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29/03/2012

Farm to Baby

Appliquer le concept d’abonnement à des paniers fermier aux bébés, c’est le concept de Farm to Baby, lancé dans le quartier de Brooklyn à New York. Tous les produits sont frais, issus de fermes locales, bio, cuisinés à la vapeur ou à très faible température et livrés à domicile ou récupérés dans une boutique. Une expérience qui rappelle celle, lancée en 2009, de Pomme Bébé, un « bar » californien réservé aux bébés, proposant le même type de produits.

Source : Springwise (par TNS Sofres)

15:16 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

21/03/2012

Scénarios de réduction des émissions agricoles aux horizons 2020 et 2050

Une conférence, organisée par la chaire économie du climat, s'est tenue le 1er mars à l'université Dauphine autour des travaux du comité Trajectoires 2020-2050. Vers une économie sobre en carbone, présidé par Christian de Perthuis. Ces travaux visent à « analyser les conditions pour « décarboner » l'économie à 2050 dans les meilleures conditions économiques et sociales ».

Le comité a étudié 3 scénarios cohérents avec les objectifs politiques français : deux scénarios de 20% de réduction de GES en 2020 (objectif Européen), et un scénario de 25% à 30% de réduction à 2020 (promu par les ONG).

Un sous-chapitre du rapport consacré à une trajectoire « vers une agriculture écologiquement intensive », explore les voies pour réduire les émissions agricoles tout en maintenant sa capacité de production, en valorisant les services environnementaux et en adaptant le secteur aux effets du changement climatique. Les trois scénarios, basés sur des projections de l'INRA et sur l'expertise des membres du comité, convergent à 2050 sur une réduction de 50% des émissions agricoles, mais divergent sur les efforts à fournir d'ici 2020 (-15% d'émissions si l'on prolonge les tendances passées, -20% en jouant sur des pratiques agricoles "bien connues" : diagnostics énergétiques, fertilisation raisonnée, diversification des assolements, introduction de légumineuses, techniques culturales sans labours, amélioration de l’efficience dans les consommations énergétiques et méthanisation à la ferme).

Le comité souligne également que la modification des régimes alimentaires, notamment la diminution des rations moyennes de viande et de produits laitiers (cf le scénario Afterres 2050 de Solagro), constitue un levier important.

En conclusion, la division par deux des émissions agricoles en 2050 « ne sera atteignable que si des incitations puissantes sont mises en place ». L'instauration à grande échelle de crédits carbone, telle que l'expérience des crédits légumineuses par Invivo, pourrait devenir « un élément décisif d’introduction du signal prix pour la réduction des émissions de gaz non CO2 d’origine agricole et lever simultanément un certain nombre de barrières financières ».

 

Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective

15:08 Publié dans 1. Prospective, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le marché des produits biologiques à l’horizon 2015

Le marché du bio en France a doublé de taille en 5 ans pour atteindre 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011. Le cabinet Xerfi dresse le panorama du secteur et en dessine les perspectives à l'horizon 2015.

La hausse constante de la demande en produits bio transformés incite de plus en plus d'industriels agroalimentaires à se lancer sur le créneau. De son côté, la grande distribution alimentaire continue d’étendre son offre bio, notamment à travers ses MDD (marques de distributeurs) et communique massivement sur ses prix bas. Enfin, les sociétés de restauration collective ont intégré des offres bio plus spécifiquement à destination des écoles, en lien avec l'objectif public de 20% de produits bio dans les menus des établissements publics en 2012. Du côté de la restauration commerciale, les offres bio sont moins représentées, même si quelques chaînes de restauration rapide surfent sur la vague du «fast good ».

Dans un contexte de dégradation de la conjoncture économique et de dépenses alimentaires contraintes, la croissance du marché alimentaire bio en France devrait, selon Xerfi, ralentir, pour plafonner à une augmentation de 5% en 2015, avec un chiffre d'affaires de 4,5 milliards d'euros.

De plus, les opérateurs devront tenir compte d’autres aspirations de consommation qui se développent, notamment la notion de proximité devenue une valeur incontournable dans la filière alimentaire.Ce «locavorisme» montant est une opportunité pour les acteurs du bio «made in France», mais aussi une menace dans la mesure où il représente «une offre concurrente pour le consommateur souvent infidèle et zappeur».

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

15:04 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Vers un ralentissement des importations de viande en Chine ?

La banque néerlandaise Rabobank prévoit que les importations chinoises de viandes de porc devraient ralentir en 2012, mais rester à un niveau élevé. La Chine a augmenté ses importations de viandes et abats de porc de respectivement plus de 80% et plus de 20% (pour un total respectif de 380 000 tonnes et 850 000 tonnes) en 2011, d’où une hausse globale des prix. Les importations chinoises sont susceptibles de diminuer de 18% à 35% en 2012 par rapport à 2011, la production domestique retrouvant ses bases. Cependant, la situation sanitaire dans les élevages (fièvre aphteuse) continuera de jouer un rôle très important sur l’état du marché. De plus, la levée récente des barrières sanitaires pour le porc brésilien devrait accentuer la compétition entre exportateurs.

14:56 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : viande, chine |  Imprimer | | | | |  Facebook

Chine : projet de loi sur les OGM

Un projet de nouvelle loi sur les céréales vient d’être mis en ligne pour commentaires jusqu’à la fin mars, sur le site du conseil d’Etat chinois. Ce projet propose d’encadrer plus strictement la recherche scientifique, les essais aux champs, la production, la vente, les importations et exportations d’organismes génétiquement modifiés (OGM).

En particulier selon l’article, ce texte impliquerait que, pour les deux OGM de riz et de maïs ayant obtenu en 2009 le certificat de bio-sécurité du ministère de l’agriculture, leur production et commercialisation en Chine soient soumises à de nouveaux enregistrements et essais, ce qui pourrait prendre trois à cinq ans. Ce renforcement des contrôles est vu positivement par les personnes interviewées dans l’article du China Daily (journal national chinois), à savoir Jiang Gaoming, un professeur de l’académie des sciences et de l’institut de botanique, ainsi que des représentants de Greenpeace (pour mémoire, à l’origine d’une campagne en 2009 ayant notamment stoppé la commercialisation des deux OGM cités ci-dessus).

Carole Ly, Conseillère agricole, Ambassade de France à Pékin

14:54 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les politiques agricoles et obésité

Le rapport soumis par le Rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation au Conseil des droits de l'homme pointe dans les pays de l'OCDE des subventions agricoles préjudiciables à la santé humaine. Les systèmes alimentaires actuels seraient responsables des régimes qui favorisent la surcharge pondérale et l'obésité, lesquelles causent plus de décès dans le monde que l'insuffisance pondérale. Si dans les pays en développement, les principaux problèmes restent la sous-nutrition et les carences en micro-nutriments, « ces pays sont eux aussi victimes de ces politiques qui ont échoué » selon le même rapport. Parmi les recommandations pour lutter contre les différents aspects de la malnutrition, le Rapporteur préconise de revoir les politiques agricoles et alimentaires, notamment en matière de fiscalité, la réforme des subventions agricoles et le soutien aux systèmes alimentaires locaux.

 Cependant, selon une récente étude américaine How Have Agricultural Policies Influenced Caloric Consumption in the United States?, ce lien entre politiques agricoles et obésité reste très faible, voire inexistant, étant donné la part relativement faible du coût des matières premières agricoles dans le marché des produits alimentaires. Contrairement aux idées reçues, les subventions agricoles aux États-Unis auraient orienté les consommateurs vers des choix alimentaires plus sains et moins caloriques: « l'élimination de toutes les subventions agricoles conduirait à une baisse dans la consommation de certains produits alimentaires mais encouragerait également la consommation d'autres produits, ce qui probablement se traduirait par un accroissement de la consommation calorique globale ».

Hiba El Dahr, Centre d'études et de prospective

14:50 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Portrait des installations

L’Observatoire national des installations et transmissions a publié pour la première fois une étude sur les installations aidées et non aidées par l’Etat, la situation du renouvellement des générations agricoles en France ainsi que le profil et la trajectoire des nouveaux installés.

 Plusieurs phénomènes sont mis en évidence dans cette étude :

- le taux de réussite particulièrement élevé des projets d’installation en agriculture et plus encore des installations "aidées" ;

- une forte hétérogénéité territoriale en matière d’installation. Les départements des Pays de Loire et de Bretagne, les Pyrénées-Atlantiques, l’Aveyron, la Marne et la région Nord-Pas de-Calais enregistrent le nombre le plus important d’installations. A contrario, certains départements du Bassin parisien, du Sud-est et la Lorraine, la Corse, la Lozère et le Jura présentent un nombre d’installations annuelles plus limité. Ces différences peuvent traduire des difficultés pour maintenir un renouvellement des générations, notamment dans les zones de déprise agricole, mais également être le corollaire d’une forte restructuration des exploitations agricole (agrandissements).

- la proportion de femmes parmi les jeunes installés est stable sur la période 1997-2010, elle oscille entre 27% et 30%. La proportion de femmes bénéficiaires d'aides à l'installation est de 38%, contre 57% pour les hommes.

- le niveau des installations ne compense que partiellement les départs. Entre 2004 en 2008, le nombre de départs de chefs d’exploitation, qu’il s’agisse de départs en retraite ou de départs anticipés pour des raisons économiques ou des choix de vie, s’est situé autour de 35 000. Le nombre total d’installations est resté globalement stable entre 16 000 et 17 000. Il n’a compensé les départs qu’à hauteur de 47% en moyenne.

 

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

14:49 Publié dans 4. Politiques publiques, Travail et emploi | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Résultats du programme Grandes cultures économes et publication d'un cahier des charges

Le 13 février 2012 étaient restitués à Paris les résultats du programme Grandes cultures économes, qui ont donné lieu également à la publication d'un cahier technique par le Réseau agriculture durable et les CIVAM.

Les performances économiques et environnementales des 56 fermes engagées dans le programme sont particulièrement intéressantes : réduction de 50% de l'usage des pesticides, réduction de 20% des consommations d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre, respect de la bonne qualité chimique de l'eau tout en maintenant les marges et les revenus. Le programme se distingue également par l'investissement important sur les méthodes d'accompagnement du changement et la co-construction de nouveaux systèmes de production avec les agriculteurs, le conseil agricole et la recherche.

Le principal levier mobilisé dans les études de cas présentées est la rotation des cultures, qui permet de lutter contre les adventices et les ravageurs, d'introduire des légumineuses et des cultures économes ou nettoyantes, de mieux répartir les pointes de travail sur la campagne culturale et de diversifier les revenus pour être plus robuste face aux aléas.

 Ce travail a abouti à la rédaction d'un cahier des charges qui pourrait déboucher sur une mesure agri-environnementale permettant d'accompagner les agriculteurs qui souhaitent faire évoluer leur système de production.

 

Julien Vert, Centre d'études et de prospective

14:45 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Lancement d'un projet européen sur les nouveaux systèmes agricoles

Le projet européen Cantogether (Crops and Animals Together), piloté par l'Inra et réunissant 27 partenaires, a été lancé le 29 février 2012 dans le but de concevoir de nouveaux systèmes agricoles qui associent productions animales et végétales, dans un contexte actuel « de changement climatique, de déclin de la biodiversité, d'épuisement des énergies fossiles et de pénuries d'eau ».

Ce projet s'appuie sur un réseau de 24 fermes expérimentales ou commerciales (réparties dans les différents pays partenaires) afin de prendre en compte la diversité socio-économique, la diversité des sols et des climats de l'Europe.

Dans ces situations sont déjà mis en œuvre de nouveaux systèmes agricoles associant cultures et productions animales avec un objectif d'efficience maximale grâce au recyclage total des effluents d'élevage, grâce à la recherche de l'autonomie alimentaire par le développement des cultures de légumineuses, grâce à la production d'énergie renouvelable par la méthanisation ou la culture de biomasse spécifique, grâce aussi à l'instauration d'échanges entre exploitations à l'échelle du territoire local. Ces études de cas seront ainsi sources d’inspiration pour concevoir des systèmes innovants et lieux de test de leur faisabilité.

Le projet Cantogether, dont le budget atteint 4,1 millions d'euros, est subventionné par le 7e programme-cadre de la Commission européenne à hauteur de 3 millions d'euros. 

14:42 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Croissance de l'irrigation non durable

Dans un article paru dans la revue Water Ressources Research, des chercheurs du Department of Physical Geography de l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas ont réalisé une cartographie des pays et régions du monde où l'irrigation n'est pas durable.

 En utilisant des bases de données géographiques et hydrographiques ainsi que des observations par satellites, ils ont en effet réalisé une modélisation des besoins en eau agricole à l'échelle planétaire, afin d'estimer la part d'eau non renouvelable dans les usages agricoles :

 

irrigation.png

 

 NB : « eau verte » : eau de pluie temporairement stockée dans le sol ; eau « bleue » : eau des rivières, lacs, réservoirs, terres humides, etc. (cliquer pour agrandir)

 

Selon ces auteurs, l'usage d'eau non renouvelable a triplé depuis les années 1960 et les tendances futures (croissance de la population et de la demande alimentaire) risquent d'accroître encore la pression sur cette ressource, particulièrement en Inde, au Pakistan, en Chine, en Iran et au Mexique.

14:41 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : eau |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le manioc offre de fortes opportunités pour l'adaptation au changement climatique

Des chercheurs du Centre international d'agriculture tropicale, basé en Colombie, ont mis en évidence dans une publication scientifique que le manioc pouvait être le meilleur pari pour les agriculteurs africains menacés par le changement climatique, du fait de sa productivité à hautes températures et de sa capacité à croitre dans des sols pauvres et par manque d'eau. Sous différents modèles expérimentés par les chercheurs, le manioc a montré de meilleures performances que la pomme de terre, le maïs, le haricot, la banane, le millet et le sorgho. L'étude précise que le manioc est la deuxième source la plus importante d'hydrates de carbone en Afrique sub-saharienne après le maïs et qu'il est consommé par environ 500 millions de personnes chaque jour.

Les auteurs soulignent également qu'il est nécessaire de relancer la recherche sur le manioc, qui n'a pas bénéficié de la même attention que le maïs ou le riz, et notamment en ce qui concerne les moyens permettant de lutter contre les maladies et les ravageurs.

Source: Lettre Hebdo Afdi, 385

 

14:39 Publié dans Agronomie, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Résistance de l’Amaranthe géante aux herbicides et gestion collective de la santé des végétaux aux État-Unis

Y aurait-il une rupture amorcée de la gestion de la santé des végétaux aux États-Unis, suite à l’augmentation de résistances à certains herbicides totaux ? C’est ce que peut laisser penser la tenue en mai 2012 d’un sommet national sur la gestion des plantes adventices résistantes aux herbicides, organisé par le Conseil national de la recherche américain (NRC). Ce sommet est la deuxième étape d’un projet ayant débuté fin 2011 qui vise à avertir les parties prenantes du monde agricole américain des nouveaux enjeux dans la lutte contre les plantes adventices.

Ce sommet regroupe des chercheurs (notamment agronomes et spécialistes de l’écologie), des représentants des institutions publiques de régulation et de recherche (des États fédérés et de l’État fédéral tels que l’USDA), des représentants des industries phytopharmaceutiques et des producteurs agricoles. Il aborde l’évolution des résistances au glyphosate, les pratiques de gestion de ces résistances, et les questions liées aux aspects collectifs de cette gestion : quels sont les coûts pour les producteurs, notamment son coût marginal ? Quel est l’intérêt à agir de concert à une échelle donnée ?

Le Conseil national de la recherche américain poursuit ici des travaux publiés sous la forme d’un rapport (2010) sur les plantes ayant des résistances aux herbicides ou des traits insecticides. Cette forme d’expertise collective américaine avait d’ailleurs recommandé de raisonner l’usage des semences résistantes aux herbicides dans le but d’éviter et de contrôler l'apparition d'adventices résistantes au glyphosate.

Le NRC remplit ainsi son rôle en matière de recherche et d’innovation en répondant à la demande sociale sur le maintien, pour la santé des végétaux, de l’efficacité des herbicides et des technologies de résistances aux herbicides. Pour rappel, les cultures issues des biotechnologies se sont largement développées aux États-Unis depuis leur introduction en 1996. Deux tiers des surfaces américaines consacrées au maïs, soja et coton de 1996 à 2009 ont été cultivés avec de telles variétés, la plupart étant tolérantes à un herbicide, ce qui permettait des pratiques agricoles simples avec un herbicide total éliminant rapidement les mauvaises herbes.

Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective

Voir aussi : Bilan économique et environnemental des OGM

 

14:37 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Indice de prélèvement de l'eau

Un rapport du Sustainable Europe Research Institute (SERI) ainsi que d'autres ONG (Friends of the Earth Europe, etc.) fait état de l'usage excessif des ressources naturelles à l'échelle mondiale et des implications sur la ressource en eau.

Premier constat, de nombreuses ressources sont exploitées de façon croissante depuis les années 1980, de moins de 40 milliards de tonnes à l'époque à plus de 60 en 2007. Le rapport considère tout type de ressources : minerais, pétrole et gaz, ressources halieutiques, eau, récoltes agricoles, et ressources forestières.

Plus de la moitié des ressources (accessibles) en eau douce est utilisée pour la consommation humaine, la production alimentaire mais aussi pour la production d'énergie et d'autres biens et services industriels. L'usage agricole en représente 14% dans toute l'Europe, avec de fortes disparités nationales et plus de 80% dans le monde.

L'indice de prélèvement de l'eau (WEI) permet d'étudier la durabilité des prélèvements en eau douce : il est inférieur à 10% quand la ressource n'est pas soumise à un stress tandis que sa valeur est supérieure à 20% si la ressource en eau est prélevée de façon non durable. Calculé pour les pays d'Europe, cet indice révèle que l'Espagne et Chypre sont clairement au-dessus de cette limite maximum de durabilité. La France est passée en-dessous de la barre de 20% entre 1990 et 2005 mais reste au-dessus de 10%. Si les pays de la région méditerranéenne ont une ressource plus rare, l'agriculture y est la finalité majoritaire avec plus de 50% de la ressource dédiés à l'irrigation.

Le rapport poursuit par des considérations sur les échanges, la consommation et l'efficacité de l'usage des ressources. Si les profils de balance commerciale des pays ont très peu changé depuis 1960, le volume échangé a lui été multiplié par 2,7 entre 1980 et 2008. Par ailleurs, les niveaux de ressources consommées (en kg de ressources/an/tête) sont très élevés dans les pays du Nord comparativement à certains continents (Afrique, Asie, Amérique latine). Enfin, l'eau n'est pas toujours utilisée efficacement, notamment à cause des pertes dans les réseaux de distribution d'eau potable urbains (de - de 10% de pertes en Allemagne à 50% en Bulgarie, et 20% en France) et de nombreux produits nécessite de grandes quantités d'eau pour leur production (eau virtuelle). Pour améliorer cette efficacité, le rapport évoque la limitation de la consommation des produits riches en eau virtuelle.

Au final, ce rapport ne fait pas de propositions mais invite plutôt à tenir compte des grandes interactions qui existent entre les ressources lors de leur extraction ou de leur production, et en particulier des effets sur la ressource en eau.

 

Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective

14:32 Publié dans Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Nestlé supprime les arômes artificiels en Grande-Bretagne

En Grande-Bretagne, Nestlé a décidé de supprimer tout ingrédient artificiel de ses 79 produits de confiserie, comme il l’avait déjà fait pour ses boissons chaudes. Le groupe a utilisé, pour remplacer ces arômes artificiels, des produits à base de carotte, d'hibiscus et de citron notamment, ce qui a nécessité sept années de recherche et développement.

Ces changements ont été faits afin de répondre à la demande des consommateurs, une étude montrant que trois quarts des consommateurs britanniques recherchent des produits sans ingrédient artificiel.

Des initiatives similaires sont prévues au Canada et dans plusieurs pays européens.

14:21 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le célibat des agriculteurs, un mythe ?

Le célibat des agriculteurs, malgré la médiatisation que lui apporte une émission télévisée, serait-il un mythe ?

Selon le recensement de la population de 2008 réalisé par l'Insee, en effet, 75% des hommes agriculteurs de 30 à 59 ans vivaient en couple dans leur logement, soit une proportion plus élevée que pour les ouvriers (71%), les employés (69%) et surtout les personnes sans activité (39%).

 

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Par ailleurs, 10% vivaient seuls contre 16% des ouvriers et 18% des employés. La cohabitation avec d'autres membres de la famille reste en effet plus répandue : elle concernait 15% des hommes agriculteurs de 30 à 59 ans.

Les agricultrices du même âge, quant à elles, sont les championnes de la vie en couple, et seules 4% d'entre elles vivent seules.

 

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

14:18 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : agriculteurs |  Imprimer | | | | |  Facebook