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13/09/2010

Pour une nouvelle politique agricole et alimentaire

Un nouveau document, Pour une nouvelle politique agricole et alimentaire européenne qui relèvera les défis de ce siècle, s’inscrit dans les débats sur la réforme de la PAC prévue en 2013. Il est le produit de travaux menés en collaboration par des chercheurs en sciences sociales, spécialistes de politiques agricoles en activité dans plusieurs États membres de l’Union Européenne. Ces travaux ont été lancés par le "Mouvement européen pour la souveraineté alimentaire et une nouvelle PAC" et les recherches ont été financées par Oxfam/Novib, les Pays Bas et les Amis de la Terre Europe

 Après un rappel historique sur la PAC, les auteurs mettent en avant la nécessité de relever des défis socio-économiques comme la sécurité alimentaire, l’emploi et les revenus agricoles, les problèmes de nutrition et de santé. Les défis environnementaux concernent le changement climatique, la biodiversité, la détérioration des sols et la déforestation liée aux importations de soja pour l’importation animale.

 Les propositions avancées pour améliorer la PAC comprennent la gestion de stock d’exploitation, la possibilité de mettre en place des mesures aux frontières pour limiter la volatilité des marchés mondiaux, des mécanismes d’assurance, ou encore la rémunération des biens publics sociaux et environnementaux.

Les auteurs évoquent également une politique de soutien alimentaire plus systématique ciblée sur des catégories sociales spécifiques, ainsi qu’une politique de soutien à des filières régionales ou nationales de produits de qualité.

17:10 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/09/2010

L'agriculture biologique en Europe

Selon le rapport publié par la Commission européenne l'Autriche, avec 15,5% des terres converties à l'agriculture biologique, arrive en tête des pays européens producteurs de bio, suivie par la Suède et l'Estonie (10,9% chacun). En nombre d'hectares cultivés, les premiers sont les Espagnols (1,1 million), suivis des Italiens (1 million), les Allemands (910.000) et les Britanniques (720.000).

Les Français sont en cinquième position, loin derrière, avec 580.000 hectares cultivés selon les normes bio, soit 2 % de la surface agricole totale. Un chiffre qui monte à 6,9% dans la région PACA.

carte bio UE.jpg

Sur l'ensemble de l'Europe, la surface consacrée au bio est passée de 4,3 à 7,6 millions d'hectares entre 2000 et 2008, soit 4,3 % de la surface totale.

Côté commerce, la part de marché des produits bio n'était que de 2% en 2007, soit 14,4 milliards d'euros, selon le rapport. En Italie, les importations de produits bio ont été multipliées par trois entre 2006 et 2008 tandis qu'en France, un tiers des importations concerne des produits exotiques, précise le document.

Le rapport passe en revue également les politiques de soutien à ce secteur.

 

15:29 Publié dans Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les cours des matières premières agricoles seraient de plus en plus liés aux prix de l'énergie et à la spéculation

Une étude de la Banque Mondiale revient sur les raisons de la hausse des prix des matières premières qui a abouti au pic des prix agricoles en 2006-08. Elle relativise tout d'abord l'importance de deux facteurs qui ont souvent été mis en avant ; biocarburants et demande des pays émergents. A l'inverse, trois facteurs sont mis en avant : le prix du pétrole, la spéculation et l'intégration des marchés agricoles.

Selon l'étude, l'augmentation de la demande des pays émergent n'aurait pas eu d'effet significatif. L'impact de l'essor des biocarburants serait moindre qu'initialement pressenti. Les auteurs soulignent par contre l'importance de l'influence des prix des énergies fossiles sur la formation des prix agricoles internationaux. Cette influence a été forte sur toute la deuxième moitié du XXè siècle, et elle a cru lors de la dernière crise. L'étude insiste aussi sur la forte intégration des différents marchés des matières premières : ainsi la hausse des prix du pétrole s'est d'abord répercutée sur les prix du maïs (sollicité pour la production d'éthanol), puis sur celui du blé. Enfin, l'étude insiste sur le rôle de la spéculation liée à la financiarisation croissante des marchés agricoles et du marché de l'énergie. Ainsi, il semble que la formation des prix agricole soit de plus en plus déconnectée de l'évolution de l'offre et de la demande agricole.

Le rapport conclue sur la forte incertitude qui pèse sur l'évolution des prix futurs. En effet, il est impossible actuellement de tracer de réelles tendances de prix, la volatilité est ce qui caractérise le mieux l'évolution des prix des matières premières.

Enfin, le rapport met en garde les décideurs politiques : avant toute tentative de mesure politique visant à résorber l'impact de la hausse des prix agricoles pour les pays émergents, il faut tout d'abord s'attacher à mieux connaître les facteurs qui altèrent les prix sur le long terme.

Marie-Aude Even, Fabienne Portet (CEP)

L'étude (42 p.)