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11/07/2012

La condamnation de deux labels américains par l'OMC crée un précédent

L'organe d'appel de l'OMC a condamné les États-Unis pour deux labels alimentaires emblématiques de la politique américaine d'information aux consommateurs. Le premier cas oppose depuis 10 ans les États-Unis au Mexique au sujet du label Dolphin-safe, censé garantir au consommateur que le thon a été pêché sans causer de dommages aux dauphins. Les juges ont considéré que le label discriminait en particulier les techniques de pêche mexicaines.

Le deuxième cas concerne l'étiquetage obligatoire de l'origine des viandes de bœuf et de porc. Obligés de différencier les viandes selon leur origine, les industriels sont incités à privilégier des animaux nés, élevés et abattus aux États-Unis, ce qui là aussi est considéré par l'OMC comme une discrimination.

Selon l'ICTSD, le principal enjeu de ces jugements réside ailleurs. D'abord, dans le cas dolphin-safe, c'est la première fois qu'un label facultatif est condamné par l'OMC. Plusieurs ONG ont alerté sur le fait que désormais, les produits biologiques ou équitables pourront être attaqués à leur tour. Ensuite, malgré les condamnations des mesures, les juges ont considéré comme légitime l'objectif de fournir au consommateur une information sur l'origine, et celui de garantir que le marché intérieur américain n'encourage pas des techniques de pêche dommageables pour les dauphins. Cette jurisprudence pourrait avoir des implications sur les standards européens concernant la durabilité des biocarburants ou encore le bien-être animal.

Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective

Sources : OMC, ICTSD

06/07/2012

Volatilité et flamblée des cours : causes et solutions

Dans le numéro n°15 de Perspective du CIRAD, Benoit Daviron revient sur l'évolution récente des prix alimentaires, marquée par deux flambées, celle de 2008 et celle commencée en 2010 et toujours en cours. Pour lui, il convient d'analyser cette évolution dans une perspective plus large que la seule volatilité. Il passe en revue les facteurs pouvant expliquer ces flambées : l’absence de stockage coordonné ; un investissement agricole insuffisant et inadapté ; la raréfaction des ressources ; la demande croissante du secteur des agrocarburants et des pays émergents.

Selon le chercheur, pour y faire face, il conviendrait de fonder les règles du commerce international sur la sécurité alimentaire, de coordonner les politiques de stockage à l’échelle mondiale, d'investir dans une agriculture écologique et de limiter la croissance de la demande de produits agricoles.

 Source : Perspective du CIRAD

 

15:30 Publié dans Production et marchés, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/07/2012

Eurobaromètre enquête sur la perception de l'agriculture par les citoyens européens

Plus de 80% des Européens pensent que l'agriculture est bénéfique pour l'environnement, selon la dernière enquête Eurobaromètre. Avec le Danemark et les Pays-Bas, la France est parmi les pays ayant la perception la plus négative des effets de l'agriculture sur l'environnement. Les citoyens européens sont par ailleurs aussi majoritairement convaincus que l'agriculture contribue à la beauté des paysages et à la protection des zones rurales.

La sécurité alimentaire est clairement un enjeu mondial pour les Européens, et 84% estiment que l'UE devrait aider les pays tiers à accroître leur production alimentaire. En Grèce, au Portugal et en Espagne, plus de 70% des répondants se disent préoccupés par la nécessité de produire suffisamment pour répondre à la demande de leur propre pays, alors qu'en Allemagne, en Suède ou aux Pays-Bas ils sont moins de 15%. Dans ces pays en revanche, plus de 75% des répondants sont concernés par la sécurité alimentaire au niveau mondial.

La qualité et le prix sont les éléments déterminants lors de l'achat d'aliments par les citoyens européens. Ceux-ci sont également sensibles à l'origine du produit (71%), mais c'est moins le cas chez les jeunes ainsi que dans certains pays comme le Royaume-Uni ou les Pays-Bas. De plus, si les labels européens sont jugés importants par les deux tiers des citoyens consultés, il apparaît qu'ils sont relativement mal connus. En France, le label bio est mieux connu que dans les autres pays, mais un tiers des répondants ne connaît aucun des labels UE.

 

Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective

Source : Eurobaromètre spécial n°389

 

15:29 Publié dans Alimentation et consommation, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/07/2012

Qualité nutritionnelle de la consommation hors foyer aux États-Unis

La restauration hors foyer (restaurants, cantines, vente à emporter) a représenté, sur la période 2005-2008, 42% du budget alimentaire des Américains et 32% de la prise calorique, selon le service économique de l'USDA. Les fast food représentent la principale source de calories consommées à l'extérieur :

etats-unis

 

Une enquête, menée par l'USDA et le U.S. Department of Health and Human Services auprès de 5000 personnes, a comparé la composition nutritionnelle des prises alimentaires dans et hors foyer. Par rapport à ce qui est consommé à la maison, la nourriture prise à l'extérieur contient moins de nutriments (calcium, fibres et fer) mais est plus riche en graisses, sel et cholestérol. Les Américains consomment davantage de fruits, de produits laitiers et de céréales à la maison qu'à l'extérieur, mais moins de légumes. Le lait étant proposé en restauration scolaire au petit-déjeuner et au déjeuner, les enfants en consomment davantage à l'école qu'à la maison.

Des données importantes pour mieux connaître la consommation alimentaire et ajuster les recommandations nutritionnelles.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : ERS USDA


15:05 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/07/2012

Effets de la crise sur les comportements alimentaires des Britanniques

L'hebdomadaire The Economist a rassemblé plusieurs sources de données afin de dresser un portrait de l'alimentation et de la nutrition outre-Manche. La crise économique a eu un impact sur les comportements alimentaires des Britanniques depuis 2008 :

- moindre fréquentation des restaurants ;

- chute des ventes des produits alimentaires biologiques ;

- stratégies d'achats alimentaires pour économiser ;

- moins d'achats de fruits et légumes frais ;

- moins d'achats de viande et de poisson car leur préparation nécessite l'achat d'autres ingrédients pour obtenir un repas complet ;

- choix de pièces de boucherie moins chères qu'auparavant ;

- visites plus fréquentes aux supermarchés mais pour acheter moins qu'avant ;

- constitution de listes d'achat pour acheter juste ce qu'il faut ;

- augmentation des ventes de plats déjà préparés à réchauffer.

Ces tendances s'observent sur l'ensemble des foyers, quels que soient leurs revenus. Au final, il semblerait que les Britanniques passent à présent plus de temps à regarder les émissions culinaires à la télévision qu'à préparer leurs repas.

Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

Source : The Economist

15:02 Publié dans Alimentation et consommation, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/07/2012

La culture de viande in vitro à partir de cellules souche : défis et perspectives

Un article du Meat Science journal fait la synthèse de différentes alternatives à la viande, en mettant l'accent sur la viande in vitro, également nommée « steak artificiel ». La production de muscle artificiel à partir de cellules souches de bovins est possible depuis environ 15 ans, mais n'a encore jamais été utilisée aux fins de production de viande.

Le recours à de la viande in vitro est considéré par certains comme une alternative susceptible de pallier les inconvénients liés à l'impact environnemental, de prendre en compte le bien-être animal ou certains risques de santé publique pouvant être associés à la consommation de viande. L'équipe du Dr Post (université de Maastricht) effectue des travaux visant à synthétiser, pour le mois d'octobre 2012, un steak artificiel. Un investisseur privé a financé ces recherches à hauteur de 250 000 euros.

Toutefois, l’INRA estime aujourd’hui qu’il est possible, tout au plus, de produire en faible quantité un agglomérat de cellules musculaires qui ne ressemble ni tout à fait à du muscle ni à un steak. En plus des handicaps financiers et techniques de cette synthèse, il faudra également, pour envisager un jour la commercialisation de ce produit, pallier son absence de qualité gustative et améliorer son image auprès des consommateurs. Il conviendra aussi d'évaluer les aspects environnementaux et le bilan énergétique de la production in vitro par rapport à la production naturelle.

 Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Source : Post, M.J., « Cultured meat from stem cells: Challenges and prospects », Meat Science (2012) « Viande in vitro : entre faux espoirs et vraies solutions, comment gérer les pénuries
alimentaires ? »,  Atlantico, 8 mars 2012

16:45 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : viande |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'avenir est à la proximité dans la distribution ?

D'après l'étude Proximité menée par le cabinet Parabellum Geographic Insight, en partenariat avec Bossman consultants, sur les 38 plus grandes agglomérations françaises,  aux côtés du drive, la proximité semble un format d'avenir pour la distribution. En effet, les suffixes Express, City et autres Market ont fleuri sur les devantures des enseignes alimentaires, historiquement spécialistes des formats hyper et super.

Bien que son essor soit moins visible que celui du drive, la distribution de proximité emploierait plus de 35.000 salariés en France. Sa croissance tendrait à s'amplifier dans les prochaines années, mais on constate également une tendance au multi-canal : un quart des consommateurs interrogés affirment également faire régulièrement leurs courses alimentaires en ligne.

 

Source : agro-media.fr


15:01 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Droits carbone pour reboiser l'Aquitaine

La région Aquitaine a signé, jeudi 7 juin 2012, son premier achat de droits aux crédits carbone à deux sylviculteurs de la région, via l'association Aquitaine Carbon, dont l'ambition est de contribuer au reboisement de 220 000 ha de forêt sinistrée en 2009 par la tempête Klaus.

Partie prenante du programme régional lancé après cette tempête, l’association crée pour l’Aquitaine des crédits carbone, achetés aux sylviculteurs puis revendus aux collectivités, particuliers ou entreprises souhaitant compenser leurs émissions de gaz à effets de serre. Le financement dégagé pour les sylviculteurs leur permettra de mettre en œuvre ou d’accentuer leurs efforts de reboisement.

L’Aquitaine est la première région forestière française et elle possède la plus grande forêt cultivée d’Europe (1,8 million ha). Sa production annuelle est de 8,5 millions de m3, soit le quart de la production française, et la filière forêt-bois-papier représente dans la région 34.000 emplois directs et plus de 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

 

Source : Communiqué de presse du Conseil régional d'Aquitaine

 


14:52 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Climat, Forêts Bois | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook