06/04/2010
Le rythme de déforestation ralentit
D'après les principales conclusions de l'enquête la plus exhaustive de la FAO sur les forêts (l'Evaluation des ressources forestières mondiales 2010), portant sur 233 pays et territoires, la superficie totale des forêts de la planète représente un peu plus de 4 milliards d'hectares, soit 31% de la surface émergée. Environ 13 millions d'hectares de forêts par an ont été convertis à d'autres utilisations ou ont disparu pour causes naturelles dans le monde entre 2000 à 2010, contre 16 millions d'hectares par an dans les années 1990. Le Brésil et l'Indonésie, qui ont accusé la plus forte perte de forêts dans les années 1990, ont vu leurs taux de déforestation considérablement baisser. Des programmes ambitieux de plantation d'arbres dans des pays comme la Chine, l'Inde, les Etats-Unis et le Vietnam - associés à une expansion naturelle des forêts dans certaines régions - ont ajouté plus de 7 millions d'hectares de nouvelles forêts chaque année.
En revanche, l'Amérique du Sud et l'Afrique ont accusé les plus fortes pertes annuelles nettes de forêts entre 2000 et 2010 (respectivement 4 millions et 3,4 millions d'hectares). On enregistre également des pertes nettes pour l'Océanie, dues en partie aux graves sécheresses qui ont frappé l'Australie depuis 2000.
En Amérique du Nord et en Amérique centrale, les superficies boisées sont demeurées relativement stables, tandis qu'en Europe, elles ont continué à s'étendre, quoiqu'à un rythme plus lent.
Au total, la perte nette de superficies boisées est tombée à 5,2 millions d'hectares par an de 2000 à 2010, contre 8,3 millions d'hectares par an dans les années 1990. Cependant, les forêts primaires, qui représentent 36% des superficies boisées totales de la planète, ont perdu plus de 40 millions d'hectares depuis 2000, et celles qui les remplacent n'ont pas la même « valeur » écologique.
Par ailleurs, les superficies boisées dans les parcs nationaux, les zones de réserves naturelles et autres aires protégées ont augmenté de plus de 94 millions d'hectares depuis 1990. Elles s'établissent désormais à 13% de la superficie forestière totale.
Selon Eduardo Rojas, sous-directeur général de la FAO responsable du département des forêts, ce ralentissement de la déforestation est à mettre au crédit de l'amélioration des politiques et législations forestières des pays, mais également de l'implication des communautés locales et des populations autochtones, notamment pour la conservation de la biodiversité et autres fonctions environnementales (12 % des forêts mondiales sont affectés à la conservation de la diversité biologique).
Si la tendance au ralentissement de la déforestation est un bon signe, notamment pour le climat, rien ne dit qu'elle va se prolonger, car les grands programmes de plantation en Chine, Inde et Vietnam, représentant l'essentiel des gains récents de terres boisées, devraient s'achever en 2020. Pour la FAO, il est urgent de mettre en place des mesures efficaces et permanentes de réduction des taux actuels de déforestation et de dégradation des forêts, faute de quoi nous risquons d'assister au retour des taux élevés de pertes nettes de forêts et des émissions de carbone forestier des années 1990.
11:37 Publié dans Forêts Bois | Lien permanent | Tags : fao | Imprimer | |
02/04/2010
Le Japon vise 50% d'autosuffisance en 2020
Un groupe consultatif a présenté au ministère japonais de l'agriculture un nouveau plan agricole visant à atteindre une autosuffisance alimentaire de 50% en termes caloriques d'ici 10 ans.
Le gouvernement révise sa politique agricole tous les cinq ans. Le plan actuel a pour objectif une autosuffisance de 45% en 2015, contre 41% en 2008. Pour aller plus loin, le nouveau plan propose d'augmenter la production de blé par le biais de la double récolte, afin de réduire la forte dépendance aux importations du pays.
Il appelle également à une augmentation de la production de riz pour l'alimentation du bétail, comme alternative à l'importation de maïs. Le nouveau plan vise donc une production de blé de 1,8 millions de tonnes à l'horizon 2020, soit le double de celle de 2008, et de 700 000 tonnes de riz pour l'alimentation animale, soit 78 fois plus.
Reflétant les promesses politiques du Parti démocratique du Japon, telles que le soutien à l'installation, le plan appelle également à étudier la mise en place d'un nouvel organisme gouvernemental pour gérer de manière centralisée la sécurité sanitaire des aliments.
Source : Japan Today
11:30 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
Croissance de la consommation mondiale de viande
Le FAPRI (Food and Agricultural Policy Research Institute) a publié ses prévisions d'évolution des principaux produits agricoles jusqu'à 2019. En se basant sur l'hypothèse d'une reprise économique en 2010-2011, et sur l'augmentation du revenu par tête dans les pays émergents, il table sur une augmentation de la consommation de viande par personne de près de 6 kg, soit une consommation de 54,5 kg par personne et par an en 2019. La consommation de porc connaîtrait la progression la plus forte, suivie par celle de poulet. En conséquence, la production mondiale de viande progresserait de 17 % entre 2009 et 2019.
D'autres prévisions concernent les céréales, le sucre, le coton ou encore les biocarburants.
10:58 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |