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Quelle contribution des médias sociaux à l'information sur les risques alimentaires ?

Dans le cadre du projet européen de recherche FoodRisC, un sondage en ligne a été administré auprès de 1 264 consommateurs (de 18 à 75 ans et issus de huit États membres), afin d'étudier leur propension à utiliser différentes sources pour trouver des informations sur les risques sanitaires liés aux bactéries dans les légumes frais. Ce focus thématique fait suite à la crise liée à la présence d'E. coli dans des graines germées, survenue en 2011.

Quatre catégories de consommateurs ont été identifiées en fonction de leur appétence à utiliser l'ensemble ou certains des médias existants (« traditionnels » ou sociaux) et à rechercher de l'information supplémentaire. Les consommateurs utilisant les médias sociaux ont une moyenne d'âge plus basse que les autres catégories. Les représentants, dans l'échantillon, des pays du Sud (Italie, Portugal, Espagne) ont une plus forte propension à chercher de l'information sur les risques alimentaires via tous les médias, alors que la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont sous-représentés dans cette catégorie. Enfin, il apparaît que les médias sociaux ne peuvent pas être utilisés pour toucher, sur cette thématique, des personnes difficiles à atteindre par d'autres moyens de communication.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Sources : EUFIC, Food Quality and Preference

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10/09/2014 | Lien permanent

Impact sur la santé du score nutritionnel de la FSA

Le 21 octobre, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a repris sur son site des conclusions publiées par une équipe française dans Nutrition Clinique et Métabolisme sur l’« étiquetage nutritionnel simplifié », obtenues à partir de l’étude SU.VI.MAX, une enquête suivie pendant 13 ans sur l’alimentation de 6 400 personnes. Les chercheurs ont évalué le score nutritionnel des différents aliments, à partir du score proposé par la Food Standard Agency britannique (FSA-NPS - food standard agency nutrient profiling system), basé sur différents critères de composition, et en ont déduit la valeur nutritionnelle des aliments.

Les travaux ont permis de constater, parmi l’échantillon de personnes de la cohorte SU.VI.MAX ayant le score le plus élevé, une fréquence plus importante de surpoids, maladies métaboliques, mais également de cancers d’ordre digestif. Des précisions complémentaires sur l’impact nutritionnel de ces pathologies pourraient être apportées par l’étude NUTRINET, en cours d’analyse. Il serait toutefois opportun de prendre en compte, chez les sujets ayant développé des pathologies, l’existence ou non d’autres facteurs de risques potentiels.

Sources : InsermNutrition Clinique et Métabolisme

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09/11/2015 | Lien permanent

Applications des nanotechnologies en agriculture et agroalimentaire

Une équipe de chercheurs universitaires américains et sri lankais propose, dans le numéro de juillet 2017 de Food Control, une revue de littérature sur l'utilisation des nanomatériaux inorganiques (non présents naturellement) en agriculture et agroalimentaire. Dans le cas des emballages alimentaires, les auteurs soulignent que les nanotechnologies facilitent l'approvisionnement en denrées fraîches et limitent le gaspillage alimentaire, via l'incorporation dans les emballages de substances actives qui ralentissent la multiplication bactérienne. Les nanomatériaux peuvent aussi être utilisés pour encapsuler des nutriments et maintenir leur stabilité sous différentes conditions environnementales (rayons UV, chaleur, pH). D'autres utilisations incluent la mise en place de capteurs permettant d'identifier les denrées corrompues, ou la purification de l'eau, particulièrement utile dans des pays en développement. Des effets des nanoparticules inorganiques ont également été identifiés en agronomie sur la croissance des plantes ou la germination de graines, en appliquant du zinc à l'échelle nanométrique.

Cependant l'utilisation en agroalimentaire des nanoparticules peut être controversée du fait des risques potentiels pour la santé. L'article se réfère à plusieurs études, faisant état de risques en cas de migration de nanoparticules incluses dans l'emballage, de risques environnementaux du fait de la dispersion des effluents, et enfin d'effets toxicologiques potentiels. Des chercheurs, suite à une expérimentation sur des rats, ont ainsi démontré que certains organes (poumons, reins et foie) pouvaient devenir des cibles de particules inférieures à 54 nanomètres. Cet article offre un panorama intéressant des possibilités offertes par les nanotechnologies en alimentation. Il met en valeur les aspects positifs, sans pour autant omettre les risques toxicologiques potentiels, encore relativement peu documentés. On peut noter enfin que les références scientifiques utilisées émanent essentiellement de pays (États-Unis, continent asiatique notamment) dont la réglementation et les enjeux vis-à-vis de ces composants diffèrent de ceux de l'Union européenne.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Food Control

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11/07/2017 | Lien permanent

Des repas scolaires plus longs permettent de meilleurs choix alimentaires

Mi-septembre, Food Navigator reprenait les résultats d’un article publié quelques jours plus tôt dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics. Les travaux présentés se sont appuyés sur des données collectées dans le cadre d’une étude sur les consommations alimentaires dans les écoles du Massachussets, entre 2011 et 2012 : les choix alimentaires et les consommations de 1 001 enfants, âgés de 8 à 14 ans, scolarisés dans 6 écoles ayant des repas scolaires à heures fixes et d’une durée de 20 à 30 minutes, ont été plus précisément analysés.

Les auteurs concluent à un lien clair entre temps disponible pour manger et choix et consommations alimentaires des élèves. Par exemple, les enfants ayant moins de 20 minutes pour manger choisissent à 44,4 % un fruit alors que ce taux est de 57,3 % pour ceux ayant au moins 25 minutes. Le temps disponible joue également sur les quantités consommées (et donc sur le gaspillage) : les élèves devant manger en moins de 20 minutes consomment, en quantité, 13 % de moins de leurs entrées que ceux disposant de 5 minutes supplémentaires, ce pourcentage étant de 12 % pour les légumes et de 10 % pour le lait. Les auteurs rappellent également que manger trop rapidement est associé à des réponses hormonales gastro-intestinales défavorables et à une satiété perçue après le repas diminuée, ce qui peut accroître le risque de surpoids.

Sources : Food Navigator, Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics

 

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12/10/2015 | Lien permanent

De l’action individuelle à l’action collective – Étude des analyses de rentabilité des entreprises par rapport à l’enjeu

Le Food Ethics Council, une association caritative britannique, a publié récemment un rapport sur les argumentaires et les analyses de rentabilité de grandes entreprises en matière de sécurité alimentaire. Cette étude a été commandée par WWF Grande-Bretagne.

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L’étude a consisté en une revue documentaire ainsi qu’en des entretiens et deux ateliers de travail avec des responsables de haut niveau d’importantes firmes alimentaires présentes en Grande-Bretagne. L’analyse s’est attachée, dans un premier temps, à identifier quelles étaient les conceptions de la sécurité alimentaire des grandes entreprises et comment, selon elles, elles étaient engagées sur ce sujet. Le rapport propose ensuite des pistes, issues de cas concrets, pour permettre une meilleure prise en compte des enjeux de sécurité alimentaire par les multinationales, avant de conclure sur des recommandations pour une meilleure implication des entreprises vis-à-vis de la sécurité alimentaire, et ce dans leur propre intérêt.

Une des conclusions du rapport est qu’il est nécessaire de travailler à une meilleure compréhension par les entreprises, qui en ont une définition trop limitée, de la sécurité alimentaire dans toutes ses dimensions (disponibilité, accès, etc.) et que cette perception collective est la base nécessaire à toute implication du secteur. Par ailleurs, les firmes ont plus de difficultés à travailler de manière collective et sur le long terme, ce qui est pourtant indispensable. Les responsables d’entreprises enquêtés appellent ainsi l’État à créer un environnement facilitant ce type d’approche pour ces acteurs.

De manière plus générale, le sujet de cette étude est illustratif de la volonté de grandes ONG, WWF ici, de travailler avec les firmes multinationales dans l’objectif de rendre les actions de ces dernières plus vertueuses vis-à-vis de grands enjeux mondiaux (sécurité alimentaire, préservation de la biodiversité, climat, etc.).

Claire Deram, Centre d’études et de prospective

Sources : Food Ethics Council, WWF UK

 

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14/10/2015 | Lien permanent

Une analyse des discours scientifiques sur la question alimentaire mondiale depuis 50 ans

Comment nourrir une population mondiale croissante ? Cette question a fait l'objet de nombreuses publications au cours des cinquante dernières années. Afin de voir les évolutions des discours scientifiques sur le sujet, des chercheurs suédois ont analysé un corpus de 12 640 publications. Au moyen d'un algorithme de regroupement, ces publications ont été classées en trois catégories, en fonction de l'angle sous lequel elles abordent cette question : la production alimentaire globale ; la demande par habitant ; la croissance de la population.

Les chercheurs montrent que l'augmentation de la production est l'angle privilégié par un nombre important et croissant d'analyses, alors que la réduction de la demande alimentaire par habitant n'a toujours suscité qu'une attention limitée. Par ailleurs, alors que nombre de publications abordaient cette question sous l'angle de la population il y a 50 ans, cette perspective est aujourd'hui marginale. Enfin, les auteurs constatent que très peu de publications combinent ces trois angles d'approche.

Répartition des publications au cours du temps selon les trois catégories

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Source : Global Food Security

Lecture : les courbes jaune (resp. bleue, violette) montrent les proportions de publications mobilisant des approches par la production alimentaire (resp. par la demande par habitant, par la population).

Source : Global Food Security

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04/02/2020 | Lien permanent

Comment améliorer les politiques de lutte contre l'insécurité alimentaire en Europe ?

Des chercheurs des universités d'Anvers et d'Oxford se sont penchés sur le problème de l'insécurité alimentaire dans 24 pays d'Europe. Bien que la plupart d'entre eux aient mis en place des dispositifs d'assistance sociale, une partie parfois importante de la population accède encore difficilement à des régimes sains, pour des raisons économiques. Les chercheurs ont estimé le coût de ces régimes, en accord avec les recommandations nutritionnelles nationales, ainsi que les coûts du logement et des autres biens et services essentiels. Ils ont utilisé ces estimations pour évaluer la proportion de la population risquant d'être confrontée à des problèmes d'insécurité alimentaire (au moins 10 % de la population dans 16 des 24 pays étudiés), avant de comparer ces dépenses aux revenus des ménages modestes. Leurs résultats montrent que les politiques ciblant uniquement l'insécurité alimentaire s'avèrent insuffisantes pour assurer l'accès de ces ménages à des régimes sains. Pour eux, des politiques économiques et sociales plus ambitieuses devraient être mises en œuvre, avec en particulier l'instauration de revenus minimums couvrant les biens et services essentiels, et la limitation du coût de ces derniers.

Comparaison du montant net des aides sociales (points et courbe noire) et du revenu minimum (losanges), pour un ménage d'un couple avec deux enfants, avec les coûts du logement (barre blanche) et de régimes sains (barre grisée) pour 24 pays d'Europe

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Source : Food Policy

Source : Food Policy

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11/01/2021 | Lien permanent

L'industrie de la viande aux États-Unis a favorisé l'accélération des contaminations liées à la Covid-19

Dans un article récent publié dans Food Policy, une équipe de chercheurs de plusieurs universités américaines a établi un lien entre la présence d'usines de conditionnement de la viande et la dynamique de la pandémie à l'échelle des comtés. Elle a ainsi calculé que le taux d'infection 60 jours après l'apparition du 1er cas était multiplié par 2,6 lorsqu'une usine importante (capacité de plus de 4 500 t/mois) de transformation de viande de porc était présente dans le comté, par 2,1 dans le cas de la viande de bœuf et 1,2 dans celui de la volaille. L'analyse des épisodes de contamination en Allemagne, pour les mêmes types de structures, a d'ailleurs permis d'identifier et de quantifier les principaux facteurs (froid, faible renouvellement de l'air, promiscuité), comme publié récemment dans Plos One.

Enfin, les auteurs de l'étude américaine évaluent à plus de 334 000 le nombre de cas induits par les clusters dans l'industrie de la viande, pour un coût économique de plus de 11 milliards de dollars.

Source : Food Folicy

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07/07/2021 | Lien permanent

Les OGM sont-ils une solution envisageable pour lutter contre la « faim cachée » ?

La « faim cachée » est un problème de malnutrition causé par une alimentation trop faible en micronutriments. Carences en vitamine A, en zinc, en fer et en iode exposent les populations, et particulièrement celles des « pays en voie de développement », à de graves maladies. Pour accélérer la réponse à ce défi sanitaire, une équipe internationale de scientifiques expose, dans un article publié dans Nature Communications, des stratégies de biofortification combinant sélection conventionnelle végétale et génie génétique.

La biofortification consiste à élever les niveaux de micronutriments des cultures par des techniques d'amélioration variétale. La collaboration de plusieurs instituts internationaux de recherche agricole (cf. notamment le programme HarvestPlus) a permis de mettre au point, par sélection conventionnelle, plus de 300 variétés de plantes biofortifiées cultivées dans 40 pays en développement : plusieurs variétés de riz à haute teneur en zinc (Bangladesh), millet perlé augmenté en fer (Inde), etc. Si l'efficacité sanitaire de ces cultures a été démontrée chez les populations souffrant de malnutrition (morbidité plus faible, performance cognitive améliorée, capacité de travail accrue), la sélection conventionnelle montre également plusieurs limites. Tout d'abord, la variation naturelle de la teneur en micronutriments, pour une variété donnée, peut limiter les possibilités d'augmentation de cette teneur. De plus, parvenir à une culture biofortifiée pour un seul type de micronutriments demande un certain nombre d'années, et l'accroissement de la teneur en plusieurs nutriments pour une même culture complexifie encore la sélection, afin de ne pas altérer d'autres caractéristiques favorables. Pour les auteurs, la biotechnologie (génie génétique) permet de lever ces difficultés tout en combinant cette biofortification avec des caractéristiques agronomiques améliorées (rendement, résistance aux ravageurs) ou plus adaptées aux conditions climatiques locales et à leurs phénomènes extrêmes. Par exemple, le séquençage du génome du riz en 2005 a conduit à l'identification de gènes d'intérêt : associé à la tolérance aux inondations (Sub1A), favorisant la croissance des racines (DRO1), etc.

Mettre fin à la malnutrition d'ici à 2030 est le deuxième Objectif de développement durable (ODD) fixé par les Nations unies. Aussi, les auteurs formulent en conclusion des propositions d'harmonisation et de cadrage de la réglementation des cultures transgéniques entre les différents pays, l'un des facteurs actuellement limitant leur développement.

Actions proposées et interventions politiques

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Source : Nature Communications

Lecture : les actions en jaune visent spécifiquement à améliorer l'accessibilité pour les populations les plus pauvres, tandis que les actions en vert visent un développement plus efficace de produits de meilleure qualité (vert clair : uniquement le génie génétique ; vert foncé : combinaison du génie génétique et de la sélection conventionnelle).

Jérôme Lerbourg, Centre d'études et de prospective

Source : Nature Communications

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17/11/2020 | Lien permanent

Impact de la politique européenne de protection des indications géographiques sur la performance à l'export des États me

Le consortium de recherche Strenght2Food, financé par le programme Horizon 2020 de l'Union européenne (UE), a publié en février dernier une étude analysant la relation entre politique de protection des indications géographiques (IG) de l'UE et performances à l'export des États membres, à partir notamment de la base de données DOOR. Elle revêt un intérêt particulier dans le cadre des négociations des accords commerciaux entre l'Union et ses partenaires, et contribue également à la compréhension du rôle de la qualité dans la compétitivité hors coût à l'export.

À partir d'un travail empirique portant sur la période 1996-2014 au niveau mondial, l'étude cherche à valider les principales prédictions des modèles intégrant le critère de qualité dans les programmes d'optimisation des agents économiques (quality sorting models), en termes d'impacts des IG sur le volume (intensive margin) et de nombre (extensive margin) de produits exportés. Sur la base d'une analyse de corrélation simple, montrant une relation positive entre performance à l'export et adoption d'IG par les pays (figure ci-dessous), le modèle économétrique confirme cette relation et met en évidence un impact différencié selon que le pays importateur dispose également, ou non, d'indications géographiques. Lorsque ce dernier n'a pas adopté d'IG pour le produit considéré, la concurrence pour entrer sur son marché est moindre, et l'effet positif est alors maximal tant sur les volumes (+2,2 % pour les exports hors UE) que sur la diversité de produits exportés (+ 0,2 %). Les résultats montrent notamment que l'adoption d'une nouvelle IG génère un effet de réputation, sur la qualité, qui peut bénéficier aux exportations d'autres produits sans IG au sein de la même catégorie. En revanche, lorsque seul le pays importateur dispose d'une IG, cette dernière impacte négativement les échanges, en agissant comme une barrière à l'entrée pour les pays exportateurs de denrées similaires sans IG.

Enfin, les résultats de l'analyse suggèrent que l'adoption d'indications géographiques, par les pays européens, génère un effet de montée en gamme (upgrading) en matière de qualité des produits exportés, à l'intérieur et à l'extérieur du marché communautaire. Pour les échanges avec le reste du monde, l'adoption d'IG par les États membres induit une augmentation de 0,2 % ou 0,5 % des valeurs unitaires à l'exportation (indicateur retenu comme proxy pour la qualité des produits), selon que le pays importateur dispose également, ou non, d'une IG.

Corrélations entre indications géographiques et performances à l'export de l'UE avec le reste du monde : volume (extensive margin) et nombre (intensive margin) de produits exportés

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Source : Strenght2Food

Raphaël Beaujeu, Centre d'études et de prospective

Source : Strenght2Food

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14/03/2018 | Lien permanent

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