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05/01/2011

Agriculture et gaz à effet de serre : état des lieux et perspectives

Une publication du Réseau Action Climat-France (RAC) fait le bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole à l’échelle européenne. Elle présente un état des lieux objectif des connaissances scientifiques et des différentes pistes techniques, politiques et économiques permettant d’atténuer l’impact de ce secteur sur les changements climatiques.

Les principaux défis à relever concernent l'évaluation et la mesure des émissions, ainsi que la mise en œuvre, dans la recherche et dans les politiques, de démarches systémiques pour prendre en compte la complexité des systèmes et des pratiques.
L'une des conclusions du rapport porte sur la nécessité de mettre en place des politiques de recherche.
En particulier, la mesure du stockage de carbone devrait être l'un des principaux points d'attention.

Fabienne Portet, CEP (Centre d'études et de prospective)

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17/12/2010

Sécurité alimentaire mondiale et changement climatique : scénarios à 2050

L'IFPRI (International Food Policy Research Institute) publie de nouveaux scénarios sur la sécurité alimentaire mondiale à l'horizon 2050 face au défi du changement climatique.

IFPRI-foodsecurity.jpg

Dans la lignée de son rapport de 2009 Climate Change: Impact on Agriculture and Costs of Adaptation, cet exercice ne repose plus sur un scénario tendanciel mais sur trois combinaisons d'hypothèses concernant l'évolution des revenus et de la population par grandes régions du monde (un scénario « moyen », un scénario pessimiste et un scénario optimiste).

Chacun de ces trois scénarios peut être soumis à quatre scénarios climatiques plausibles, plus un scénario « d'atténuation » climatique (soit la continuation du climat actuel).

La combinaison des deux sets de scénarios débouche donc sur 15 scénarios d'ensemble, caractérisés par trois grands indicateurs : les prix des principales céréales, le nombre moyen de calories consommées par jour et par habitant, le nombre d'enfants souffrant de malnutrition.

Le rapport indique que d'ici à 2050, les prix du maïs pourraient augmenter de 42 à 131%, ceux du riz de 11 à 78%, ceux du blé de 17 à 67%, selon le scénario considéré.

 Des cartes interactives permettent de visualiser l'évolution de plusieurs indicateurs par pays

 La synthèse (8 p.)

 L'étude (140 p.)

03/12/2010

Agriculture intelligente vis-à-vis du climat

Au moment où démarre la conférence de Cancun, la FAO forge un concept nouveau : l'« agriculture intelligente vis-à-vis du climat » (climate-smart agriculture), qui doit être capable de relever le triple objectif de la sécurité alimentaire, de l'adaptation au changement climatique et de l'atténuation des émissions de GES.

climate-smart-agriculture1.jpg


Deux messages forts se dégagent du rapport :

- D'une part, les options techniques disponibles sont de natures multiples. L'agriculture devra doser de manière intelligente, c'est à dire en fonction des ressources et des contraintes locales et pour mieux gérer l'utilisation des ressources, différents types d'approches : pratiques agricoles basées sur les écosystèmes (agriculture de conservation, agro-foresterie), recherche de gains de productivité (améliorations variétales, sélection génétique), nouveaux modes d'organisation (diversification des productions et des activités incluant la production d'énergies renouvelables, agricultures urbaine et péri-urbaine).

- D'autre part, le manque de transfert entre les connaissances climatiques et leurs applications en agriculture freinent ce processus de transition vers une « agriculture intelligente ». Les institutions internationales devraient améliorer ces transferts dans le cadre de politiques climatiques et agricoles intégrées impulsées par les États. Mais surtout, cette transition nécessite des moyens financiers importants. Les États devraient orienter leurs investissements vers des modèles d' « agriculture intelligente », par exemple en utilisant les revenus de l'atténuation (30 milliards US$/an selon le GIEC) comme leviers dans les pays en développement. La finance carbone permettrait d'assurer la transition en compensant les coûts et le manque à gagner sur les revenus liés à un changement de pratique agricole. Concernant les modalités de mise en œuvre, la FAO ne tranche pas entre les mécanismes financiers existants ou la création d'un fonds climat, actuellement en discussion.

 La FAO met en outre à la disposition des acteurs une série d'outils permettant d'analyser les effets sur les productions (Crop monitoring and yield forecasting for early warning systems, climate impact assessement tollbox, Farm adaptative dynamic optimization, Local climate estimate, etc.)

 

Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective

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11/11/2010

Energie et climat : un scénario tendanciel

Dans ses dernières prévisions, l'AIE a estimé le coût du manque d'ambition des engagements climatiques  et les répercutions à prévoir sur le marché de l'énergie. L'agence  décrit un nouveau scénario « prudent », dans lequel les engagements de  réduction des émissions de GES et leur mise en œuvre se limitent à ceux  fixés à Copenhague. La demande de pétrole, tirée par les pays hors de  l'OCDE, croîtrait de 36% entre 2008 et 2035 pour atteindre 99 millions  de barils par jour. Le prix du pétrole doublerait pour atteindre 113$ le  baril d'ici 2035. La part des EnR atteindrait alors 14% alors que le  nucléaire augmenterait de 8%; mais le pétrole resterait l'énergie  dominante sur les marchés d'ici 2035, suivi du charbon.

La hausse de la demande de pétrole contribuerait à élever les  températures au-delà de 2°C, ce qui rendrait les réductions d'émissions  non seulement plus importantes mais aussi plus coûteuses dès 2020. Le  coût du manque d'ambition climatique est estimé à mille milliards de dollars US.

L'AIE appelle donc les gouvernements à une « poussée politique  phénoménale ». Ils devraient en particulier supprimer d'ici 2020 les soutiens octroyés aux énergies fossiles inefficaces, estimés à 312  milliards de $ en 2009, ce qui permettrait de réduire la demande de  pétrole de 4.7 mb/jour.

Fabienne Portet, CEP (Centre d'études et de prospective)

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13/10/2010

Changement climatique et risques d'incendies

Actuellement, environ un tiers de la surface forestière française, soit 5,5 millions d'hectares, présentent un risque important face aux feux de forêts. Selon un rapport de la mission interministérielle chargée d'évaluer les conséquences des changements climatiques sur l'aléa feux de forêts pour les décennies à venir, ces surfaces pourraient augmenter de 30% à l'échéance 2040 pour atteindre près de la moitié des surfaces forestières en 2050.

 L'extension des zones à risque concernerait principalement le massif aquitain et la Sologne. En effet, le quart Sud-ouest de la France souffrirait en 2040 d'un retour des conditions locales de l'été caniculaire de 2003, entre 1 année sur 2 et 3 années sur 4. La principale incertitude concernant cette zone est la capacité de rétention d'eau des sols qui est déterminante pour l'évolution du massif forestier.

 S'agissant de la forêt méditerranéenne, qui est actuellement la plus touchée par les feux de forêts, le rapport estime que ''le scénario d'altération durable de la végétation forestière résultant d'incendies répétés (plus de 4 en 50 ans) paraît tout à fait possible dès 2030''.

 Afin de réduire les risques, la mission préconise une série de mesures concernant notamment l'information du public, la lutte contre les incendies, la gestion forestière et l'aménagement du territoire. Actuellement estimé à plus de 500 millions d'euros par an, le coût de la prévention et de la lutte contre les feux de forêts devrait augmenter ''d'au moins 20% d'ici 2040'' afin de préserver le niveau actuel de protection.

16:30 Publié dans Climat, Environnement, Forêts Bois | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/09/2010

Changement climatique en Chine

Le changement climatique pourrait entraîner une baisse de 13% des rendements agricoles d'ici à 2050 en Chine, selon une étude chinoise publiée jeudi 2 septembre dans la revue Nature.

Menés par Shilong Piao du Centre de recherche sur le climat de l'université de Pékin, les scientifiques prédisent que la hausse des températures prévue de 1 à 5°C d'ici à 2100 en Chine en raison du changement climatique, devrait entraîner une réduction supplémentaire des réserves en eau pour l'agriculture, réduisant les rendements agricoles les années suivantes. Ils prévoient une baisse de rendement de 4 à 14% pour le riz, de 2 à 20% pour le blé et de 0 à 23% pour le maïs d'ici au milieu du 21e siècle.

Le climat est déjà devenu plus sec dans le Nord de la Chine qui détient selon eux 18% des ressources totales en eau et 65% des terres arables. Les températures plus élevées ont également entraîné une multiplication des insectes et nuisibles.

Or, la Chine devra accroître ses récoltes annuelles d'au moins 4 millions de tonnes de grains, durant les prochaines décennies, pour nourrir sa population croissante.

09:45 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat, chine |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/07/2010

Climator: impacts régionaux du changement climatique

Le colloque CLIMATOR (17-18 juin 2010) a permis de présenter les premiers résultats des travaux menés dans le cadre de ce projet, financé par l'ANR, qui cherche à mesurer les impacts du changement climatique sur différents types de systèmes cultivés en France: cultures annuelles et pérennes, différents systèmes de production plus ou moins intensifs en intrants, jusqu'à l'agriculture biologique.

La régionalisation des résultats issus des modèles climatologiques et agronomiques présente plusieurs intérêts. D'une part elle permet de révéler les impacts à l'échelle des grandes régions de production, d'autre part elle facilite l'appropriation par les acteurs locaux, notamment dans le cadre de la mise en place des Plans Climats territoriaux.

C'est en effet au niveau régional que les impacts du changement climatique sont les plus visibles : si, à l'échelle de la France, l'ensemble des cultures ne devrait pas être affecté, des difficultés apparaissent localement. Ceci n'est pas sans conséquence pour l'activité agricole dans certaines régions, et amène parfois à considérer des délocalisations/ dé-spécialisations de régions. Des pistes de solutions d'adaptation sont avancées par cultures, qui sont autant d'enjeux adressés aux filières.

Le compte-rendu du colloque par Fabienne Portet (CEP) (2 p.)

Actes du colloque (74 p.)

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04/06/2010

Impact climatique des pâturages

Une nouvelle étude parue dans la revue Nature, réalisée dans les plaines de la Mongolie, montre que les pâturages émettent beaucoup moins d'oxyde nitreux (N2O) que les plaines laissées à l'état sauvage. Or, le N2O est 296 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Le fait que les pâturages émettent moins d'oxyde nitreux contrebalance donc en partie l'effet néfaste du méthane émis par le bétail.
Selon des calculs préliminaires, l'impact des pâturages sur le N2O dans les régions similaires, comme les prairies nord-américaines, enlève entre le quart et le tiers de l'impact du méthane émis par le bétail sur l'effet de serre, explique Klaus Butterbach-Bahl, météorologue à l'Institut de technologie de Karlsruhe, en Allemagne, auteur principal de l'étude.

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05/05/2010

Premier bilan climatique de l'industrie laitière mondiale

La FAO a publié le premier bilan climatique de l'industrie laitière mondiale. Au total, et en excluant la production de viande, le secteur a émis, en 2007, près de 2 milliards de tonnes équivalent CO2 (Mtéq.CO2), soit 4% des émissions anthropiques annuelles.

Pour parvenir à ce chiffre, les chercheurs ont utilisé la démarche de l'analyse du cycle de vie des produits laitiers.

Dans son étude (à laquelle ont participé l'Inra et le groupe Danone), la FAO estime que globalement, la production d'un litre de lait donne lieu, en moyenne, à l'émission de 2,4 kg équivalent CO2. Mais cela varie grandement selon les modes de production régionaux : en Afrique sub-saharienne, ce bilan dépasse les 7 kgéq.CO2/litre, soit 7 fois plus qu'en Amérique du Nord.

Avec 126 grammes éq.CO2 émis par kilogramme, le fromage est le produit laitier le moins émetteur, contrairement au lait fermenté qui culmine avec 304 grammes éq.CO2/kg.

Produit par le système digestif des ruminants, le méthane (dont le pouvoir de réchauffement global est 25 fois plus puissant que celui du CO2) est, de loin, le plus importants des gaz à effet de serre du secteur laitier (52% du bilan), devant le protoxyde d'azote et le gaz carbonique.

Dans un rapport de 2006, L'ombre portée de l'élevage, la FAO avait révélé que le secteur de l'élevage, dans sa globalité, est responsable de 18% des émissions anthropiques de gaz à effet de serre.

L'étude de la FAO (98 p.)

 

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03/02/2010

Changement climatique en Europe : impacts sur l'agriculture

Le projet PESETA (projection des impacts économiques du changement climatique dans des secteurs de l'Union européenne fondée sur une analyse  bottom-up) est une initiative du JRC (Joint Research Centre) de la Commission européenne, visant à appréhender les impacts économiques du changement climatique en Europe.

Cinq secteurs dont la sensibilité au réchauffement climatique a été considérée comme très élevée ont été analysés. L'agriculture fait l'objet d'un des cinq rapports. L'impact de cinq scénarios climatiques dérivés des modèles globaux sur l'agriculture européenne a été étudié : un seul scénario pour l'horizon 2020, et quatre pour l'horizon 2080, avec des hausse de températures allant de + 2,5 °C à + 5,4 °C (cliquer sur la carte pour la voir en grand) :

 

IPTScc.jpg

 

Selon ces simulations, le changement climatique pourrait accentuer les disparités entre les régions du point de vue des rendements agricoles agricoles : alors que la baisse pourrait s'élever à 25 % dans les pays du sud de l'Europe, les pays du nord, eux, verraient leurs productions augmenter quelle que soit l'ampleur du réchauffement climatique. En outre, des modifications du calendrier de récoltes, des besoins en irrigation et des types de cultures pourraient être observés.

En moyenne dans l'Union européenne, une hausse des températures de 5,4 °C (le pire scénario envisagé) se traduirait par une baisse des récoltes d'environ 10 %.

A noter, ces simulations ne prennent pas en compte d'éventuelles restrictions politiques imposées à l'irrigation, ni de restrictions concernant l'usage de fertilisants azotés.

Le rapport (59 p.)

 

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04/01/2010

Changement climatique : l'Italie "privée" de pâtes ?

Selon un rapport du Met Office, l'agence météorologique britannique, le changement climatique mondial pourrait contraindre l'Italie, avant la fin du siècle, à importer le blé dur nécessaire à la fabrication des pâtes alimentaires. Les rendements en blé dur devraient en effet commencer à diminuer en Italie dès 2020, et on peut penser que la céréale disparaitra du pays avant la fin du siècle. Le rapport met en cause en particulier l'augmentation des températures, et la baisse des précipitations.

L'Italie a été choisie comme cas d'études pour deux raisons : d'abord parce que c'est l'un des principaux producteurs de produits alimentaires, mais aussi parce que les pays Méditerranéens, dont les étés sont déjà chauds et secs, souffriront davantage du réchauffement.

Le rapport s'est basé sur les données récoltées pendant cinq ans dans 66 centres de recherche européens. Parmi ceux-ci, les centres italiens ayant collaboré sont l'institut national de géophysique et de volcanologie INGV, l'Arpa Emilia-Romagna, le CNR, l'université de Florence. Leur avertissement sonne comme un exemple de plus des impacts que les changements climatiques pourraient avoir sur les régimes alimentaires, et donc sur les styles de vies en Europe.

Source : Times

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27/11/2009

Des prix alimentaires en explosion sous l'effet du réchauffement ?

L'ONG Friends of the Earth a publié des estimations de coûts des produits alimentaires en 2030 au Royaume-Uni. Sous l'effet du changement climatique, ceux-ci seraient en très forte hausse, quadruples du niveau actuel.

Ainsi, un pain de 800 g coûterait 6,48 £, contre 72 pences aujourd'hui, un kilo de riz basmati coûterait 15.21 £ contre 1.69 £ et la pinte de bière serait à 18 £.

L'auteur, Ray Hammond, a basé ses prévisions sur les travaux de l'IFPRI, en modélisant les pics de prix recensés par la Banque mondiale.

Source : Veille agricole au Royaume-Uni de Cyril Portalez.

Le communiqué de presse

Le rapport

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20/10/2009

Coût du changement climatique

Le groupe de travail interministériel sur l'évaluation des impacts du changement climatique, du coût des dommages et des mesures d'adaptation vient de publier un rapport sur la deuxième phase de ses travaux. Eau, énergie, infrastructures, tourisme, agriculture, forêts... : il évalue les coûts du changement climatique dans dix domaines et propose de premières pistes d'adaptation.

Par exemple, dans le domaine de l'eau, il prévoit un déficit de deux milliards de mètres cubes par an à l'horizon 2050, qui se traduirait par une multiplication des conflits d'usage, une dégradation de la qualité des eaux et par la perturbation des écosystèmes. Les risques naturels sont également appelés à croître.

Pour l'agriculture, les résultats de l'analyse pour les grandes cultures montrent un impact différencié selon les cultures étudiées (blé et maïs), masquant des disparités régionales potentiellement significatives. Un facteur « eau » limitant qui remettra certainement en cause les effets « positifs » de la concentration en CO2 atmosphérique a également été mis au jour. Dans l'hypothèse d'une hausse de fréquence des canicules du type 2003, le coût, sans adaptation, pour les grandes cultures pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d'euros par an.

En viticulture, l'étude montre un impact contrasté selon les régions, qui peut se transformer en opportunité grâce à l'adaptation, si l'évolution de la disponibilité de l'eau le permet.

Concernant l'étude des prairies, elle a montré une possible hausse des rendements dans la partie Nord, une vulnérabilité accrue de l'arc périméditerranéen et la montée en latitude de la bande de transition.

Le rapport

 

18:09 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/10/2009

Changement climatique et agriculture

Les régions les plus pauvres déplorant les niveaux les plus élevés de faim chronique seront vraisemblablement les plus touchées par le changement climatique, selon un document de synthèse de la FAO publié fin septembre.

Les pays en développement pourraient connaître un déclin de 9 à 21% de leur productivité agricole potentielle totale à cause du réchauffement de la planète, estime ce document. En Afrique, le changement climatique pourrait accroître la dépendance de nombreux pays vis-à-vis des importations alimentaires, et réduire le potentiel de production agricole du continent de 15 à 30% à l'horizon 2080-2100.

Le changement climatique risque également se traduire par une variabilité accrue de la production agricole dans toutes les régions et par une intensification de la pression exercée par les maladies à transmission vectorielle et les maladies d'origine hydrique et alimentaire.

Cependant, selon la FAO, plusieurs options de mitigation basées sur l'agriculture pourraient améliorer sensiblement la sécurité alimentaire et l'adaptation au changement climatique : accroître le piégeage du carbone dans le sol grâce aux initiatives de foresterie et d'agroforesterie et aux pratiques de travail du sol, améliorer l'efficacité de la gestion des substances nutritives et remettre en état les terres dégradées sont des exemples de mesures ayant un vaste potentiel d'atténuation.

Cette synthèse rejoint les conclusions de l'étude intitulée "Changement climatique : l'impact sur l'agriculture et les coûts de l'adaptation" publiée par l'IFPRI en septembre. Cette étude associe les modèles du climat au modèle économique de l'IFPRI sur l'agriculture mondiale qui prévoit la production, la consommation et le commerce des principaux produits agricoles. Elle présente trois scénarios, un scénario théorique « sans réchauffement climatique » et deux scénario « avec », basés sur les travaux du GIEC. Elle montre ainsi que le changement climatique pourrait réduire de 30% la production de blé en 2050 dans les pays en développement, comparé au scénario sans changement climatique. Le nombre d’enfants malnourris augmenterait quant à lui de 20%. L’augmentation des prix des principaux produits agricoles est également quantifiée.

 

Ce résultat pourrait être évité avec sept milliards de dollars d'investissements supplémentaires dans la production agricole, selon les auteurs du rapport, qui devraient selon eux financer les investissements dans la recherche, l’irrigation, les infrastructures de transport.

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10/08/2009

La Suède met en place un label « climat friendly »

Une initiative vient d'être lancée par la Fédération des agriculteurs suédois et deux organisations agroalimentaires (KRAV et Svenskt Sigill) concernant l'élaboration d'un label climatique pour les denrées alimentaires. Ce label devrait couvrir toute la chaine alimentaire de « la ferme à l'assiette » avec des critères définis tout d'abord pour les productions suédoises de viande, poisson, lait, légumes et céréales (fin 2009) puis pour les produits importés.

L'objectif est d'informer au mieux les consommateurs pour les aider à choisir leurs produits en ayant conscience de leurs impacts sur le climat. L'étiquetage est volontaire et non obligatoire, les entreprises doivent, pour obtenir le label, prouver qu'elles ont réduit leurs émissions d'au moins 25% par rapport au produit de référence.

Cette initiative suscite des doutes sur ses modalités de concrétisation, car il est très difficile d'avoir des informations sur toute la chaîne de production

En France, le groupe Casino a annoncé en 2008 le lancement, sur les emballages des produits à sa marque, d’un étiquetage environnemental indiquant la quantité de CO2 émise par les produits tout au long des étapes de leur cycle de vie.

Site présentant l'initiative suédoise

16:58 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook