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« Manger dehors » : représentations et pratiques

L'unité de recherche Alimentation et Sciences sociales (ALISS) a publié une note présentant les résultats d'une enquête sur l'alimentation hors foyer, domaine peu étudié par les sciences sociales. S'appuyant sur 476 entretiens (par téléphone et par Internet), cette enquête visait à dresser un panorama des pratiques, à saisir les représentations associées et à regarder les liens entre contexte et contenu de ces repas.

Plusieurs résultats se dégagent : en termes de représentation, « manger dehors » est majoritairement associé à « manger au restaurant ». De plus, toutes choses égales par ailleurs, la variable « âge » est la plus pertinente pour expliquer le choix du type d'établissement de restauration commerciale fréquenté : les restaurants gastronomiques et traditionnels par une population plutôt âgée, les cafétérias, libres-services et fast-food par une « population jeune, habitant une ville moyenne ou grande, Paris et sa couronne ». Par ailleurs, trois profils de repas sont identifiés, en fonction du lieu, des personnes présentes et de celui qui paye : « se faire inviter chez une autre personne », « inviter ses proches au restaurant », « déjeuner au travail ». Enfin, la durée de ces repas « renvoie sans doute plus à sa dimension de sociabilité qu'à la dépense » consacrée.

Source : Inra

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06/06/2016 | Lien permanent

Le petit agroéquipement, moteur de la croissance rurale en Asie

Une étude publiée en mai dans la collection « Discussion papers » de l’IFPRI retrace la diffusion du petit agroéquipement (smaller scale agromachinery) en Asie depuis les années 1960. Les moteurs diesel bon marché sont le point commun entre des technologies variées : tracteurs à deux roues, pompes à basse pression pour puits peu profonds, moulins, bateaux de rivière, rickshaws, etc.

L’histoire comparée de six pays (Népal, Vietnam, Bangladesh, Inde, Sri Lanka et Thaïlande) permet d’affirmer que les promoteurs de la « Révolution verte »chercheurs, administrations, ONG –, soucieux de réaliser des gains d’échelle, ont surtout misé sur l’agronomie (variétés améliorées), souvent subventionné la grosse mécanisation (tracteurs à quatre roues, moissonneuses-batteuses…) et poussé à la restructuration du parcellaire. Ce faisant, ils sont largement passés à côté de la contribution (potentielle ou avérée) du secteur de la petite mécanisation à l’intensification de l’agriculture et à la croissance rurale. Les auteurs, sensibles aux bénéfices d’une agriculture de smallholders, soulignent l’intérêt de mieux prendre en compte ces petits équipements dans les politiques commerciales et de développement, avec pour préalable la mise en place d’un suivi statistique approprié.

Source : International Food Policy Research Institute

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19/05/2015 | Lien permanent

Une sociologie politique de la lutte contre le gaspillage alimentaire

La revue Gouvernement et action publique publie, dans sa dernière livraison, un article d’Armèle Cloteau (UVSQ) et Marie Mourad (Sciences Po Paris) intitulé « Action publique et fabrique du consensus. La ''lutte contre le gaspillage alimentaire'' en France et aux États-Unis ». L’argumentation développée dans cet article s’appuie sur 120 entretiens réalisés dans les deux pays.

Selon les auteurs, depuis la fin des années 2000, ce problème public a permis la convergence de différentes préoccupations : économie des ressources, gestion des déchets, aide alimentaire, etc. Des standards d’action mis au point par des pays comme le Royaume-Uni, souvent cité comme modèle, et promus par les organisations internationales, notamment la FAO, se diffusent dans les sphères gouvernementales. À travers le monde, ce sont parfois les mêmes acteurs (multinationales et réseaux d’ONG) qui s’engagent dans des dispositifs participatifs public/privé de lutte contre le gaspillage.

Dans le cadre de dispositifs comme le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, en France, ou le Zero Food Waste Forum, aux États-Unis, des innovations sont discutées, notamment en matière de logistique. De nouveaux créneaux se structurent autour de la récupération des invendus, parfois redistribués aux plus démunis. Pour les auteurs, cette « approche réformiste d’amélioration progressive » a pour effet de marginaliser les acteurs porteurs d’un discours de sobriété et de réforme des systèmes alimentaires. « La lutte contre le gaspillage alimentaire se révèle alors être un modèle de prise en charge sectorielle et technicienne, reposant principalement sur l’innovation logistique et managériale, par opposition à des mesures prescriptives et à la politisation de l’enjeu ».

Florent Bidaud, Centre d’études et de prospective

Source: Gouvernement et action publique

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11/05/2016 | Lien permanent

Des inégalités foncières au cœur des inégalités sociétales

L'International Land Coalition (ILC) publie un rapport de synthèse sur les inégalités foncières dans le monde. Il présente les principaux résultats de 17 études menées dans le cadre d'un vaste partenariat international auquel participe le Cirad. Ces inégalités sont à la fois causes et conséquences d'autres inégalités (sociales, économiques, politiques, environnementales ou territoriales). Pour les auteurs, lutter contre ces disparités foncières revient alors à s'attaquer aux grandes crises contemporaines (démocratique, climatique, sanitaire, migratoire, économique).

Les inégalités foncières et leurs liens avec d'autres formes d'inégalités et de crises mondiales

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Source : International Land Coalition

S’appuyant sur une revue de la littérature et sur les données existantes, le rapport donne à voir, dans les différentes régions du monde, les enjeux et mécanismes qui conduisent à l'accroissement de la concentration des terres agricoles, observé depuis 1980. Ainsi, selon un rapport de la FAO (Food and agriculture organization) de novembre 2019, 1 % des exploitations les plus importantes travaillent 70 % des terres agricoles de la planète.

Le rapport propose ensuite une analyse de ces inégalités foncières, à partir de données habituellement non prises en compte pour la mesurer. En effet, dans la littérature, la concentration des terres est souvent estimée à partir des recensements agricoles nationaux, via un indicateur statistique (coefficient de Gini) calculé uniquement à partir de la superficie des exploitations. Si celui-ci met en perspective, sur le long terme, les inégalités foncières entre les pays, il ne reflète qu’un certain niveau d'inégalités dans la répartition des surfaces des structures agricoles. Cet indicateur unidimensionnel ne prend pas en compte les multiples composantes

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11/12/2020 | Lien permanent

Gains de productivité des cultures vivrières et malnutrition dans les pays en développement à l'horizon 2030

Un article, récemment publié dans la revue Plos One, montre que l'augmentation des gains de productivité des cultures vivrières ne suffirait pas à réduire la malnutrition dans les « pays en développement » en 2030. Ces résultats ont été obtenus par le service économique de l'USDA (ministère de l'agriculture américain) et l'IFPRI (International Food Policy Research Institute) en testant plusieurs scénarios à l'aide de deux modèles mondiaux combinés. Ces simulations ont été réalisées à la demande du Consultative group on international agricultural research (CGIAR), dans le cadre de l'initiative Crops to end hunger.

Une hausse annuelle plus rapide (+ 25 % par rapport au taux de croissance de référence) des rendements permettrait de diminuer le nombre de personnes souffrant de malnutrition : de 11 millions dans le cas de la production de riz, de 6 millions dans celui du blé et 2 millions pour la banane plantain ou le manioc. Les besoins glucidiques seraient certes mieux couverts, mais ce ne serait pas le cas pour toutes les vitamines ou sels minéraux (figure ci-dessous). Cependant, les résultats varient sensiblement selon les pays et les productions. Les auteurs recommandent de tenir compte de cette hétérogénéité pour cibler les politiques de soutien à l'innovation et au développement.

Taux de couverture pour différents nutriments en 2030

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Source : Plos One

Lecture : le taux de couverture est égal à 1 lorsque les disponibilités journalières moyennes sont égales aux apports nutritionnels recommandés.

Source : Plos One

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11/05/2021 | Lien permanent

Dans quelle mesure les prix agricoles reflètent-ils le contenu en eau des produits et la rareté de celle-ci ?

Une étude récemment parue dans Environmental Research Letters s'intéresse aux liens entre les prix agricoles, le contenu des produits en eau et la rareté de cette ressource dans les pays producteurs. Son objectif est d'apporter un éclairage empirique sur l'allocation de l'eau au niveau mondial, dont la question de la tarification constitue un point central. Même en l'absence de tarification, il se peut que les contraintes d'accès à l'eau augmentent les coûts de production et se reflètent in fine dans le prix des produits. S'appuyant sur les données de FAOSTAT, d'AQUASTAT, de la Banque mondiale et de WaterToFood, les auteurs utilisent une série de modèles économétriques pour analyser l'influence, sur le prix des denrées agricoles de 162 pays sur la période 1991-2016, du contenu en eau (empreinte) des produits et d'un indicateur de rareté de l'eau dans le pays producteur. Les résultats montrent que ces deux variables ont une influence statistiquement significative sur les prix, surtout dans le cas des matières premières (blé, maïs, soja, pomme de terre), moins dans celui des cultures commerciales (café, cacao, thé, vanille) (cf. figure). Ces premiers éléments à l'échelle mondiale pourront faire l'objet d'approfondissements théoriques et empiriques afin de confirmer, infirmer ou nuancer, à terme, ces hypothèses.

Relation entre le prix des produits agricoles (en ordonnée) et leur empreinte eau (en abscisse), pour 12 produits et catégories de produits

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Source : Environmental Research Letters

Source : Environmental Research Letters

 

 

 

 

 

 

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13/10/2020 | Lien permanent

Quel avenir pour les analogues à la viande ? Considérations de Chatham House pour l'Union européenne

Dans un document de travail de Chatham House publié en février 2019, A. Frogatt et L. Wellesley proposent un état des lieux des produits analogues à la viande, aussi bien d'origine végétale que « cultivés » à partir de cellules animales (in vitro) (cf. figure). Innovations, facteurs de développement et implications réglementaires pour l'Union européenne (UE) sont passés en revue. Selon les auteurs, la « viande cultivée » est à l'heure actuelle au stade du prototype, développé par des start-up financées par des grands groupes. Le marché des substituts d'origine végétale reste limité (moins de 1 % du marché de la viande aux États-Unis), mais connaît une croissance significative. Le développement d'un marché des produits analogues à la viande dépendra de plusieurs facteurs : perceptions des consommateurs, bilan environnemental, demande globale de produits carnés, stratégies concurrentes du secteur de la viande « traditionnelle », coûts de production, etc. Dans l'UE, la viande cultivée devrait, pour les auteurs, relever de la réglementation Novel Food, ce qui n'est pas nécessairement le cas pour les produits d'origine végétale. Le document souligne également l'importance de la question des labels, et la nécessité pour l'Union de réfléchir en termes de cadre réglementaire et de stratégie industrielle pour préparer l'avenir.

Procédés de production de la « viande cultivée » et de la « viande d'origine végétale »

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Source : Chatham House

Source : Chatham House

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06/03/2019 | Lien permanent

Investir dans le capital humain en agriculture

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'International Food Policy Research Institute (IFPRI) ont récemment publié les résultats de leurs travaux menés sur le capital humain en agriculture. L'investissement dans les compétences s'est élevé, en moyenne, entre 2015 et 2018, à seulement 3 % du total investi dans l'aide au développement agricole au niveau mondial (figure ci-dessous).

Fonds internationaux alloués au soutien en matière de développement, par secteur économique et thématique, pour la période 2015-2018

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Source : FAO

L'analyse s'est appuyée sur 20 études de dispositifs formels et informels visant à développer les compétences des agriculteurs, dont 9 ont fait l'objet d'une étude approfondie comportant une évaluation d'impacts. Ces études sont réparties dans le monde entier : Cameroun, Chili, Côte d'Ivoire, États-Unis, Inde, Indonésie, Kenya, Pérou, Rwanda. Les auteurs en dégagent six ensembles de recommandations, parmi lesquelles l'adaptation des modalités de formation au profil des agriculteurs, en mobilisant les outils numériques de manière adaptée aux compétences des apprenants. Il s'agit également d'accroître les budgets alloués à la formation et au conseil, de mettre en place des incitations à la formation et, surtout, de développer la recherche sur le capital humain en agriculture.

Source : FAO

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08/02/2022 | Lien permanent

Royaume-Uni : premier bilan global de la sécurité alimentaire

Le DEFRA (Department of Environment, Food and Rural Affairs) a publié le 10 août 2009 le rapport  UK Food Security Assessment, qui se présente comme le premier bilan d'ensemble de la sécurité alimentaire du Royaume-Uni. La sécurité alimentaire n'est pas seulement la disponibilité de produits alimentaires à un prix abordable, cette notion comprend aussi d'autres dimensions comme la qualité de l'alimentation, la résilience du système alimentaire (capacité à faire face à des chocs externes ou internes) ou encore la durabilité de ce système.

Celui-ci permet une analyse des forces et faiblesses du système alimentaire britannique. Un « tableau de bord » permet de visualiser en un coup d'œil les indicateurs choisis et la position actuelle du pays, de même qu'une comparaison avec sa position passée (milieu des années 1990) et une estimation de sa position future (dans 5-10 ans). Ces indicateurs sont regroupées en six grandes catégories :

- pour ce qui est de la disponibilité de l'alimentation au niveau mondial, les indicateurs sont plutôt au vert, sauf pour ce qui est de l'état des stocks par rapport aux niveaux de consommation, et des montants investis dans la recherche agronomique. Cependant, dans les 5 à 10 ans à venir, la situation est supposée se dégrader, du fait d'une volatilité et d'un niveau plus élevé des prix agricoles.

- en ce qui concerne la disponibilité au niveau national, les indicateurs font état de progrès : les deux tiers de ce qui est consommé au RU est produit sur place, 20% proviennent des autres pays européens, et la diversité des approvisionnements permet de faire face à des ruptures éventuelles. Même la capacité du RU à faire face à un scénario d'isolement ne semble pas poser de problème ni aujourd'hui, ni à l'avenir.

- la chaîne de production alimentaire britannique fonctionne de manière efficace et dégage des profits, cependant elle est encore assez vulnérable à une hausse du prix de l'énergie.

- la sécurité sanitaire des produits est globalement assurée.

- plus original, une poignée d'indicateurs tentent de mesurer la sécurité alimentaire des ménages modestes ou pauvres : part de leur revenu consacré à l'alimentation, prix relatifs des fruits et légumes par rapport aux autres produits, accès aux magasins d'alimentation et opinion des ménages sur leur propre situation. Ces indicateurs sont stables ou montrent une amélioration, la période 2007/2008 mise à part.

- en revanche, les indicateurs décrivant l'état des ressources mondiales sont d'ores et déjà à l'orange ou au rouge et risquent encore de se dégrader : la productivité de l'eau, notamment, est un défi majeur à relever dans un contexte de changement climatique. Le bilan met aussi l'accent sur l'épuisement des stocks de pêche et la nécessité de développer l'aquaculture de manière durable.

Ces indicateurs sont largement documentés dans un rapport plus « technique » et leur évolution fera l'objet d'un suivi qui permettra de réagir rapidement en cas de détérioration brutale (approche risk management). Il permettra aussi de mesurer les progrès accomplis.

La sortie du rapport s'est accompagnée du lancement d'un forum de discussion sur l'avenir du système alimentaire britannique à l'horizon 2030, auquel sont invités à participer toutes les parties prenantes et surtout les citoyens britanniques. Le feedback attendu sur les documents présentés (s'y ajoute un rapport sur la politique menée depuis un an) doit aider le gouvernement à définir sa stratégie alimentaire, qui fera l'objet d'un rapport d'ici la fin de l'année.

 

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14/08/2009 | Lien permanent

L'obésité augmente désormais plus vite dans les pays en développement et atteint 1 personne sur 3 dans le monde

Le think-tank britannique Overseas Development Institute, spécialisé en développement international et questions humanitaires, a publié en janvier 2014 un rapport intitulé Future diets : implications for agriculture and food prices. Les auteurs y passent en revue la littérature et les données existantes sur l'évolution de la consommation de nourriture depuis 50 ans dans différentes régions du monde.

Le rapport indique que le nombre de personnes obèses ou en sur-poids atteint désormais 1,46 milliard, soit une personne sur trois dans le monde. La proportion de personnes obèses ou en surcharge pondérale est ainsi passée de 23% en 1980 à 34% en 2008. Ce qui a changé, c'est que la majeure partie de cette augmentation a eu lieu dans les pays en développement : entre 1980 et 2008, le nombre de personnes en sur-poids y a plus que triplé, passant de 250 à 904 millions. Dans ces pays, l'explosion de l'obésité s'accompagne néanmoins d'une persistance de la malnutrition : des apports énergétiques insuffisants et des carences en protéines et micronutriments touchent toujours des centaines de millions de personnes. Dans les pays développés, le nombre de personnes en sur-poids a été multiplié par 1,7 sur la même période.

Concernant l'évolution des régimes alimentaires, le rapport indique que malgré une importante variabilité entre pays, et au sein même des pays en fonction des classes sociales, la tendance est à l'accroissement de la consommation de produits animaux, de graisse et de sucre. Ceci, associé à une sédentarité accrue, expliquerait pour partie l'augmentation de l'obésité dans le monde.

Les auteurs recommandent de mettre en œuvre des politiques publiques pour contrer cette progression rapide de l'obésité, sans quoi les problèmes de santé (diabètes, maladies cardio-vasculaires, etc.) risquent de peser lourdement sur les systèmes de santé publics. Ils concluent que la diversité des régimes alimentaires à travers le monde et au sein des pays est le signe que la mondialisation ne conduira pas à une uniformisation de nos régimes alimentaires. En conséquence, et bien que responsables politiques et consommateurs y soient généralement réticents, il leur semble possible d'influencer le contenu de nos assiettes via une combinaison de mesures concernant à la fois l'éducation, les prix et la réglementation.

Madeleine Lesage et Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : Overseas Development Institute

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15/01/2014 | Lien permanent

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