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15/01/2013

Global Trends 2030

Le NIC (National Intelligence Council) américain a publié, comme tous les quatre ans, son rapport de prospective géopolitique. Dans cette nouvelle édition, Global Trends 2030: Alternative Worlds, l'accent est mis sur 4 megatrends (tendances lourdes) : le pouvoir croissant des individus, la diminution concomitante du pouvoir des États, les tendances démographiques (vieillissement, urbanisation, migrations) et les pressions sur les ressources.

La demande alimentaire devrait en effet, selon le rapport, augmenter de 35% d'ici 2035, alors que les gains de productivité agricole ralentissent. Les besoins annuels en eau atteindraient 6900 milliards de mètres cubes en 2030, soit 40 % de plus que les ressources durables actuelles. En outre, les experts américains reconnaissent que le changement climatique risque d'impacter la sécurité alimentaire mondiale. Les prix des produits alimentaires seront probablement plus élevés, fragilisant les plus vulnérables.

Le rapport envisage la croissance des conflits liés à la compétition pour les ressources, et notamment les ressources en eau. Il est plus optimiste concernant les progrès technologiques, prévoyant un essor des OGM, de l'agriculture de précision, de la micro-irrigation, qui entraînerait une nouvelle croissance des rendements et une meilleure utilisation des ressources.

Parmi les surprises envisagées, la diffusion de la rouille du blé pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur la production mondiale.

 

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 

Source : NIC (National Intelligence Council) 

16:38 Publié dans Climat, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/01/2013

Le Gabon veut devenir un pays agricole

Le ministère de l'agriculture du Gabon a annoncé son objectif de faire passer la contribution du secteur au PIB du pays de 1% à 15% d'ici 2020, afin de diversifier une économie trop dépendante du pétrole. Il veut notamment développer les cultures commerciales (d'huile de palme, sucre, café et cacao) afin d'assurer la sécurité alimentaire du pays et d'exporter sur les marchés régionaux et internationaux.

La production a déjà été stimulée par la compagnie singapourienne Olam International, qui a réalisé d'importants investissements en partenariat public-privé avec le gouvernement. Le Gabon projette de produire 250 000 tonnes d'huile de palme en 2020, contre 50 000 actuellement. S'il dispose d'un million d'hectares de terres cultivables et d'un régime fiscal favorable aux investisseurs, il manque en revanche de main-d'œuvre agricole. Le ministère prévoit, pour y remédier, d'améliorer l'enseignement agricole.

 

Source : AllAfrica.com

16:37 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'agriculture au centre du défi de l'emploi mondial

Alors que la Banque mondiale consacre son rapport annuel 2013 sur le développement à l'emploi, une publication du CIRAD vient alerter sur l'enjeu de l'appui aux agricultures familiales pour relever le défi de l'emploi, en particulier dans une région comme l'Afrique subsaharienne. Dans cette région, c'est en effet l'équivalent de la population actuelle des États-Unis (330 millions) qui arrivera sur le marché du travail dans les 15 prochaines années. Et près des deux tiers vivront dans les zones rurales.

Le rapport de la Banque mondiale souligne, pour les pays très agricoles, le besoin d'augmenter la productivité agricole d'un côté, et de créer des emplois non agricoles de l'autre. Mais Bruno Losch, du CIRAD, considère qu'en Afrique subsaharienne, c'est dans le secteur agricole qu'une création massive d'emplois est nécessaire. En effet, le contexte de mondialisation réduit drastiquement les possibilités de diversification économique de ces pays, et il n'est donc pas possible, selon lui, de reproduire dans cette région les modèles de transition qu'ont connus l'Europe, puis l'Amérique Latine et l'Asie.

Pour cela, l'article du CIRAD recommande de privilégier les agricultures familiales, d’appuyer le développement des filières de produits vivriers et d’accélérer la diversification rurale en renforçant les économies locales de façon durable.

 

Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective

 

Sources : Banque Mondiale , CIRAD 

16:33 Publié dans Mondialisation et international, Travail et emploi | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/01/2013

L'Inde, bientôt premier exportateur de viande bovine ?

L’Inde va devenir le premier exportateur mondial de viande de bovins en volume, selon les prévisions de l’USDA, et devancerait ainsi le Brésil.

La production indienne augmentant davantage que sa consommation (très faible en Inde en raison des croyances religieuses), les exportations progressent en effet. Il s’agit majoritairement d’exportations de viande de buffles congelée, un produit à bas coût qui répond à la demande croissante de certains pays de l’Asie, du Proche et du Moyen-Orient. De plus, l’USDA indique que l’expansion des exportations de l’Inde est également liée à sa capacité à répondre à la demande en produits halal.

Les problèmes sanitaires restent toutefois un frein important pour les exportations indiennes : d’importantes marges de manœuvre dans l’organisation de l’élevage, les infrastructures et les conditions d’hygiène des abattoirs demeurent.

 

Source : Lettre économique de l'APCA n°324, décembre 2012

16:31 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/01/2013

Compétitivité du secteur agroalimentaire européen

Un rapport de FoodDrinkEurope fait le point sur le secteur agroalimentaire dans l'Union européenne, premier secteur industriel en termes de chiffre d'affaires (956 milliards d'euros) et d'emploi (4,1 millions). Malgré la crise économique depuis 2008, le secteur reste solide et moins soumis à la conjoncture que les autres industries. Il a généré près de 14% de la valeur ajoutée industrielle européenne en 2009, soit 2% du PIB européen. Autre caractéristique, il dépend largement de la demande interne à l'UE.

Selon ce rapport, l'industrie agroalimentaire européenne perd du terrain face à ses concurrents, notamment l'Argentine, le Mexique et les États-Unis. Mais ses performances seraient meilleures que celles de la Nouvelle-Zélande, du Brésil et du Japon.

 Malgré des progrès, l'investissement dans la R&D en Europe reste moins important dans le secteur agroalimentaire que dans les autres industries ou que dans les secteurs agroalimentaires d'autres pays, en particulier le Japon, les États-Unis et la Norvège :

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FoodDrinkEurope fait des propositions pour améliorer la compétitivité des industries agroalimentaires, comme d'identifier les blocages à la recherche et à l'innovation, et plus généralement de développer une politique industrielle spécifique au secteur au niveau européen.

 

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 

Source : FoodDrinkEurope 

16:24 Publié dans IAA | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/01/2013

L'obésité tue davantage que la malnutrition

L'Organisation mondiale de la santé diligente régulièrement depuis les années 1990 une étude sur la charge mondiale de morbidité, par maladies, traumatismes ou facteurs de risques, dans les différentes régions du monde.

La revue The Lancet a publié en décembre 2012 une analyse des tendances révélées par le dernier Global Burden of Disease, analyse effectuée par une équipe de chercheurs de la fondation Bill-et-Melinda-Gates. L'équipe a analysé les causes de mortalité, sur une période 30 ans, dans 187 pays du monde.

Parmi les conclusions, on notera que l'obésité, par le facteur de risque qu'elle représente pour la survenue de certaines maladies telles que diabète et autres maladies nutritionnelles, maladies cardiovasculaires ainsi que certains cancers, tue désormais davantage que la malnutrition.

Si l'effort doit porter sur la prévention des maladies transmissibles dans les pays pauvres, des message doivent également passer sur la prévention des maladies chroniques liées au surpoids.

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 

Source : The Lancet 

16:22 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/01/2013

Conséquences d'un changement de régime alimentaire

Une étude du docteur Stéphanie Fulton, de la faculté de médecine de Montréal (Canada) et publiée en décembre 2012 dans l'International journal of obesity révèle qu'une consommation importante d'aliments gras et sucrés peut entrainer des modifications chimiques dans le cerveau, comparables à celle occasionnée par la consommation de certaines drogues. Il s'agit notamment de modifications relatives à la sécrétion de neurotransmetteurs tels que la dopamine.

Il était connu que la consommation d'aliments gras et sucrés entrainait une certaine sensation d'euphorie. L'étude révèle que, parallèlement, le changement alimentaire (passage d'une alimentation grasse et sucrée à une alimentation plus diététique) peut occasionner des signes de sevrage pouvant aller jusqu'à de la dépression.

Des expériences ont mis en évidence des anomalies comportementales chez des souris nourries pendant un temps avec un régime riche en lipides et sucres, puis avec un régime plus restrictif. Les animaux concernés offraient une résistance moindre au stress et évitaient les espaces ouverts.

L'équipe du Dr Fulton travaille sur les différentes pathologies pouvant être associées à l'obésité : diabète, troubles cardio-vasculaires et certains cancers.

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 

Source : Nature 

16:20 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/01/2013

Exploitations laitières du Nord de l'Europe : quelles économies d'échelle ?

Trois ans après la crise du lait de 2009, l'Institut de l'Élevage présente, dans un de ses derniers dossiers Économie de l'Élevage, une comparaison des différents « modèles laitiers du nord de l'Union européenne à l'épreuve de la volatilité ». Atouts, faiblesses, menaces et opportunités des filières laitières en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Irlande et au Danemark y sont exposés.

Les résultats montrent notamment les limites du modèle danois, caractérisé par l'agrandissement et la capitalisation des structures de production. Si le niveau de production par actif y est très élevé (près de 500 000 kg de lait par UTA), les exploitants ont été fortement affectés par la chute des prix du lait en 2009 avec une baisse brutale de leurs revenus (-70 000 € / actif non salarié en 2009), et les exploitations ont été fragilisées du fait de leur endettement, avec des encours moyen-long terme dépassant les 2 millions d'euros par exploitation en 2010. Les travaux de l'Institut de l'élevage montrent en outre que la relation entre taille de l'atelier laitier et rémunération du travail est négative au Danemark depuis 2007. Cliquer pour agrandir le graphique.

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Au-delà de ces aspects, ce dossier de l'Economie de l'élevage montre la diversité des problématiques auxquelles font face les filières laitières du Nord de l'Europe.

 

Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 Source : Institut de l'Elevage

16:18 Publié dans Exploitations agricoles, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/01/2013

Analyse rétrospective et prospective de la dépendance économique de l'agriculture à l'énergie

L'Ademe a publié fin 2012 une étude visant à estimer la dépendance économique du secteur agricole à l'énergie (1990-2020), et en particulier l'importance de l'énergie dans la préservation de la rentabilité économique des exploitations. Les auteurs ont cherché à déterminer à la fois la part des dépenses de fonctionnement liée à l'énergie et la production d'énergie renouvelable pouvant contribuer à réduire la dépendance énergétique.

Les auteurs estiment que « le montant total des charges liées à l'énergie, directe et indirecte, s'élève à 12 300 €/exploitation en moyenne » en 2009. En 2010, l'énergie représentait en moyenne 13% des charges variables de la « ferme France », avec une variabilité importante entre exploitations et entre productions. Les auteurs distinguent d'un côté les exploitations d'horticulture et maraîchage, polyculture et granivores, avec une faible part des consommations d'énergie mais une forte dépendance à l'énergie, et de l'autre les exploitations de grandes cultures, polyculture élevage, bovins et bovins lait, avec une consommation et une dépendance énergétiques élevées.

L'Ademe a également tenté d'évaluer la potentielle réduction de la dépendance grâce à une production d'énergies renouvelables autoconsommées sur les exploitations agricoles. Avec une hypothèse de production globale d'énergie renouvelable de 52 TWh à l'horizon 2020 (contre 27 TWh en 2010), et en se basant sur les prix de vente du kWh de début 2012, la production d'énergies renouvelables du secteur agricole pourrait représenter un équivalent de revenu d'environ 5 milliards d'euros. Cette production pourrait contribuer à réduire la vulnérabilité énergétique des exploitations (méthanisation autonome à la ferme, panneaux photovoltaïques, biomasse pour le chauffage de serres, etc.).

 Malgré les incertitudes liées aux hypothèses réalisées, les auteurs concluent que « cette évaluation démontre le potentiel de contribution important d’un secteur qui ne représente que 2% à 3% de la facture énergétique nationale ».

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 

Source : ADEME 

 

16:11 Publié dans 3. Prévision, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/01/2013

Lancement d’un Club Climat Agriculture

La CDC Climat recherche (filiale de la Caisse des dépôts et consignations), l’INRA et l'APCA ont annoncé le lancement du Club climat agriculture. Ce Club s’adresse aux acteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie (organismes professionnels du secteur, acteurs financiers, collectivités territoriales, ministères et institutions publiques). Il vise à mutualiser les connaissances et à animer un réseau d’acteurs opérationnels pour exploiter le haut potentiel d’atténuation et d’adaptation au changement climatique du secteur agricole. Il traitera également des impacts attendus du changement climatique et des techniques et outils économiques pour s’y adapter.

Des sujets thématiques en fonction des priorités de ses membres seront détaillés, comme la réforme de la Politique agricole commune (PAC), des études de cas en France et à l’étranger,  ou la séquestration du carbone dans le sol.

 

Source : INRA 

16:10 Publié dans Climat | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/01/2013

Bâtiments d’élevage du futur

Un colloque a été organisé le 13 décembre 2012 par le Réseau mixte technologique (RMT) Bâtiments d’élevage du futur, réseau structuré autour des instituts techniques des filières ruminants, porcs, volailles et du réseau des chambres d’agriculture, et qui implique également les acteurs de la recherche et de l’enseignement.

La journée a été organisée autour de présentations sur quelques enjeux majeurs : l’économie, le travail, la santé et le bien-être des animaux, l’environnement et l’aménagement du territoire. Des réalisations techniques concrètes qui répondent à l’un ou l’autre de ces enjeux ont été présentées.

Une application informatique dédiée à la réflexion sur les enjeux, tendances et orientations techniques sera prochainement accessible sur le site internet du RMT.

 

SOURCE : RMT Bâtiments d’élevage du futur

 

 

16:08 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/01/2013

L'emploi agricole en Europe

D'après Eurostat, 23 millions de personnes étaient employées dans près de 12 millions d'exploitations agricoles en 2010 dans l'UE-27. En équivalent temps plein, cela correspond à 9,7 millions d'UTA, la main-d'œuvre familiale en représentant 77% et les salariés permanents 15% et non permanents 8%. Ces proportions varient cependant beaucoup d'un pays à l'autre :

 

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La Pologne a la plus grande population active agricole (1,9 million), suivie par la Roumanie (1,6 million), l'Italie (1 million), l'Espagne (0,9 million), la France (0,8) et l'Allemagne (0,5). Ces pays représentent 70% des emplois agricoles européens. La France et l'Espagne ont les surfaces cultivées les plus importantes.

L'agriculture biologique concerne 1,3% des exploitations européennes et 2,9% de la SAU.

L'Autriche arrive en tête de la part d'exploitations bio avec 13%, suivie par la République tchèque (7%), la Suède (6%), l'Estonie, la Finlande, l'Allemagne et le Danemark (5% chacun).

 

Source : Eurostat


16:07 Publié dans Exploitations agricoles, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/01/2013

Le Sénat recommande une investigation dans la région portuaire de Maastricht

Un rapport d'information du Sénat, publié en décembre 2012, dresse un bilan complet et clair de la gestion de la maladie de Schmallenberg pendant un peu plus d'un an et souligne la collaboration entre les différents services qui a prévalu, et le pilotage de la Commission européenne.

Il cite certaines similarités entre l'apparition du virus de la maladie de Schmallenberg et celle du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO) dans la même zone d'Europe du Nord à la frontière de l'Allemagne, de la Belgique et des Pays-Bas en 2006. Cette région proche de Maastricht est une zone commerciale importante, notamment pour l'importation de fleurs. Cette coïncidence a été observée par plusieurs scientifiques, dont le docteur Mettenleiter, du Fiedrich Loffe Institute, laboratoire de santé animale allemand, qui a identifié le virus en novembre 2011.

Au-delà du cas de l'apparition de la maladie de Schmallenberg, se profile les risques de survenue d'autres maladies émergentes, dont certaines pourraient comporter des risques pour la santé humaine.

C'est pourquoi la Commission des affaires européennes du Sénat conclut à l'importance d'une analyse de risques spécifique dans cette zone sensible, et demande à la Commission européenne de saisir en ce sens l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 

Source : Sénat 

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03/01/2013

Le mouvement des « Incroyables comestibles », des légumes à partager

Venu du Royaume-Uni, le mouvement des « incroyables comestibles » (incredible edible) rassemble des personnes qui cultivent un potager et en mettent la récolte en libre disposition pour ceux qui en ont besoin. Lancé en 2008 à Todmorden, cité industrielle du nord de l'Angleterre frappée par la crise, le mouvement s'est développé en Alsace, puis un peu partout en France, stimulé notamment par les nouvelles technologies (page Facebook). Des groupes régionaux se sont structurés pour échanger conseils et graines. Le mouvement essaime dans le monde entier (voir la carte).

S'il s'agit au départ d'une initiative citoyenne spontanée, des municipalités accompagnent ou encouragent le mouvement, comme la ville de Muttersholtz, dans le Haut-Rhin, qui a intégré la démarche dans son schéma urbanistique. De même, la mairie de Moriani, près de Bastia, apporte son aide pour cultiver des terres-pleins devant des immeubles de logements sociaux. La ville de Paris a, quant à elle, relayé l’information sur son site Internet, lançant un appel à participer au mouvement.

Ce phénomène est encore très marginal et encore loin de pouvoir faire de l'ombre aux maraîchers. Il vise surtout à opérer un changement de regard sur la production locale (un sondage réalisé auprès des habitants de Todmorden, la « ville pilote », montre que 83% d'entre eux privilégient désormais les produits locaux dans leurs achats). L'objectif est également de recréer du lien social, rejoignant ainsi d'autres initiatives comme celle de l'association Lien ElémenTerre, née à saint-Nazaire et qui commence à essaimer à travers la France : celle-ci propose la mise en relation entre des habitants disposant d’un jardin mais ne pouvant pas ou plus s’en occuper (souvent des personnes âgées) et des personnes désirant jardiner mais sans terrain, dans le cadre d'un échange gratuit.

D'une manière générale, les jardins partagés, dans les friches industrielles ou sur les toits des immeubles, se multiplient ces dernières années dans les villes.

 

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 

Source : Incroyables comestibles

16:03 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/01/2013

Des eucalyptus OGM pour produire des biocarburants ?

La société israélienne FuturaGene développe des eucalyptus génétiquement modifiés et poussant 40% plus vite que la normale (27 mètres de haut au bout de cinq ans et demi; 104 mètres cubes de bois par hectare et par an), et dont le bois pourrait servir à fabriquer du papier, du carburant ou des granulés pour centrales électriques. La croissance rapide des arbres permettrait une réduction importante des prix. Plusieurs centaines de parcelles d'expérimentation existent aujourd'hui, surtout aux États-Unis, mais l'Europe et les États-Unis refusent d'autoriser l'exploitation commerciale de ces arbres. La société est actuellement en attente d'une autorisation d'exploitation commerciale au Brésil, à partir de 2015. La culture de ces arbres génétiquement modifiés comporte néanmoins des risques environnementaux, reconnus par la société FuturaGene et dénoncés par les associations de défense de l'environnement (diminution des ressources en eau, prolifération incontrôlée, baisse de la biodiversité, etc.).

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 

Source : Courrier International

16:01 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Biomasse/Biocarburants, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook