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La sécurité sanitaire des aliments face au changement climatique

Food Research International a publié un numéro spécial sur les risques sanitaires alimentaires et les impacts attendus du changement climatique. L’éditorial rédigé à cette occasion propose un tour d’horizon intéressant sur cette problématique, mettant en perspective les articles de ce numéro au regard de la littérature existante.

Dans un premier temps, une recherche bibliographique sur Scopus (base de données d’articles publiés dans des revues à comité de lecture) avec les expressions « climate change » et « food safety » (ou « food chemistry ») met en évidence la relative nouveauté de ce sujet interdisciplinaire (33 publications en juillet 2014, contre 20 en 2010). L’éditorial montre aussi l’évolution des connaissances sur ce sujet via les travaux cités dans les derniers rapports du GIEC, des informations de plus en plus nombreuses mais jugées limitées (peu de résultats de terrain ou d’analyses quantitatives par exemple).

Puis, des impacts attendus du changement climatique sont développés dans l’éditorial : maladies d’origine alimentaire et micro-organismes, mycotoxines, ainsi que nuisibles et usages de pesticides. Sur ce dernier point, une revue de la littérature scientifique est proposée, qui conclut à une utilisation potentiellement accrue de pesticides (doses, fréquences, volumes et diversité des produits appliqués). De plus, le changement climatique augmenterait la volatilité et la vitesse de dégradation de ces pesticides.

Au-delà de ces conclusions essentiellement qualitatives, ce numéro considère aussi des approches quantitatives (analyse statistique et études de terrain). Il est complété par des travaux mobilisant des scénarios climatiques afin d’évaluer les impacts des évolutions du climat sur la distribution des mycotoxines (en Espagne et en Belgique), des toxines paralysantes des algues (PSP) ou encore du Vibrio parahaemolyticus dans les huîtres. Un article présente également les résultats d’une étude Delphi sur les stratégies d’adaptation pour garantir une sécurité sanitaire des aliments dans le temps long.

Nombre d’articles de cette livraison de Food Research International sont issus des travaux réalisés dans le cadre du projet européen Veg-i-Trade, centré sur les produits frais, lancé en 2010 pour une durée de 4 ans et financé par le septième programme-cadre européen (2007-2013) pour la recherche et le développement technologique.

Élise Delgoulet, Centre d’études et de prospective

Source : Food Research International

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10/04/2015 | Lien permanent

Prospective du système alimentaire britannique à l'horizon 2050

Quels sont les futurs possibles pour un système alimentaire britannique compatible avec l'Accord de Paris et les Objectifs de développement durable (ODD) à l'horizon 2050 ? Le programme Global Food Security (GFS) apporte des réponses en publiant une prospective par scénarios, fruit des travaux d'un groupe de 22 experts (recherche, industrie, État).

Selon les auteurs, deux variables seront déterminantes : d'une part la globalisation, qui pourrait soit se poursuivre sous de nouvelles formes, soit connaître un repli profond en raison des tensions géopolitiques ; d'autre part le degré de prise en compte des ODD, avec une focalisation stricte sur la réduction des gaz à effet de serre (GES), ou bien une approche plus globale incluant biodiversité, paysages, santé, etc. Quatre scénarios contrastés en résultent.

Dans le scénario « Neutralité carbone », avec la « déglobalisation », le Royaume-Uni ne peut plus compter sur les importations pour se nourrir. L'autosuffisance est assurée par des « méga-fermes » étatiques géantes et automatisées, avec peu de main-d’œuvre, et intégrées à des réseaux logistiques. Ultra-efficientes, elles permettent de limiter l'inflation alimentaire et de réduire les GES.

Dans « Système alimentaire communal », l'instabilité géopolitique pousse les Britanniques à relocaliser en partie la production. La diversification des cultures les rend plus résilientes aux chocs climatiques, et assure une relative variété de produits pour les consommateurs et une amélioration de la biodiversité. Les marchés régionaux et la saisonnalité des produits dominent le système alimentaire.

Dans « Système alimentaire commercial », le Royaume-Uni dépend des importations. Les exploitations familiales ont disparu. Une logistique pilotée par l'intelligence artificielle assure des approvisionnements stables, mais la taxe carbone réduit la disponibilité des produits les plus émetteurs de GES (viande, riz paddy), sauf pour les plus riches. Les œufs et le café, par exemple, deviennent rares et chers.

Enfin, dans le scénario « Système alimentaire collaboratif », les consommateurs se sont résolument tournés vers des régimes sains (food litteracy). Les chaînes de valeur globales, autrefois purement économiques, sont maintenant co-gérées par les citoyens co-propriétaires. Les exploitations sont moins productives mais plus efficientes, avec des meilleures performances environnementales.

Sur cette base, le rapport propose des priorités politiques et un agenda pour la recherche.

Julien Hardelin, Centre d'études et de prospective

Source : Global Food Security programme, Global Food Security programme, Global Food security programme

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14/06/2021 | Lien permanent

Domaines d'application et perspectives de l'impression alimentaire en 3D

L'impression alimentaire en 3 dimensions est une technique de fabrication additive permettant d'obtenir des produits personnalisables (aspect, composition), à partir d'ingrédients (chocolat, fromage, sucre, etc.), d'additifs ou de préparations à base de viandes, fruits, légumes, etc. Un article publié en octobre 2021, dans Comprehensive Reviews in Food Science and Food Safety, passe en revue les études récentes sur la mise en œuvre de cette technologie, dans plusieurs domaines d'application (figure ci-dessous) : nutrition personnalisée, santé, alimentation au cours des missions spatiales, etc.

Chronologie des principales avancées technologiques de l'impression alimentaire tridimensionnelle

impression alimentaire 1 bis.jpg

Source : Comprehensive Reviews in Food Science and Food Safety

Pour la chaîne d'approvisionnement, l'impression alimentaire en 3D peut réduire les coûts liés à la préparation des aliments et à leur transport. Cette technologie permettrait aussi de diminuer le gaspillage alimentaire en offrant la possibilité, notamment, d'utiliser comme ingrédients des éléments inexploités par ailleurs (ex. résidus de céréales, de viande, de produits laitiers, de fruits et de légumes). En matière de santé publique, l'enrichissement en nutriments des aliments imprimés ouvre, selon les auteurs, des perspectives pour lutter contre la malnutrition. De plus, l'impression permet l'amélioration esthétique des produits basés sur des ingrédients hautement nutritifs (insectes, algues, etc.), ce qui les rendrait plus acceptables par le consommateur. Elle peut également répondre à des enjeux d'alimentation personnalisée, en concevant des aliments spécifiquement adaptés aux besoins nutritionnels et de santé d'un individu ou d'une population spécifique (problèmes digestifs, allergies ou intolérances). Par ailleurs, des expérimentations de cette technologie sont en cours dans le cadre de missions spatiales de longue durée, pour lesquelles ses intérêts sont multiples : personnalisation du régime alimentaire des astronautes, augmentation de la variété de nourriture, prolongation de la durée de conservation des denrées, amélioration des propriétés organoleptiques des aliments, etc.

L'intégration d'une quatrième dimension, temporelle, élargit encore le champ des possibles, l'aliment pouvant se modifier après son impression. Il s'agit d'imprimer des aliments en 3D dont les propriétés (saveur, forme, couleur, composition nutritionnelle) sont sensibles à des stimuli (lumière, température, pH, humidité, etc.). Les pistes d'application sont multiples : changement des propriétés des aliments lors de la consommation, allongement de la durée de conservation, facilitation du stockage et de la distribution grâce à une compatibilité avec des emballages plats, etc. Enfin, l'auteur souligne les écarts de développement et d'adoption de cette technologie selon les régions du monde, en raison de son coût, de sa haute technicité et d'une acceptabilité différente de ces nouveaux aliments.

Jérôme Lerbourg, Centre d'études et de prospective

Source : Comprehensive Reviews in Food Science and Food Safety

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15/12/2021 | Lien permanent

Les confiseurs contre la taxe sur les produits sucrés

Un récent article paru dans Food navigator nous informe du souhait exprimé par l'association européenne des industries du chocolat, des biscuits et des confiseries (CAOBISCO) que soit supprimée la taxe sur les produits sucrés, mise en place au Danemark, en Finlande et en Hongrie en 2011.

L'organisation juge cette mesure discriminatoire et difficilement compatible avec le fonctionnement du marché du fait qu'elle n'est pas appliquée dans tous les pays européens. Les autres arguments avancés sont que les effets positifs en terme de santé publique ne sont pas clairement démontrés (il est plus juste de parler de régime alimentaire malsain que d'aliment malsain) et que la mise en application de cette taxe entraine une baisse du pouvoir d'achat des familles à faible revenu.

Cette association, qui regroupe environ 2000 firmes dont les géants Mars, Ferrero et Nestlé, propose d'autres mesures pour la protection de la santé publique, comme le recours à des matières premières de meilleure qualité. Selon elle, le soutien de la recherche est également une piste qui pourrait permettre de réduire la valeur calorique de certains produits.

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 

Source : Food navigator

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07/09/2012 | Lien permanent

Campagne pour l'étiquetage OGM aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, où 90% du maïs et du coton ou encore 94% du soja sont issus de semences génétiquement modifiées, les OGM sont présents dans de nombreux produits, sans que le consommateur ne soit forcément au courant.

C'est pourquoi le Center for Food Safety (CFS), appuyé par 350 organisations, a engagé une action en justice contre la Food and Drug Administration (FDA) pour qu'elle impose un étiquetage des produits alimentaires contenant des OGM. Cette action est notamment soutenue par Horizon Organic, un des plus gros fournisseurs de lait bio aux États-Unis.

Une campagne intitulée Just Label It – We Have a Right to Know  a été lancée, ainsi qu’une pétition rassemblant déjà près d’un million de signatures.

Une enquête menée en 2010 montre que 95% des consommateurs américains pensent que les produits OGM devraient être signalés et 93% veulent que le gouvernement impose cet étiquetage. L'un des arguments majeurs des pro-étiquetage est que de nombreux pays, dont ceux de l'Union européenne, de l'Australie ou le Japon, ont déjà adopté de telles mesures.

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25/10/2011 | Lien permanent

Éclairages anthropologiques sur les patrimoines alimentaires enfantins

Le dernier numéro d’Anthropology of food, journal en ligne consacré aux sciences sociales de l’alimentation, s’intéresse aux patrimoines alimentaires enfantins, « déclinaison particulière des patrimoines matériels et immatériels peu étudiée dans une perspective anthropologique » : il s’agit là d’en analyser « sens, formes et fonctions » afin de « mieux comprendre les processus de construction et de transmission des identités enfantines ».

Le premier article, de Charles-Edouard de Suremain et Clarice Cohn, précise l’« ambition » de ce numéro, à savoir montrer que « l’alimentation ne peut être seulement appréhendée pour ce qu’elle véhicule en termes de modèles ou de normes », mais également en tant que vecteur (de la fabrication sociale de l’enfant), support (de la réappropriation du monde des adultes par l’enfant) et l’un des principaux outils du façonnement du monde propre à l’enfant. Suivent ensuite divers articles, issus de travaux conduits en France (milieux scolaire, familial, etc.), en Argentine, en Pologne et en Espagne.

Source : Anthropology of food

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12/11/2015 | Lien permanent

Un procédé pour produire in vitro du muscle porcin à partir de cellules souches pluripotentes

Comme rapporté par le site Food Climate Research Network, un article, publié en février dans Nature scientific report par des chercheurs américains (universités du Missouri et du Maryland), décrit un nouveau procédé de production in vitro de muscle squelettique porcin. Ce procédé utilise des cellules souches porcines pluripotentes (piPSC), lesquelles peuvent se multiplier et donner des cellules plus spécialisées. Il permet un développement cellulaire en l'absence de sérum sanguin : point nouveau par rapport aux précédentes techniques mises au point, cela représente un atout puisque le prélèvement et le stockage du sérum sont considérés comme des facteurs contraignants.

Selon les auteurs, diverses applications pourraient découler de ce procédé, allant de la production de viande in vitro aux recherches en biologie régénératrice. Le porc est en effet un modèle animal reconnu en recherche biomédicale, du fait d'une certaine similitude physiologique et morphologique avec l'homme. La méthode, en cours de développement, pourrait être étendue à la culture de cellules musculaires d'autres espèces animales, ou à d'autres types cellulaires, cardiaques par exemple.

Sources : Nature scientific report, Food Climate Research Network

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03/03/2017 | Lien permanent

Quelles innovations à venir dans le secteur du thé ?

Daté du 16 août, un article de Food Navigator fait état de cinq prédictions élaborées par l'entreprise Tetley sur cette boisson, à l'horizon 2026 et pour le marché britannique. Ces prédictions s'intègrent dans les tendances actuelles d'évolution des comportements alimentaires : 1) un thé enrichi en médicaments (anti-douleurs, antibiotiques, etc.) ; 2) une composition du thé adaptée chaque matin aux besoins physiologiques grâce aux objets connectés ; 3) de nouveaux formats de consommation (sorbets, sirops, sprays, etc.) ; 4) un thé produit chez soi ; 5) des bars dédiés à cette boisson.

Sur cette thématique, on pourra également mentionner une innovation récente, l'aérosol de thé infusé, développé par l'entreprise britannique No More Tea Bags.

Sources : Food NavigatorThemavision

 

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05/09/2016 | Lien permanent

Enquête britannique sur les personnes allergiques et leur alimentation hors domicile

Des règles d'étiquetage précises sont entrées en vigueur en décembre 2014 avec la mise en application du règlement 1169/2011 concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires, qui imposent de préciser, pour tous les produits (pré-emballés ou non), la présence ou non des 14 allergènes les plus couramment responsables de réactions chez les consommateurs (gluten, arachide, lait, mais aussi céleri, lupin et sésame).

Selon une enquête récente pilotée par la Food Standards Agency, de Londres, ce dispositif a d'ores et déjà amélioré la qualité de vie des personnes concernées qui sont plus confiantes, notamment quand elles consomment à l'extérieur. On peut en escompter une amélioration notable pour les deux millions de consommateurs allergiques britanniques. En effet, 86 % des participants à l'enquête ont remarqué les mesures d'étiquetage et 58 % ont constaté une amélioration pour eux de leurs conditions de prises de repas à l'extérieur. Des progrès restent encore à faire, notamment sur l'information dont dispose le personnel des établissements de restauration, jugée insuffisante par 69 % des participants. Toutefois, il est précisé que le bénéfice lié à la mise en place de cet étiquetage pourrait être partiellement contrebalancé par l'augmentation du nombre d'allergiques.

Source : Food Standards Agency

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05/07/2016 | Lien permanent

Les technologies révolutionnaires de l'agriculture 4.0 : comment gérer la diversité et la responsabilité des différentes

Un récent article de L. Klerkx (université de Wageningen) et D. Rose (université de Reading), publié dans Global Food Security, interroge les effets de la sur-représentation des solutions technologiques révolutionnaires dans l'agenda public et dans les décisions d'investissements. S'appuyant sur une importante revue de littérature sur les derniers développements de l'agriculture 4.0 (protéines de synthèse, édition génétique, robotique, nanotechnologies, blockchain, fermes verticales, etc.), les auteurs appellent à une meilleure explication des risques et des arbitrages liés à leurs impacts potentiels. Il en est de même pour l'articulation de ces innovations entre elles ou avec d'autres plus frugales. Ils proposent ainsi un cadre de gestion des trajectoires de transition, qui doit permettre une « gestion active » de la sélection des innovations (compétition, collaboration, co-opétition) et non une « gestion passive » arbitrée par les seules dynamiques de compétition marchande, sans délibération sur les objectifs collectifs souhaités ou souhaitables.

Source : Global Food Security

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11/03/2020 | Lien permanent

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