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Les discours dominants sur les protéines : une analyse par l'IPES-Food

En avril 2022, le panel d'experts IPES-Food a publié une analyse des débats et prises de positions relatifs à la viande, au poisson et aux protéines dites « alternatives ». Alors que les défis associés sont forts et divers, huit discours principaux (figure ci-dessous) dominent, délimitant le cadre des échanges et motivant les solutions envisagées. Sont identifiés les acteurs promouvant chaque discours, les arguments avancés, les actions proposées et les problèmes ignorés.

Huit discours dominants sur les protéines

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Source : IPES-Food

Largement repris et partagés, ces éléments amènent à des visions partielles et à des « solutions miracles » : trop grande importance accordée aux seules protéines, réduction de la durabilité aux seules émissions de gaz à effet de serre, prise en compte insuffisante de la diversité des modes de production et des différences entre régions, absence de vision globale du système alimentaire. Pour les auteurs, il est alors difficile d'envisager des transformations plus avancées mobilisant la diversité des systèmes de production agro-écologique, s'appuyant sur des chaînes et marchés alimentaires territorialisés, travaillant sur les « environnements alimentaires ».

Source : IPES-Food

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10/05/2022 | Lien permanent

Une étude américaine relativise la responsabilité des fast food dans la prévalence de l'obésité infantile

Une étude, publiée en janvier 2014 dans la revue American journal of clinical nutrition, conclut à l'intérêt de prendre en considération la totalité du régime alimentaire quotidien des enfants et non plus seulement leur consommation de repas dans les fast food, qui ne seraient pas les principaux coupables de l'obésité infantile.

Les chercheurs ont utilisé pour cette étude les données d'une enquête menée entre 2007 et 2010 et axée sur la surveillance de la nutrition et de la santé publique (US National Health and Nutrition examination survey), sur une cohorte de 4 500 jeunes de 2 à 18 ans. La moitié de ces jeunes prend des repas dans un fast food. Pour 40% d'entre eux, cette prise alimentaire correspond à moins de 30% de leur apport calorique, et pour 10%, elle correspond à plus de 30% de l'apport calorique. Les auteurs de l'étude ont étudié les relations entre consommation de fast food, autres consommations (caractérisées comme « sobre » ou « riche en snacking »), et obésité.

Les résultats montrent que les enfants étaient plus susceptibles d'avoir un régime alimentaire « riche en snacking » (avec sodas, produits gras et salés, et peu de produits laitiers ou de fruits), lorsqu'ils étaient par ailleurs des consommateurs de fast food, que lorsqu'ils ne l'étaient pas. Ainsi, 40% des enfants qui consommaient des fast food pour plus de 30% de leur apport calorique, et qui par ailleurs avaient un régime alimentaire « riche en snacking », étaient obèses.

Les auteurs en concluent que ce ne sont donc pas les fast food pris isolément qui sont responsables des problèmes de surpoids des enfants américains, mais leur régime alimentaire d'ensemble. Le risque consisterait davantage à reproduire le régime alimentaire des fast food chez soi qu'à en consommer directement au restaurant.

Selon Connie Diekman (université Washington de Saint-Louis, Missouri), les conclusions de cette étude doivent inciter à une meilleure éducation nutritionnelle globale et aider les familles à choisir des aliments pour équilibrer l'alimentation au foyer.

Cette étude a été co-financée par l'institut national de la santé des États-Unis et la fondation Robert Wood Johnson, association philanthropique créée en 1936 pendant la Grande Dépression. L'objectif de cette fondation est d'améliorer la santé des américains, la réduction du taux important d'obésité chez les enfants étant une des priorités aux États-Unis.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : MedLine Plus

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31/01/2014 | Lien permanent

Circuits courts aux États-Unis : l'essor des regional food hubs

La commercialisation locale des produits agricoles aux États-Unis ne représentait que 0,4% des ventes et 5,5% des exploitations en 2007, mais elle connaît une croissance exponentielle, notamment due à des politiques publiques favorables, d'après une récente présentation mise en ligne sur le site de l'USDA (United States Department of Agriculture).

Cette croissance est fortement tirée par la demande. De plus en plus de consommateurs cherchent à s'approvisionner localement, avec comme principales motivations la volonté de se procurer des produits meilleurs et plus sûrs, et le souhait de soutenir l'économie locale.

Le secteur de la restauration est fortement engagé : la National Restauration Association estime qu'en 2014, la principale tendance dans les restaurants américains est de proposer des plats faits à partir de matières premières locales. Les entreprises de la distribution sont également concernées, 87% des consommateurs considérant comme très important de pouvoir trouver des produits locaux sur les étals.

Parmi les producteurs engagés dans des circuits de distribution locale, seuls 18% commercialisent la totalité de leur production directement aux consommateurs. La moitié en revanche le font à travers des intermédiaires (restaurants, commerces, etc).

circuits courts,etats-unis

Source : USDA

Cette évolution est accompagnée par l'USDA à travers une politique de mise en place de regional food hubs. Il s'agit de plateformes logistiques locales, fournissant un service en amont aux producteurs souhaitant intégrer des circuits locaux, et en aval aux commerces, restaurants et institutions cherchant à s'approvisionner localement. En parallèle, la politique de l'État consiste également en la promotion de la demande en produits locaux à travers les écoles, les hôpitaux et les bases militaires.

Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective

Source : USDA

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02/06/2014 | Lien permanent

Food Research Collaboration publie une contribution au débat public sur le sucre au Royaume-Uni

Le 10 juin, Food Research Collaboration, initiative financée par la Esmée Fairbairn Foundation et réunissant universitaires et ONG, dans le but d’améliorer le système alimentaire du Royaume-Uni, a publié une note d’information sur le sucre au Royaume-Uni. Le sucre pose des questions à long terme pour la politique alimentaire britannique, qu’il soit produit dans le pays ou importé, et cette publication traite tant de santé publique que de production et de transformation. Sont notamment abordés la politique européenne, les productions et prix mondiaux, européens et britanniques, les enjeux pour les pays producteurs. Face à la nécessité de mettre un terme aux productions et consommations massives de sucre, tout en envisageant des utilisations alternatives des terres, des emplois et des sources de revenus autres pour les producteurs primaires, Food Research Collaboration identifie également plusieurs options de politiques publiques pour le Royaume-Uni : produire moins de sucre, importer moins de sucre et encourager la diversification, diversifier les utilisations du sucre.

Source : Food Resaerch Collaboration

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15/06/2015 | Lien permanent

Une étude met en évidence des cas d'étiquetages erronés en pet food aux États-Unis

Des chercheurs du programme « Science alimentaire » de l'université Chapman viennent de publier, dans le journal Food control, une étude mettant en évidence des étiquetages erronés sur des boîtes à base de viandedestinées à l’alimentation des animaux de compagnie (pet food).

L'industrie du pet food est un marché de plus en plus important aux États-Unis : il représente un volume de 258 millions de dollars, sachant que 75 % des familles ont un animal de compagnie et que chaque foyer dépense en moyenne 500 dollars par an pour son animal. Le contrôle réglementaire des pet food à base de viande dépend de la Food and Drug Administration (FDA) et de l’United States Department of Agriculture (USDA).

Cette étude a été initiée suite à la découverte en 2013, en Europe, de viande de cheval introduite frauduleusement dans des produits à base de viande hachée destinés à la consommation humaine. D’après l’une des co-auteurs, Rosalie Hellberg, le premier objectif de ces travaux était de s’assurer de la qualité sanitaire et nutritionnelle de ces denrées (notamment absence d’allergènes).

Le deuxième objectif était de vérifier de quelles espèces animales provenait la viande utilisée dans ces produits, et de s’assurer en particulier de l’absence de viande de cheval dans le pet food. Sur la base de tests ADN réalisés pour chaque échantillon collecté (52 au total), pour la recherche de différentes viandes (bœuf, chèvre, agneau, poulet, oie, dinde, porc et cheval), l'étude a mis en évidence dans 20 cas un étiquetage erroné de l’espèce d'origine : non mention de la présence de viande de porc, substitutions d’espèces. La viande de cheval n'a été détectée dans aucun échantillon, sachant que celle de poulet est la plus fréquente et celle d’oie la moins rencontrée.

D’après les auteurs, malgré la réglementation existante, l'augmentation du commerce international dans le domaine alimentaire pourrait amplifier la survenue de fraudes.

Madeleine Lesage, Centre d’études et de prospective

Source : Science Daily

 

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08/10/2014 | Lien permanent

Le Conseil européen de l’information sur l'alimentation (European Food Information Council)

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Créé en 1995 et basé à Bruxelles, le Conseil européen de l'information sur l'alimentation (EUFIC) est une organisation à but non lucratif qui diffuse des informations générales sur l'alimentation (sécurité sanitaire, valeur nutritionnelle, qualité, etc.), à destination de publics avertis (professionnels de la santé et de la nutrition, enseignants, etc.), « en s'appuyant sur des recherches scientifiques » et « en veillant à ce que ces informations puissent être comprises par le grand public ». L'EUFIC est notamment doté d'un Conseil Consultatif Scientifique. Si l'organisation reçoit des fonds de la Commission européenne pour des projets de recherche, elle est principalement financée par ses membres, entreprises agroalimentaires européennes (Mars, Nestlé, PepsiCo, Cargill, Cereal Partners, Coca-Cola, DSM Nutritional Products Europe, Ferrero, General Mills, Unilever, etc.). Dans ce cadre, tous les membres doivent signer une déclaration de transparence. Le rapport d'activités 2014 fait état d'un budget d'environ 2 millions d'euros.

L'EUFIC dispose de plusieurs vecteurs de communication, en plus de son site : il diffuse une lettre d'information mensuelle, Food today, disponible en cinq langues (anglais, allemand, français, italien, espagnol) et préparée par un Comité de rédaction spécifique. Le Conseil anime également, en direction des enfants, le site Cool Food Planet, conçu pour présenter de bonnes habitudes alimentaires aux jeunes consommateurs de façon ludique. Il joue également un rôle d'interface entre le public et les différentes organisations internationales et européennes ayant une compétence dans l'alimentation.

Par ailleurs, l'EUFIC participe activement à des initiatives européennes et collabore avec la Direction générale de la recherche et la Direction générale de la santé et des consommateurs de la Commission européenne, dans le cadre de projets d'études et de recherches. Il a ainsi contribué, ces dernières années, à des recherches sur des thèmes d'actualité dans le domaine alimentaire : la sécurité sanitaire, les contaminations alimentaires d'origine virale, l'impact du changement climatique sur la production alimentaire, l'étiquetage (voir également à ce sujet un précédent billet sur ce blog), les « super-aliments », les allergènes, les additifs, les perturbateurs endocriniens. Le Conseil a notamment participé à une étude européenne sur l'incidence des allégations alimentaires sur le comportement des consommateurs (étude Clymbol), dont les résultats ont été récemment publiés (voir à ce sujet un précédent billet sur ce blog).

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Lien : EUFIC

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14/11/2016 | Lien permanent

Nanotechnology in Agriculture and Food Science, Monique Axelos, Marcel Van der Woorde (eds.)

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Ce recueil de 19 articles scientifiques signés de chercheurs internationaux présente une vue d'ensemble des différents usages possibles des nanotechnologies dans le domaine alimentaire. Il est coordonné par Monique Axelos, directrice scientifique alimentation et bioéconomie de l'Inra et Marcel Van der Woorde, professeur émérite de l'université de Delft.

En agriculture, le recours aux nanotechnologies permet de diminuer la quantité d'intrants chimiques en les rendant plus réactifs, encapsulés et ciblés sur un couple pathogène-plante. Dans l'agroalimentaire, différents systèmes peuvent contribuer à la salubrité des produits : emballages alimentaires qui, par effet barrière sur les gaz, inhibent la formation des bactéries, ou encore capteurs détectant des substances indésirables dans l'aliment (allergènes, contaminants). L'ouvrage aborde également la question des nanoparticules présentes dans les aliments : protéines naturelles, nanomatériaux organiques manufacturés encapsulant des micronutriments fragiles pour améliorer les qualités nutritionnelles ou organoleptiques, et enfin particules d'additifs alimentaires inorganiques pouvant se retrouver inopinément sous forme nanométrique.

Le recueil n'omet pas les dangers potentiels des nanotechnologies, en lien essentiellement avec les nanomatériaux inorganiques, et inclut des études de toxicologie, sur l'homme via le tractus gastro-intestinal, et sur l’environnement. Il souligne l'importance de l'analyse des risques, liée à la capacité des laboratoires à détecter et caractériser en routine les nanomatériaux.

La position de la Commission européenne en 2009, les présentant comme l'une des six technologies de pointe essentielles en 2020, est rappelée, ainsi que l'investissement dans ce domaine de nombreux pays, misant sur un effet positif sur la production agricole, le développement durable et le gaspillage alimentaire. Certains dispositifs sont déjà effectifs, d'autres encore au stade de la recherche.

Très technique mais complété par des illustrations, ce livre publié en langue anglaise est avant tout destiné à un lectorat professionnel : ingénieurs agronomes, chimistes de l’alimentation, toxicologues, écotoxicologues, administrations, industriels.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Lien : Wiley

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06/09/2017 | Lien permanent

Quels leviers pour la transition agro-écologique ? Nouveau rapport d'IPES-Food

Après un premier rapport appelant à la transition agro-écologique des systèmes alimentaires, en réponse aux limites du modèle agro-industriel, le panel d'experts international sur les systèmes alimentaires durables (IPES-Food) s'est penché sur les défis opérationnels que posent de telles transitions.

À travers l'analyse bibliographique de sept cas de cheminements réussis vers l'agro-écologie, les experts dégagent les traits communs à ces processus et identifient les leviers à mobiliser afin d'amplifier ces dynamiques. Les exemples abordés concernent aussi bien des pays du Nord que du Sud et varient par leur échelle : gestion durable des ressources dans une communauté villageoise en Tanzanie, développement de l'agriculture biologique dans la vallée de la Drôme, essor de la production agro-écologique paysanne en substitution à une agriculture de plantation agro-exportatrice à Cuba, etc. Au-delà de l'analyse des changements de pratiques, les experts documentent les évolutions du cadre institutionnel, des relations économiques et sociales, ainsi que des processus de production et de dissémination des connaissances qui ont rendu possibles ces transitions. Ainsi, dans l'exemple drômois, ils montrent que si l'agriculture biologique y émerge dans les années 1970, l’implication des coopératives et la constitution de groupes d'échange entre agriculteurs dans les années 1990, puis le soutien des pouvoirs publics, à partir des années 2000, ont été nécessaires pour amplifier le mouvement. Aujourd'hui, 16,5 % de la surface agricole utile (SAU) du département sont exploités en agriculture biologique, contre 6,5 % au niveau national.

À partir des études de cas, les auteurs formulent plusieurs recommandations classiques. Parmi celles-ci figurent la promotion des démarches participatives en matière de développement et d'innovation agricole, l'élaboration de cadres institutionnels permettant une plus grande implication des populations dans la gouvernance locale, la construction d'alliances entre agriculteurs, consommateurs et associations de défense de l'environnement, ou bien encore la relocalisation des systèmes alimentaires.

Les leviers à mobiliser pour la transition agro-écologique

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Source : IPES-Food

Plus généralement, les experts considèrent que la transition agro-écologique doit s'articuler avec une transformation globale des sociétés, faisant des enjeux environnementaux une priorité.

Mickaël Hugonnet, Centre d'études et de prospective

Source : IPES-Food

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13/11/2018 | Lien permanent

Une analyse de l'ONG Sustainable Food Trust sur la relocalisation de l'abattage

Un rapport de l'ONG Sustainable Food Trust s'intéresse à la question de la relocalisation de l'abattage des animaux d'élevage au Royaume-Uni. Les auteurs ont mobilisé différentes sources d'information : analyses scientifiques, textes réglementaires, politiques et économiques, publications d'ONG diverses (Greenpeace notamment), etc. Depuis les années 1970, la tendance est à la baisse du nombre d'abattoirs, ceux-ci étant passés de 1 890 en 1971 à 249 en 2018. Selon les auteurs, plusieurs facteurs expliquent ce phénomène de concentration, ayant conduit à la fermeture des structures les moins rentables : crises sanitaires (encéphalopathie spongiforme bovine en 1996, fièvre aphteuse en 2001), baisse de la consommation de viande, et renforcement des contraintes réglementaires.

Évolution du nombre d'abattoirs en viande rouge, en fonction de leur taille, entre 2007 et 2017

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Source : Sustainable Food Trust

Face à cette tendance lourde, le rapport note un regain d'intérêt récent pour l'abattage local, de la part de certains éleveurs et d'associations, pour des raisons à la fois économiques, éthiques et environnementales. Selon ses promoteurs, cette pratique éviterait le surcoût et la souffrance animale induits par de longs déplacements, et permettrait à l'éleveur de commercialiser de la « viande locale ». L'association Pasture for life a ainsi souligné le rôle des petits abattoirs dans l'économie rurale, au-delà des emplois directs. Quand l'existence d'abattoirs locaux n'est pas envisageable, le développement d'abattoirs mobiles représente une alternative, et même une tendance émergente au niveau mondial. Le rapport en dresse un état des lieux dans plusieurs pays. Au Royaume-Uni, après une première tentative en 1990 par l'ONG Humane Slaughter Association, d'autres projets ont été lancés depuis. En Suède, la société Halsingestintan exerce depuis 2015 et a conclu un partenariat avec la société française Bœuf éthique. Ce type de structures existe aussi en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada et aux États-Unis. Le rapport souligne les potentiels atouts pour le bien-être animal et le développement local, mais aussi les facteurs limitants d'une telle pratique, notamment la faible capacité d'abattage (de l'ordre de quelques dizaines d'animaux par jour) et le nécessaire respect de la réglementation sanitaire. Il propose enfin plusieurs recommandations, notamment une reconnaissance par les pouvoirs publics de l'importance, du point de vue de l'économie et du bien-être animal) de la viande locale, avec mise en place d’une task force réunissant les acteurs concernés. Il suggère aussi l'adoption d'une réglementation plus favorable aux abattoirs mobiles et aux petits abattoirs locaux, afin d'en enrayer la baisse.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Sustainable Food Trust

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09/04/2018 | Lien permanent

Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition - Panel mondial sur l'agriculture et les systèmes alimentaire

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Créé en août 2013 à Londres, lors du Sommet « Nutrition for Growth », le Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition réunit douze personnalités de haut niveau. Financé par le UK Foreign, Commonwealth and Development Office, il est co-présidé par J. Beddington, ancien conseiller scientifique principal du gouvernement du Royaume-Uni, et J. Kufuor, ancien président du Ghana. Les travaux sont appuyés par un secrétariat d'une dizaine de personnes.

Le secrétariat, les membres et d'autres experts associés fournissent plusieurs types de publications : notes politiques ou techniques, s'appuyant sur les connaissances scientifiques disponibles et proposant des recommandations d'action publique ; rapports prospectifs ; analyses centrées sur des pays ou régions. Elles portent en particulier sur les sociétés à revenus moyens ou bas. Les membres du panel réalisent également un travail d'influence auprès des gouvernements, des sociétés civiles, des universitaires et des industriels. Par ailleurs, ces actions s'inscrivent dans un cadre international et régional : Objectifs de développement durable (ODD) onusiens, objectifs nutritionnels de l'OMS, déclaration de Malabo de l'Union africaine, etc.

Parmi les publications du panel en 2020, retenons par exemple trois notes : la première (août) souligne les améliorations à apporter aux systèmes alimentaires dans des contextes combinant divers facteurs de fragilité (conflits, instabilité politique, dépendance à l'aide humanitaire, etc.) ; la deuxième (juin) propose dix actions prioritaires pour limiter les effets de la pandémie de Covid-19 ; la troisième (février) invite à repenser les politiques commerciales pour de meilleurs régimes alimentaires. Enfin, en septembre, le panel a publié son deuxième rapport prospectif, Future Food Systems: For people, our planet and prosperity. Ayant mobilisé huit experts, ce travail identifie, pour la décennie à venir, les défis en matière de régimes alimentaires, de santé et d'environnement (exemple dans la figure ci-dessous). Les questions de disponibilité de produits alimentaires riches en nutriments et durables, l'accessibilité et la désirabilité de régimes sains sont traitées, et les auteurs proposent des pistes d'actions concrètes pour y répondre. La publication de ce rapport est accompagnée de diverses productions : webinaire, vidéos, article dans Nature (voir à ce sujet une autre brève), etc.

Projection de la variation du coût d'un régime alimentaire flexitarien entre 2017 et 2050

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Source : Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Lien : Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition

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12/11/2020 | Lien permanent

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