l’horizon 2030, étant basé sur des hypothèses d’actions volontaristes, tandis que le deuxième palier, à l’horizon 2050, a pour objectif d'atteindre le facteur 4 (division par 4 des émissions).

En ce qui concerne l'agriculture, l'ADEME mise notamment sur la baisse de consommation énergétique et d'engrais, ainsi que des progrès en matière d'autonomie protéique.

À l'horizon 2050, le régime alimentaire évolue vers un rééquilibrage entre protéines animales et protéines végétales, et une baisse de la consommation de laitages.

Les principaux déterminants du scénario sont les suivants :

  • une réduction significative de la consommation d’engrais minéraux azotés (-37%) par raisonnement des pratiques, allongement des rotations et développement des surfaces de légumineuses ;

  • une simplification du travail du sol (gains de carburant, préservation de la qualité des sols) ;

  • une nette réduction des consommations d’énergie pour le chauffage des bâtiments et des serres ;

  • une orientation des élevages bovins vers des systèmes herbagers favorisant le maintien des prairies permanentes et le stockage de carbone ;

  • un objectif d’autonomie protéique de 75% pour l’alimentation animale ;

  • une augmentation massive de la méthanisation (50% des déjections méthanisées) ;

  • un développement des cultures associées (gain en biodiversité, réduction des intrants) ;

  • la systématisation des cultures intermédiaires pour préserver la qualité des sols ;

  • 30% de la surface agricole utile convertis au bio en 2050 ;

  • un développement important des surfaces de haies et de l’agroforesterie (+ 1,7 Mha par rapport à 2010).

Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective

Source : ADEME

16:41 Publié dans 1. Prospective, Energie, Environnement | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

24/10/2012

Le Bhoutan se donne 10 ans pour transformer son agriculture en agriculture 100% biologique

Le Premier ministre du Bhoutan, Jigmi Thinley, a annoncé lors du congrès de la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (International Federation of Organic Agriculture Movements – IFOAM) l'objectif de passer à une agriculture 100% biologique dans les dix prochaines années.

Ce pays, dans lequel l'agriculture fait vivre 80% de la population, souhaite offrir de meilleurs débouchés à ses agriculteurs et promouvoir les techniques de culture traditionnelles : l'agriculture biologique leur semble adaptée aux petites exploitations et aux exploitations enclavées dans les montagnes et qui n'ont pas accès aux intrants chimiques.

Il espère également se démarquer de son puissant voisin et concurrent, l'Inde, en occupant ce créneau. Cette transition nécessitera toutefois d'accompagner les agriculteurs dans cette voie et d'accroître fortement les formations aux agriculteurs.

Source : IFOAM 

 

14:57 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : inde, bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/10/2012

Union Bio Semences, la première coopérative de grandes cultures bio en Ile-de-France

Union Bio Semences a été inaugurée début octobre en région parisienne : il s'agit de la première coopérative dédiée aux grandes cultures bio pouvant fonctionner à grande échelle et stocker d'importantes quantités de grain. Cette usine collecte, trie et emballe diverses cultures (blé, maïs, lin, soja,etc.) cultivées en Ile-de-France, Bourgogne, Picardie et Normandie : de 2800 tonnes en 2011, la production devrait à terme passer à 26 000 tonnes.

Il s'agit d'une avancée importante pour la filière grandes cultures bio car cette usine améliorera les débouchés des agriculteurs. Sa construction a été soutenue par les régions Ile-de-France et Bourgogne, la régie municipale de l'eau de Paris et l'agence de l'eau Seine-Normandie, qui souhaitent en particulier promouvoir l'agriculture biologique dans les zones de captage d'eau potable.

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 Source : Eau de Paris


 

14:32 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : bio, coopératives |  Imprimer | | | | |  Facebook

29/06/2012

Rapport de la Cour des comptes européenne sur le système de contrôle des produits bio

Alors que le marché des produits biologiques a pris de l'ampleur ces dernières années, la Cour des comptes européenne (CCE) vient de sortir un audit sur l'efficacité du système de contrôle de la production biologique : les organismes concernés par le contrôle et leur façon d'exercer leurs responsabilités. Le document conclut sur l'existence de certaines faiblesses dans le système de contrôle de la production sous certification biologique : certifications inadéquates, application inégale des sanctions vis-à-vis des non conformités de production, pas d'informations suffisantes sur la régularité annuelle des contrôles, traçabilité des produits qui pourrait être mieux assurée notamment lors des passages aux frontières et pour les importations de pays tiers, etc. Les auditeurs de la CCE ont ainsi procédé à un exercice pour remonter la chaîne de production de 85 produits de différentes origines (dont la France). En trois mois, 60% des producteurs ont pu être identifiés, le reste n'étant pas possible à cause d'informations incomplètes. Au bout de 6 mois, 32% des produits ne pouvaient toujours pas être tracés jusqu'au producteur.

La CCE recommande de renforcer la supervision par les autorités nationales des organismes de contrôle, d'améliorer des échanges d'information entre États membres, de s'assurer du respect des règles de traçabilité des produits et d'accroître la surveillance de la Commission européenne sur les systèmes de contrôle nationaux. Le rapport ajoute également que la Commission européenne doit s'assurer des modes de contrôle et de supervision de la production biologique dans les pays tiers où la production biologique est déjà reconnue comme équivalente.

 

Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective

Source : Communiqué de presse du 26/6/2012, « Rapport spécial de la Cour des comptes européenne: Le système de contrôle de la production biologique », CCE.

14:58 Publié dans 2. Evaluation, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/05/2012

Comparaison des rendements produits en agricultures biologique et conventionnelle

L'agriculture biologique est parfois critiquée pour avoir de plus faibles rendements par unité de surface et pour renforcer la demande en surfaces agricoles. La comparaison des rendements de l'agriculture biologique et de l'agriculture conventionnelle reste toutefois très controversée.

 Des chercheurs américains et canadiens ont donc analysé la littérature scientifique disponible : 316 comparaisons de rendements conventionnels/biologiques ont été étudiées conjointement pour 34 cultures différentes et sur 62 sites d'étude à travers le monde. Les résultats, publiés en mai 2012 dans la revue Nature, ont montré que les rendements par unité de surface en bio étaient, en moyenne, 25% inférieurs à ceux du conventionnel, avec toutefois de fortes disparités suivant les cultures, les pratiques culturales et les milieux. Ainsi, si les rendements des céréales et des légumes en bio sont effectivement plus faibles qu'en conventionnel (-26% et -33% respectivement), les rendements des fruits et des oléagineux ne sont pas significativement différents (respectivement -3% et -11% en bio). La présence d'irrigation influence également les niveaux de rendements : comparés à ceux en conventionnel, les rendements en bio sont inférieurs de 35% en agriculture irriguée, mais de seulement 17% en agriculture pluviale.

En résumé, les performances des systèmes biologiques, en termes de rendements surfaciques, peuvent être équivalentes à celles des systèmes conventionnels dans certains cas (type de cultures, pratiques culturales, etc.), mais elles ne le sont pas (encore) dans la majorité des cas. Les auteurs considèrent donc qu'il convient de poursuivre les recherches sur les facteurs de limitation des rendements en bio, surtout dans les pays en développement dans lesquels l'augmentation des rendements est la plus cruciale.

Ils prennent soin de rappeler que l'objet n'est pas ici de déterminer qui de l'agriculture biologique ou conventionnelle est « gagnante » quel que soit le contexte, et que les deux types d'agriculture, voire des « hybrides », seront vraisemblablement nécessaires pour relever les défis à venir. Ils précisent enfin que « les rendements agricoles ne sont qu'un des critères parmi un ensemble de facteurs économiques, sociaux et environnementaux », qu'il conviendra d'évaluer pour comparer plus globalement les bénéfices de différents systèmes de production agricole pris dans leurs contextes.

 Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : Nature

 

 

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29/03/2012

Farm to Baby

Appliquer le concept d’abonnement à des paniers fermier aux bébés, c’est le concept de Farm to Baby, lancé dans le quartier de Brooklyn à New York. Tous les produits sont frais, issus de fermes locales, bio, cuisinés à la vapeur ou à très faible température et livrés à domicile ou récupérés dans une boutique. Une expérience qui rappelle celle, lancée en 2009, de Pomme Bébé, un « bar » californien réservé aux bébés, proposant le même type de produits.

Source : Springwise (par TNS Sofres)

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01/03/2012

10 ans d'évolution de l'agriculture biologique en France

Les 10 ans de l’Agence Bio ont été l’occasion de faire le point sur les 10 dernières années de développement de l’agriculture biologique. Selon les chiffres de l'Agence Bio, le marché des produits bio a quadruplé sur cette période et l’année 2011 devrait se solder par une croissance du marché d’au moins 10% pour approcher les 4 milliards d’euros, alors que les dépenses alimentaires dans leur ensemble sont en baisse.

En dix ans, le nombre d’exploitations bio a doublé, de 10 000 à 20 000 environ. La part des exploitations bio dans l’ensemble des exploitations françaises a presque triplé, passant de 1,6% en 2001 à 4,6% en 2011. Les surfaces exploitées en bio sont quant à elles passées de 420 000 ha environ à 950 000 ha, soit une part de la surface agricole utile (SAU) de 3,5% fin 2011, contre 1,5% en 2001. L’évolution de cette part est positive dans toutes les filières, mais certaines comme la production fruitière ou la viticulture présentent des parts supérieures (9,6% pour les surfaces fruitières fin 2010, 6,1% pour la viticulture).

Par ailleurs, l'ensemble du secteur se développe, avec un nombre d’opérateurs bio (exploitations et opérateurs aval) qui a plus que doublé :

 

bio.png

 

 En 2012, l’agence Bio met l’accent sur la communication, avec l’ouverture d’une page Facebook, d’un blog et le lancement d’une application sur smartphone permettant de localiser les vendeurs proposant des produits bio.

15:10 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/06/2011

Un label bio pour la restauration

La restauration commerciale hors domicile pourrait bientôt obtenir son label bio. Le Comité national de l'agriculture biologique de l'INAO, l'Institut national de l'origine et de la qualité, a validé le 9 juin un projet de cahier des charges bio pour la restauration à caractère commercial, hors restauration collective.


Le label prévoit trois niveaux d'engagement :

- Le premier consiste à introduire un ou plusieurs ingrédients bio. Les restaurateurs devront veiller à ne pas présenter un aliment issu à la fois d'une production conventionnelle et d'une production biologique si aucune distinction ne peut être établie entre les deux produits.

- Le second niveau consiste à présenter un plat ou un menu composé dans sa totalité de produits issus de l'agriculture biologique.

- Le troisième niveau concerne des restaurants 100% bio où tous les produits présentés à la carte sont issus de l'agriculture biologique, y compris les vins.

Les restaurants devront afficher pour chaque ingrédient et/ou chaque plat les produits issus de l'agriculture biologique. Les contrôles seront effectués par des organismes certificateurs selon des fréquences adaptées à chaque niveau d'engagement et à la structure des restaurants. Ce cahier des charges entrera en vigueur après publication de son décret d'homologation au Journal Officiel.

10:48 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook