Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/03/2012

Lancement d'un projet européen sur les nouveaux systèmes agricoles

Le projet européen Cantogether (Crops and Animals Together), piloté par l'Inra et réunissant 27 partenaires, a été lancé le 29 février 2012 dans le but de concevoir de nouveaux systèmes agricoles qui associent productions animales et végétales, dans un contexte actuel « de changement climatique, de déclin de la biodiversité, d'épuisement des énergies fossiles et de pénuries d'eau ».

Ce projet s'appuie sur un réseau de 24 fermes expérimentales ou commerciales (réparties dans les différents pays partenaires) afin de prendre en compte la diversité socio-économique, la diversité des sols et des climats de l'Europe.

Dans ces situations sont déjà mis en œuvre de nouveaux systèmes agricoles associant cultures et productions animales avec un objectif d'efficience maximale grâce au recyclage total des effluents d'élevage, grâce à la recherche de l'autonomie alimentaire par le développement des cultures de légumineuses, grâce à la production d'énergie renouvelable par la méthanisation ou la culture de biomasse spécifique, grâce aussi à l'instauration d'échanges entre exploitations à l'échelle du territoire local. Ces études de cas seront ainsi sources d’inspiration pour concevoir des systèmes innovants et lieux de test de leur faisabilité.

Le projet Cantogether, dont le budget atteint 4,1 millions d'euros, est subventionné par le 7e programme-cadre de la Commission européenne à hauteur de 3 millions d'euros. 

14:42 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le manioc offre de fortes opportunités pour l'adaptation au changement climatique

Des chercheurs du Centre international d'agriculture tropicale, basé en Colombie, ont mis en évidence dans une publication scientifique que le manioc pouvait être le meilleur pari pour les agriculteurs africains menacés par le changement climatique, du fait de sa productivité à hautes températures et de sa capacité à croitre dans des sols pauvres et par manque d'eau. Sous différents modèles expérimentés par les chercheurs, le manioc a montré de meilleures performances que la pomme de terre, le maïs, le haricot, la banane, le millet et le sorgho. L'étude précise que le manioc est la deuxième source la plus importante d'hydrates de carbone en Afrique sub-saharienne après le maïs et qu'il est consommé par environ 500 millions de personnes chaque jour.

Les auteurs soulignent également qu'il est nécessaire de relancer la recherche sur le manioc, qui n'a pas bénéficié de la même attention que le maïs ou le riz, et notamment en ce qui concerne les moyens permettant de lutter contre les maladies et les ravageurs.

Source: Lettre Hebdo Afdi, 385

 

14:39 Publié dans Agronomie, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Résistance de l’Amaranthe géante aux herbicides et gestion collective de la santé des végétaux aux État-Unis

Y aurait-il une rupture amorcée de la gestion de la santé des végétaux aux États-Unis, suite à l’augmentation de résistances à certains herbicides totaux ? C’est ce que peut laisser penser la tenue en mai 2012 d’un sommet national sur la gestion des plantes adventices résistantes aux herbicides, organisé par le Conseil national de la recherche américain (NRC). Ce sommet est la deuxième étape d’un projet ayant débuté fin 2011 qui vise à avertir les parties prenantes du monde agricole américain des nouveaux enjeux dans la lutte contre les plantes adventices.

Ce sommet regroupe des chercheurs (notamment agronomes et spécialistes de l’écologie), des représentants des institutions publiques de régulation et de recherche (des États fédérés et de l’État fédéral tels que l’USDA), des représentants des industries phytopharmaceutiques et des producteurs agricoles. Il aborde l’évolution des résistances au glyphosate, les pratiques de gestion de ces résistances, et les questions liées aux aspects collectifs de cette gestion : quels sont les coûts pour les producteurs, notamment son coût marginal ? Quel est l’intérêt à agir de concert à une échelle donnée ?

Le Conseil national de la recherche américain poursuit ici des travaux publiés sous la forme d’un rapport (2010) sur les plantes ayant des résistances aux herbicides ou des traits insecticides. Cette forme d’expertise collective américaine avait d’ailleurs recommandé de raisonner l’usage des semences résistantes aux herbicides dans le but d’éviter et de contrôler l'apparition d'adventices résistantes au glyphosate.

Le NRC remplit ainsi son rôle en matière de recherche et d’innovation en répondant à la demande sociale sur le maintien, pour la santé des végétaux, de l’efficacité des herbicides et des technologies de résistances aux herbicides. Pour rappel, les cultures issues des biotechnologies se sont largement développées aux États-Unis depuis leur introduction en 1996. Deux tiers des surfaces américaines consacrées au maïs, soja et coton de 1996 à 2009 ont été cultivés avec de telles variétés, la plupart étant tolérantes à un herbicide, ce qui permettait des pratiques agricoles simples avec un herbicide total éliminant rapidement les mauvaises herbes.

Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective

Voir aussi : Bilan économique et environnemental des OGM

 

14:37 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/03/2012

10 ans d'évolution de l'agriculture biologique en France

Les 10 ans de l’Agence Bio ont été l’occasion de faire le point sur les 10 dernières années de développement de l’agriculture biologique. Selon les chiffres de l'Agence Bio, le marché des produits bio a quadruplé sur cette période et l’année 2011 devrait se solder par une croissance du marché d’au moins 10% pour approcher les 4 milliards d’euros, alors que les dépenses alimentaires dans leur ensemble sont en baisse.

En dix ans, le nombre d’exploitations bio a doublé, de 10 000 à 20 000 environ. La part des exploitations bio dans l’ensemble des exploitations françaises a presque triplé, passant de 1,6% en 2001 à 4,6% en 2011. Les surfaces exploitées en bio sont quant à elles passées de 420 000 ha environ à 950 000 ha, soit une part de la surface agricole utile (SAU) de 3,5% fin 2011, contre 1,5% en 2001. L’évolution de cette part est positive dans toutes les filières, mais certaines comme la production fruitière ou la viticulture présentent des parts supérieures (9,6% pour les surfaces fruitières fin 2010, 6,1% pour la viticulture).

Par ailleurs, l'ensemble du secteur se développe, avec un nombre d’opérateurs bio (exploitations et opérateurs aval) qui a plus que doublé :

 

bio.png

 

 En 2012, l’agence Bio met l’accent sur la communication, avec l’ouverture d’une page Facebook, d’un blog et le lancement d’une application sur smartphone permettant de localiser les vendeurs proposant des produits bio.

15:10 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/02/2012

La ferme urbaine de 2062

L'exposition “2062. Aller-retour vers le futur” à la Gaîté Lyrique (jusqu'au 25 mars 2012) explore l'évolution de la société à travers les innovations technologiques.

Elle accueille notamment une micro-ferme hors-sol, conçue par l’artiste Damien Chivialle, diplômé de l’École nationale supérieure de création industrielle de Paris. Sur un espace aussi réduit qu’une place de parking et grâce à des containers, il fait tenir une serre qui élève poissons et lapins et produit des salades ou herbes en aquaponie, c’est-à-dire en utilisant les déjections des poissons comme engrais. Dans chaque ferme-container, deux mètres cube d’eau circulent en circuit fermé, permettant ainsi d'éviter l'évaporation de l'eau, de ne rejeter aucune eau usée dans l'environnement et de préserver l'énergie de par l'utilisation de l'eau (l'eau étant plus facile à chauffer que l'air).

ferme2062.jpg


Le public est invité à participer à des ateliers de germination ainsi qu'à des dégustations de produits «hors-sol ».

15:28 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/02/2012

Scénario Afterres 2050

L'association Solagro a présenté lors de son université d'hiver des 20 et 21 janvier dernier le scénario Afterres 2050. A l'instar du scénario Negawatt, il s'agit d'une prospective normative, proposant un seul scénario pour l'agriculture et l'alimentation en France métropolitaine à l'horizon 2050, et intégrant des objectifs ambitieux : forte productivité, facteur 4, réduction des pressions sur l'environnement, adaptation au changement climatique.

Le scénario Afterres procède d'une double rupture :

  •  un changement en profondeur du modèle alimentaire par la réduction forte des pertes et gaspillages, la diminution des surconsommations et l'inversion de la répartition entre origines animale et végétale des apports en protéines (cliquer pour agrandir) ;

Afterres conso ali 2050.jpg

  • une transformation radicale des systèmes de production agricoles, vers des systèmes biologiques et la production intégrée.

Le scénario est élaboré à l'aide une modélisation récursive des surfaces et des rendements (ce qui lui confère une grande cohérence) et met bien en évidence les arbitrages qui devront être effectués entre évolution des systèmes de production, changement des habitudes alimentaires et capacités de production de l'agriculture.

Le scénario Afterres reste cependant une étude technique, basée sur des flux physiques, qui ne prend pas en compte de déterminants socio-économiques et qui se base sur des parti pris qui peuvent ne pas être partagés. Le raisonnement en moyenne nationale peut également masquer des impasses en termes d'organisation des filières ou d'aménagement du territoire.

Les premiers éléments de présentation du scénario sont disponibles sur le site de Solagro et un document plus détaillé d'une trentaine de pages sera publié prochainement.

Julien Vert, Centre d'études et de prospective

11:17 Publié dans 1. Prospective, Agronomie, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/02/2012

Le premier OGM résistant à la sécheresse autorisé aux Etats-Unis

L'USDA a annoncé la levée des restrictions applicables à la culture du Mon 87460, une variété de maïs génétiquement modifiée résistante à la sécheresse développée par Monsanto, en collaboration avec BASF. Le département américain déclare avoir pris sa décision après avoir examiné les évaluations environnementales et les risques liés à son implantation en milieu naturel, les observations du public et des données de recherche de Monsanto.

Les premières parcelles seront implantées chez les agriculteurs des grandes plaines de l'Ouest, régions qui connaissent des sécheresses annuelles, dès les semis de 2012.

Voir aussi :

http://veilleagri.hautetfort.com/archive/2012/01/24/basf-...

11:06 Publié dans 4. Politiques publiques, Agronomie | Lien permanent | Tags : ogm |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/01/2012

Effets du changement climatique sur l'agriculture européenne

Le changement climatique risque d'avoir des effets très contrastés en Europe, selon une étude du UK Met Office : si le Royaume-Uni pourrait voir 90% de ses terres agricoles gagner en productivité d'ici 2100 et cultiver du blé, du soja et du tournesol, en revanche, 90% de la surface agricole espagnole deviendraient moins propres aux cultures (less suitable for agriculture). L'Italie, quant à elle, deviendrait importatrice nette d'aliments d'ici 2100, les précipitations diminuant jusqu'à 40% dans certaines régions.

Des études détaillées sur les impacts du changement climatique sur les rendements ont été réalisées sur 24 pays : l'Argentine, l'Australie, le Bangladesh, le Brésil, le Canada, la Chine, l'Egypte, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Kenya, le Mexique, le Pérou, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud, la Corée du Sud, l'Espagne, la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Voir aussi la présentation faite lors de la conférence internationale de Durban.

11:01 Publié dans 3. Prévision, Agronomie, Climat | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/11/2011

Nouvelle revue d'agronomie

Le premier volume de la revue Agronomie, environnement et société, éditée par l'Association française d'agronomie (Afa), a été publié en septembre 2011, après un volume préliminaire en juin 2011.

 Comme l'annonce l'éditorial de ce volume, ce projet de revue vise à « revivifier » le lien entre la discipline agronomique et le métier d'agronome, à mettre les concepts et résultats agronomiques au service de l'alimentation, du développement durable et de l'environnement, et à faire évoluer l'agronomie pour prendre en compte les enjeux sociétaux. Longtemps sans représentation, la discipline a depuis 2008 au moins une association : l'AFA, qui « œuvre pour la constitution d’une communauté scientifique et technique » autour de l'agronomie, plutôt à l'image d'un « carrefour interprofessionel » qu'à celle d'une « société savante ».

 Le volume préliminaire de AES contient des articles sur l'agronomie à l'échelle de l'exploitation mais aussi face aux enjeux internationaux en agriculture. Des agronomes y parlent de leur métier. Enfin, les associations partenaires de l'AFA témoignent. Par ailleurs, dans le premier volume numéroté de l'AES (septembre), les thèmes du Grenelle, de la gestion de la santé des plantes, de la performance énergétique et environnementale, de l'eau ainsi que de l'agriculture à haute valeur environnementale (HVE) sont abordés.

 Les membres de la rédaction de la revue sont issus de plusieurs écoles d'enseignement supérieur en agronomie françaises.

Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective

11:52 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/11/2011

Agroécologie : innovations en Asie

Le think tank américain Institute for Agriculture and Trade Policy (IATP) vient de publier un rapport intitulé "Agroecology and Advocacy: Innovations in Asia". Ce rapport se place dans la continuité directe du rapport de l'IAASTD (International Assessment of Agricultural Science Knowledge and Technology for Development ou évaluation internationale des sciences et technologies agricoles au service du développement). L'IAASTD proposait de changer le paradigme actuel du développement agricole dans les pays du Sud : l'agriculture est multifonctionnelle, multifactorielle, elle nécessite des approches tenant compte des contextes spécifiques dans lesquels elle se pratique, associant l'ensemble des acteurs de la chaîne et prenant en considération les savoirs-faire locaux.

L'intérêt de ce rapport de l'IATP est d'illustrer comment les recommandations de l'IAASTD ont été mises en oeuvre pour faire fructifier trois systèmes de production agricole en Asie via l'agro-écologie et les savoir-faire locaux :

1) le système d'intensification du riz au Cambodge ;

2) le réseau d'acteurs qui a fait émerger une filière biologique structurée aux Philippines ;

3) un système de certification pour du riz biologique en Indonésie qui soit gérable par des petits producteurs tout en répondant aux attentes en termes de qualité des consommateurs.

Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

10:56 Publié dans Agronomie, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook