09/09/2013
Des propositions du Sénat pour redresser la filière viande
Les conclusions de la mission commune d'information sur la filière viande en France et en Europe ont été rendues en juillet 2013. Cette mission, motivée notamment par la fraude sur la viande de cheval, avait été mise en place en mars 2013, à l'initiative du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI-UC).
Les deux sénatrices en charge de cette mission ont mené des entretiens avec de multiples interlocuteurs de la filière viande, parmi lesquels les organisations professionnelles, des directions générales ministérielles, France AgriMer, des représentants de la protection animale, ainsi que des représentants de cultes religieux.
Ce rapport formule des propositions concrètes, notamment en matière de contrôle, d'étiquetage, d'application de normes et d'attribution d'aides PAC. On peut citer par exemple la proposition de créer un dispositif d'agrément au niveau européen pour le négoce des viandes, le renforcement des contrôles au niveau national, l'obligation de mentionner l'origine de la viande brute et le mode d'abattage sur l'étiquette, et enfin une orientation plus accentuée des aides PAC vers l'élevage.
Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective
Source : Sénat
14:55 Publié dans Alimentation et consommation, Filières agricoles, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Imprimer | |
Explore 2070, Prospective eau et changement climatique
Le ministère de l'Écologie a lancé une étude prospective pour construire puis évaluer des stratégies d’adaptation au changement climatique dans le domaine de l’eau. Pour cela, des bilans massiques ont été élaborés à l'horizon 2070, à l’échelle de chacun des 100 bassins versants français interconnectés (selon des relations amont-aval et en prenant en compte l’existence de transferts d’eau entre bassins), ce qui a permis de confronter la demande en eau des différents usages présents sur chaque bassin à l’offre en eau disponible, qu’elle soit de surface, souterraine ou provenant de ressources alternatives.
14:50 Publié dans 1. Prospective, Climat, Environnement, Territoires | Lien permanent | Tags : eau | Imprimer | |
08/09/2013
OGM vs « super-mauvaises herbes » : la résistance s'organise
Food & Water Watch vient de publier une étude intitulée Superweeds. How biotech crops bolster the pesticide industry (Super-mauvaises herbes. Comment les cultures biotech renforcent l'industrie des pesticides). Exploitant des données de l'USDA et de l'EPA (Environmental Protection Agency), l'ONG entend démontrer, chiffres à l'appui, les effets pervers de l'introduction aux États-Unis de cultures OGM tolérantes aux herbicides.
Après un décollage rapide dans les années 1990, les OGM « round-up ready » rencontreraient de nouvelles résistances, ce qui engage les agriculteurs dans des spirales de traitements, et l'industrie phytosanitaire dans la mise au point de variétés résistantes à d'autres produits et molécules que le glyphosate (dicamba, isoxaflutole, acide 2,4dichlorophénoxyacétique, etc.).
L'étude évalue les différents « coûts » liés à cette évolution, et débouche sur des recommandations à l'USDA sur sa politique d'homologation des cultures OGM et des mesures d'accompagnement souhaitables (sensibilisation des agriculteurs, financement de la recherche sur des réponses alternatives, etc.).
Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective
Source : Food & Water Watch , Discussion en Français
14:47 Publié dans Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : ogm, etats-unis | Imprimer | |
07/09/2013
Une prospective sur la biodiversité et les territoires en 2030
Le MEDDE a publié dans la série Etudes et documents une synthèse de l’exercice Biodiversité et territoires 2030. Signalons que seuls les premiers volets du projet sont exposés dans ce document de synthèse, les autres volets (prise en compte de la biodiversité sur le long terme et propositions stratégiques) devraient faire l’objet d’une nouvelle publication.
14:44 Publié dans 1. Prospective, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité | Imprimer | |
Aqua 2030 : avenir de la ressource en eau dans les territoires
Lancé par la Mission prospective du MEDDE, avec l'IRSTEA et Futuribles, l'exercice intitulé Eaux, milieux aquatiques et territoires durables 2030 (dit Aqua 2030) se propose de mettre en regard l'évolution des dynamiques socio-économiques des territoires métropolitains et celle de la ressource en eau à l'horizon 2030.
14:43 Publié dans 1. Prospective, Environnement | Lien permanent | Tags : eau | Imprimer | |
06/09/2013
Étude Inra : potentiel de l'agriculture française pour réduire les émissions de GES
Le 2 juillet 2013 a eu lieu le colloque de restitution de l'étude Inra Quelle contribution de l'agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ? Potentiel d'atténuation et coût de dix actions techniques, commanditée par l'Ademe et les ministères de l'agriculture et de l'écologie. Cette étude a été réalisée par un groupe de 22 experts scientifiques de l'Inra et d'autres organismes de recherche ou de l'enseignement supérieur.
14:41 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat | Lien permanent | Imprimer | |
05/09/2013
Changement climatique à l'horizon 2050 au Cameroun : un effet positif pour le coton ?
Les conséquences du changement climatique sur les rendements des cultures en Afrique de l'Ouest sont considérées comme devant être plutôt négatives. Or, l'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 aura à la fois des effets climatiques (hausse de température, modifications du régime des précipitations) et des effets physiologiques sur les plantes (effet fertilisant via la stimulation de la photosynthèse). En conséquence, l'effet global sur les futurs rendements des cultures peut être incertain.
Des chercheurs du CIRAD ont étudié l'effet du changement climatique à l'horizon 2050 sur le coton au Nord Cameroun, où cette culture représente un tiers des surfaces. La croissance du coton a été simulée par un modèle informatique sous différentes projections climatiques régionales. Trois modes de conduite du coton ont été testés : conventionnel, sans travail du sol et en agriculture de conservation (i.e. avec couverture du sol).
14:40 Publié dans 3. Prévision, Climat, Développement | Lien permanent | Imprimer | |
L'auto-construction, levier de la transition agroécologique ?
La revue du réseau Trame, Travaux & innovations, consacre un article stimulant à l'ADAbio-Autoconstruction, un projet associatif lié au développement de l'agriculture biologique en Rhône-Alpes. L'offre commerciale standard ne répond pas toujours de façon satisfaisante aux besoins d'équipement des agriculteurs. « Pour certains travaux du sol ou d'autres étapes clés des itinéraires techniques où la bonne interaction avec les conditions agronomiques locales est cruciale, les cultivateurs trouvent difficilement le matériel qui convient ». Par ailleurs, l'installation ou la conversion en bio requièrent des investissements importants, qui peuvent poser des questions de financement.
Face à ces défis, l'ADAbio-Autoconstruction entend se constituer en plateforme de diffusion des savoirs techniques « paysans », en mettant en place des formations et en diffusant des supports didactiques, tutoriels, guides et autres plans de construction « libres de droits ».
Au-delà du bio, la capacité des agriculteurs à adapter et détourner les équipements (bricolage pour adapter un semoir de blé à telle autre culture "mineure", etc.), voire à les mettre au point ex nihilo (travail de l'acier), a été relevée de longue date par la sociologie rurale. On peut penser que la rencontre entre cette tradition d'autonomie et l'univers technico-idéologique des nouvelles technologies (forums Internet, mouvement peer-to-peer, open source, etc.) amorce un renouvellement des approches de l'innovation en développement agricole.
Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective
Source : Travaux & innovations, Tech&Bio
14:38 Publié dans Agronomie | Lien permanent | Tags : bio | Imprimer | |
Chimie du végétal, panorama de 4 molécules d'intérêt
La synthèse de l'étude La chimie du végétal, une valorisation non-alimentaire et non-énergétique de la biomasse, réalisée par Alcimed pour FranceAgriMer, dresse un état des lieux pour 4 molécules biosourcées : éthanol, acide succinique, acide acrylique et linalol. Cette analyse par filière met en lumière leurs enjeux propres, dans l'objectif de mieux en appréhender les évolutions possibles.
L'éthanol est une molécule issue à 98% de la biomasse en France (17,6 Mhl en 2011). Principalement à vocation énergétique (66% de la production biosourcée), elle a un potentiel de développement dans les industries pharmaceutiques et chimiques à la condition d'une baisse des coûts de production. Ces opportunités futures reposeraient principalement sur les ressources lignocellulosiques.
Le linalol est un composant des huiles essentielles de lavande et de lavandin, dont la France est le premier producteur mondial (respectivement 80 t/an et 1100 t/an). L'enjeu est le maintien des débouchés actuels sur un marché très concurrentiel, qui fait appel à d'autres voies d'obtention : extraction à partir d'autres sources de biomasse (bois de rose, de hô) et synthèse chimique (pin, pétrole).
Pour les acides succinique et acrylique, les molécules présentes sur les marchés sont d'origine pétrochimique. Dans le premier cas, le développement de projets de production à partir d'amidon végétal (R&D en France et industriels hors-Europe) ouvre la perspective d'un élargissement du champ d'application, aujourd'hui restreint aux produits à haute valeur ajoutée. Le recours aux produits biosourcés permettrait une baisse des coûts de production, conséquemment du prix de vente. Quant à l'acide acrylique, deux voies de production biosourcée sont en développement pour faire face au prix élevé de la matière première (propylène) et à la demande d'un produit plus respectueux de l'environnement par les clients. À noter que la production mondiale avoisine les 4 millions de tonnes par an, pour un chiffre d'affaires compris entre 9 et 11,5 milliards d'euros.
Pour FranceAgriMer, cette étude « constitue une base devant permettre à terme de disposer de données supplémentaires concernant la mobilisation de tonnages des matières agricoles, sylvicoles et des surfaces correspondantes afin d'anticiper d'éventuels conflits d'usage ».
Elise Delgoulet, Centre d'études et de prospective
Source : FranceAgriMer
14:37 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Enseignement et recherche | Lien permanent | Imprimer | |
04/09/2013
Mondialisation des circuits alimentaires : comment protéger la santé publique ?
La libre circulation des marchandises en Europe et l'augmentation des importations des pays tiers pose de nouveaux défis pour la sécurité sanitaire alimentaire. Pour Andreas Hensel, président de l'Institut allemand fédéral de l'évaluation des risques (BFR), les importateurs doivent garantir la sécurité des produits importés, surtout pour ce qui concerne les zoonoses alimentaires. Cependant, les systèmes de contrôle alimentaire sont très différents selon les pays d'origine.
C'est dans ce contexte qu'a été mis en place en juillet 2013 le projet de recherche « Zoonoses et sécurité sanitaire le long de la chaîne alimentaire mondiale » (acronyme ZooGloW). Ce programme de recherche, prévu pour 3 ans, portera essentiellement sur la viande de porc et de poulet. Il est piloté par le BFR et financé par le ministère allemand de la recherche, avec l'appui de différents instituts.
L'objectif premier est d'aider les autorités à prévenir les contaminations alimentaires et à protéger les consommateurs en cas de contamination avérée. Toutefois, les aspects économiques consécutifs aux crises alimentaires devraient également être pris en compte, et notamment le coût de la surveillance mis en balance avec les répercussions financières des crises.
Madeleine Lesage, Centre d'études prospectives
Source : BFR
14:36 Publié dans Enseignement et recherche, Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Imprimer | |
Des applications et des outils mobiles au service de la santé des plantes
De plus en plus d'applications et d'outils mobiles se développent dans le but d'aider les utilisateurs à gérer la santé des plantes. Le portail INRA e-phytia contient plusieurs bases de données sur les ravageurs, les maladies, les adventices des cultures, etc., et vise à organiser l'accès à diverses applications :
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Di@gnoPlant doit aider les utilisateurs à identifier par l'image les maladies des cultures. Cet outil est actuellement disponible pour tomate, salade, melon, tabac et vigne. L'utilisateur renseigne la localisation et la nature des symptômes observés sur sa culture, puis il choisit, parmi une série d'images proposées, celle qui présente le ou les symptômes ressemblant le plus à sa situation. L'application permet alors d'établir un diagnostic de la maladie.
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Vigipl@ntdevrait être lancé prochainement pour les membres des réseaux d'épidémiosurveillance. Il s'agit d'un outil de géolocalisation des bio-agresseurs des cultures : l'utilisateur pourra déclarer leur présence dans des cultures géolocalisées et quelques éléments du contexte parasitaire, et ajouter des images des symptômes.
On peut également citer la plateforme Pl@ntnet, désormais accessible sur support mobile, qui permet « de rechercher le nom d’une plante à déterminer, à partir d’un lot d’images réalisées à partir d’un smartphone. Les photos réalisées sont comparées à plusieurs dizaines de milliers d’autres images identifiées par un réseau humain, afin de proposer les espèces les plus similaires sur le plan visuel ». En ce qui concerne spécifiquement les pays du Sud, on peut citer AFROweeds 1.0, un outil d'aide à l'identification de près de 200 espèces d’adventices d'Afrique de l’Est et de l’Ouest. Il est disponible soit sur CD-Rom pour une version hors-ligne, soit en ligne sous forme d’application pour smartphone et tablette.
Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective
Sources : INRA
14:35 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie | Lien permanent | Imprimer | |
03/09/2013
La menace des maladies tropicales en République démocratique du Congo
C'est dans ce pays d'Afrique centrale, vaste comme le quart des États-Unis et peuplé de 70 millions d'habitants, que se trouve probablement le taux mondial le plus important de maladies tropicales négligées (negleted tropical diseases-NTD). Beaucoup de ces pathologies majeures sont des zoonoses et les primates non humains, nombreux, y jouent un rôle de réservoir.
Dans un article de PLOS, deux scientifiques, Anne W. Rimoin (épidémiologiste) et Peter J. Hotez (pédiatre), alertent sur le risque de pandémie que représente ce taux de contamination. Parmi les maladies les plus redoutées figurent les zoonoses majeures que sont les fièvres hémorragiques virales, comme la fièvre de Crimée-Congo et la fièvre Ebola, les trypanosomoses et certaines maladies parasitaires intestinales.
Le niveau de contamination de cette région est historique. La situation politique depuis la fin du siècle dernier est un facteur aggravant, à plusieurs niveaux, et notamment par la fermeture des structures de santé publique existantes. La mise en place dans le pays d'un programme de surveillance et de lutte contre les maladies majeures est une priorité, elle ne peut se faire sans un soutien financier et logistique étranger. Les autorités des États-Unis et de Belgique en charge du développement international, ainsi que l'Organisation mondiale de la santé, ont apporté un important soutien aux autorités congolaise.
Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective
Source : PLOS
14:34 Publié dans Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Imprimer | |
Agriculture et mondialisation. Un atout géopolitique pour la France
La crise économique de 2007 a mis en relief les lourdes contraintes d'approvisionnement qu'éprouvent certaines régions du monde. Défis stratégiques et conflits d'intérêts se multiplient, alors que les enjeux alimentaires et écologiques vont s'amplifier. De nouveaux pays se mobilisent pour participer à cette nouvelle géoéconomie des ressources alimentaires.
Première puissance agricole et céréalière européenne, la France détient avec ce secteur un avantage compétitif important, selon les auteurs Sébastien Abis et Thierry Pouch, qui estiment que l'agriculture doit s'inscrire dans le débat sur la puissance de la France, dans une diplomatie agricole au service de son influence, de sa compétitivité et de ses devoirs de coopération.
Source : Presses de Sciences-po
14:33 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
02/09/2013
Déméter 2014
Dans ce Déméter 2014, les experts du réseau CerFrance proposent des outils concrets pour fonder une fiscalité agricole dynamique. Les chercheurs de l'Institut polytechnique LaSalle Beauvais exposent la diversité des démarches de RSE dans les entreprises agroalimentaires et proposent trois scénarios d'évolution. Le dossier, qui a mobilisé 17 experts de terrain (du CIRAD, de l'AFD, de FARM notamment), présente les potentialités des agricultures subsahariennes. Des articles portent sur le renouveau des politiques agricoles et foncières sur ce continent, sur les évolutions de la consommation alimentaire entre productions locales et dépendance aux importations, ou encore sur les cas particuliers des marchés céréaliers, du maïs, du riz et des filières oléagineuses.
Source : Club Déméter
14:31 Publié dans Développement, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
Amazon se lance dans le e-commerce alimentaire
Le spécialiste du commerce en ligne Amazon se lance dans la livraison de produits alimentaires frais. Son nouveau service, Amazon fresh, testé depuis cinq ans à Seattle, étendu depuis peu à San Francisco et Los Angeles, et qui doit être déployé dans 20 villes américaines en 2014, comprend la livraison le jour même et un forfait livraison annuel à 299 dollars US. Pour convaincre le consommateur, Amazon livre ses produits frais dans un sac réfrigéré isotherme et développe un réseau de casiers-consignes où les commandes Internet peuvent être récupérées 24h/24 en entrant un code envoyé par SMS.
Ce système de consignes est également testé par le distributeur Waitrose au Royaume-Uni, pays où le e-commerce alimentaire représentait entre 5,6 et 6 milliards de livres en 2012, soit 4% du total des ventes alimentaires, et qui devrait atteindre 11 milliards de livres d'ici à 2017, selon les études (Mintel, IGD).
Sources : Amazon s'attaque à l'alimentaire, Le Figaro, 04/06/2013
Waitrose lance des casiers pour le frais au Royaume-Uni, LSA, 23/08/2013
La bataille de l'e-commerce alimentaire britannique se durcit, LSA, 8/07/2013
14:29 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent | Imprimer | |