27/04/2012
Lancement officiel de la Plate-forme scientifique et politique intergouvernementale sur la biodiversité
Le secrétariat de l'IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), qui rassemble plus de 90 pays pour étudier les questions scientifiques et politiques concernant la biodiversité et les services écosystémiques sur le modèle du GIEC, sera basé à Bonn.
Le budget (entre 5 et 13 millions de dollars US) reste à déterminer, un fonds doit être créé pour recevoir les contributions des Etats, des organisations internationales et du secteur privé.
Un panel interdisciplinaire de scientifiques doit être formé qui devra être indépendant.
Source : IPBES
15:01 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : biodiversité | Imprimer | |
16/08/2011
Objectifs 2020 pour les forêts d’Europe
La sixième Conférence ministérielle pour la protection des forêts en Europe (CMPFE-6), qui s'est tenue du 14 au 16 juin 2011, a marqué le lancement des négociations d’un accord juridiquement contraignant sur les forêts européennes.
A l'issue de cette rencontre, les ministres ont adopté à l’unanimité le mandat ministériel d’Oslo fixant les contours des "Cibles de 2020 pour les forêts d’Europe". Le mandat précise que l’accord-cadre pourra aborder plusieurs enjeux, dont la gestion durable, la préservation des ressources forestières, la résistance des forêts aux menaces naturelles et anthropiques, le recul de la biodiversité, le développement des fonctions culturelles et sociales des forêts, et la contribution des forêts à l’atténuation, à l’économie verte et à la lutte contre la désertification. Le commerce du bois, la recherche et la coopération figurent également parmi les sujets identifiés par le mandat ministériel.
La décision fixe les objectifs suivants, d’ici à 2020, pour tous les pays européens :
- mettre en œuvre des programmes forestiers nationaux ;
- inclure des stratégies d’adaptation et d’atténuation dans leurs programmes forestiers ;
- mettre en place des mesures pour accroître les avantages socio-économiques et culturels tirés des forêts.
Les objectifs prévoient également que, d’ici à 2020, la valeur totale des services écosystémiques fournis par les forêts européennes ait fait l’objet d’une estimation et soit davantage prise en compte dans les politiques nationales pertinentes. Enfin, les objectifs stipulent que la perte de biodiversité des habitats forestiers doit être réduite au moins de moitié et que le rôle des forêts dans la lutte contre la désertification doit être pleinement reconnu.
Fabienne Portet
Centre d'études et de prospective
11:44 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Environnement, Forêts Bois, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : biodiversité | Imprimer | |
26/05/2011
Stratégie Nationale pour la Biodiversité 2011-2020
La Stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 est la déclinaison française des engagements internationaux actés à Nagoya en 2010 pour enrayer la perte de biodiversité. Elle s’intègre à toutes les politiques publiques et à tous les secteurs d’activités – eau, sols, climat, énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures…
Dans le cadre du Grenelle de l'environnement et du Grenelle de la mer, de nombreux engagements ont déjà été pris et contribuent à la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour la biodiversité. En complément, l'Etat s'engage pour la mise en oeuvre de la SNB.
En mai 2011, une sélection d'indicateurs a été opérée pour accompagner la publication de la SNB. Le document d'étape "Stratégie nationale pour la biodiversité, quels indicateurs retenir?" présente la démarche développée pour doter la nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité d'indicateurs robustes, élaborés en concertation, compréhensibles par le plus grand nombre et utilisés pour orienter l'action en faveur de la biodiversité. Jusqu'à fin 2011, le jeu d'indicateurs sera mis en débat.
16:02 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité | Imprimer | |
01/12/2010
Synthèse des projections sur la biodiversité
Afin d’envisager les évolutions de la biodiversité mondiale au cours du XXIe siècle, les auteurs d'une étude du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique ont synthétisé et analysé les projections et les scénarios réalisés récemment dans le cadre de travaux internationaux sur la biodiversité terrestre, d’eau douce et marine.
La majorité de ces projections anticipent des pertes de biodiversité terrestre deux fois plus importantes au cours du XXIe siècle que lors du siècle précédent, qui s’était déjà caractérisé par des taux d’extinction deux fois plus élevés que ceux des ères préhistoriques.
Néanmoins, les experts ne s'accordent pas sur les espèces les plus menacées : alors que certains redoutent de nombreuses pertes dans les zones tropicales à cause de la déforestation, d’autres alertent sur les conséquences du réchauffement climatique dans les régions tempérées. Dans la plupart des travaux, les prairies, les savanes et les forêts tropicales africaines sont considérées comme les zones les plus vulnérables.
Les modèles de projections actuels indiquent également que l’abondance des espèces terrestres pourrait diminuer de 9% à 17% au cours de la première moitié du XXIe siècle.
Les exercices de prospective consacrés à la biodiversité d’eau douce sont beaucoup moins nombreux que ceux liés à la biodiversité terrestre. À l’horizon 2100, selon certaines estimations, elle pourrait diminuer de 15% par rapport à son niveau actuel.
Les prévisions concernant la biodiversité marine ne sont guère plus optimistes : depuis 40 ans, le nombre de « zones mortes » (sans aucune espèce vivante) enregistrées a été multiplié par deux tous les 10 ans, et elles seraient aujourd’hui plus de 400 (représentant environ 250 000 kilomètres carrés). Cependant, les modèles actuels permettent difficilement d’estimer précisément l’évolution des espèces marines.
12:03 Publié dans 1. Prospective, 3. Prévision, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité | Imprimer | |
29/10/2010
Un prix pour la biodiversité
Publié dans sa version finale à l'occasion de la conférence internationale sur la biodiversité de Nagoya, le rapport Sukhdev ou TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity) se veut l'équivalent du rapport Stern sur le changement climatique.
Il détaille les outils d’évaluation et formule des recommandations pour « rémunérer le capital naturel », et cite plusieurs exemples de bonnes pratiques, notamment aux Etats-Unis, où le système de compensation de la perte de biodiversité est un des plus aboutis.
Il consacre également un chapitre au rôle des entreprises et préconise de comptabiliser leurs impacts et leur dépendance aux services rendus par les écosystèmes directs ou indirects.
Voir aussi : Scénarios pour la biodiversité à l'horizon 2030
12:02 Publié dans 2. Evaluation, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité | Imprimer | |
25/10/2010
Scénarios pour préserver la biodiversité d’ici à 2030
Jamais, dans toute l’histoire humaine, l’érosion de la biodiversité n’a été en effet aussi rapide qu’au cours des cinquante dernières années, si bien qu’aujourd’hui les deux tiers des écosystèmes sont exploités au-delà de leur capacité.
Ce numéro d'Horizons 2030-2050, la lettre de veille de la Mission prospective du CGDD (Commissariat général au développement durable), constitue l'introduction de l'exercice de prospective lancé sur le sujet par le Ministère du Développement durable.
Il revient sur l'histoire de la notion de biodiversité, qui a à peine 25 ans, puis dégage les tendances lourdes communes aux nombreuses analyses historiques et prospectives faites sur l’évolution de la biodiversité à l’échelle mondiale.
Il dessine un scénario tendanciel de baisse de la biodiversité d’environ 7 à 10 % à l'horizon 2050, avec le risque de disparition d’un million d’espèces supplémentaires en conséquence du réchauffement climatique.
Il identifie ensuite des tendances et bifurcations qui pourraient avoir un impact majeur, positif ou négatif, à l'horizon 2030 (degré et vitesse d'anticipation des conséquences du changement climatique, option en matières de biocarburants, choix en matière de PAC, etc).
Enfin, 6 visions contrastées de l'action future ont été envisagées, selon le niveau d'action (territoriale ou planétaire) et le degré d’intégration sectorielle.
Le programme Biodiversité et territoires durables 2030, lancé début 2010, devrait s’achever fin 2011 avec la publication d’un rapport proposant des recommandations d’actions à long terme.
15:44 Publié dans 1. Prospective, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité | Imprimer | |
03/02/2010
Quel avenir pour la biodiversité dans l’UE?
Dans sa communication présentée le 19 janvier dernier, la Commission européenne rappelle qu'en 2001, l'Union européenne s'est fixé comme objectif d'enrayer la perte de biodiversité dans l'UE d'ici à 2010. Mais elle constate également qu'en dépit de ses efforts, "tout indique que cet objectif ne sera pas atteint". Or, les conséquences de la perte de biodiversité vont de microévolutions à l'effondrement d'écosystèmes entiers et la disparition des services qui y sont associés, comme la fourniture d'eau et de nourriture ou la régulation du climat.
C'est pourquoi la Commission européenne souhaite avoir une stratégie à long terme en matière de biodiversité, avec comme objectif 2050.
Après un état des lieux de la biodiversité en Europe et des tendances qui l'affectent, suivi d'un bilan des réalisations et des lacunes des politiques actuelles, elle propose une perspective pour 2050.
Il s'agit de quatre scénarios (ou plutôt options possibles) correspondant à quatre niveaux d'ambition :
- ralentir significativement le rythme de perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020.
- enrayer la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020.
- enrayer la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020 et assurer leur rétablissement dans la mesure du possible.
- enrayer la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020 et assurer leur rétablissement dans la mesure du possible, et renforcer la contribution de l'UE à la prévention de la perte de biodiversité.
Ces options devraient faire l'objet d'échanges et de travaux nombreux entre les institutions européennes, les Etats membres et les organisations intéressées tout au long de l'année 2010.
11:45 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité | Imprimer | |