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Covid-19 et comportements alimentaires : enquête européenne

L'EIT Food a publié, le 3 décembre 2020, les résultats d'une enquête conduite par l'université d'Aarhus sur les conséquences de la crise du Covid-19 sur les comportements alimentaires. L'analyse des réponses des 5 000 personnes interrogées, dans 10 pays européens, met en évidence des changements communs. Les achats en ligne et de produits en vrac ont augmenté, et les enquêtés déclarent avoir porté une attention plus forte à l'origine locale, aux emballages, à la fraîcheur et à la présence d'additifs. Ils indiquent aussi avoir accru les temps de cuisine et de prise de repas. Ces inflexions sont plus marquées dans les pays du sud de l'Europe et les 18-35 ans ont connu des changements d'habitudes plus importants. Les enquêtés déclarent également que plusieurs tendances devraient rester prégnantes à l'avenir, parmi lesquelles l'attention portée à l'accessibilité des commerces (proximité) et des denrées (prix), et aux aspects nutritionnels (denrées « saines », contrôle du poids corporel).

Changements de consommation alimentaire pendant la pandémie de Covid-19

enquête européenne.jpg

Source : EIT

Source : European Institute of Innovation and Technology

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08/12/2020 | Lien permanent

Réduire le gaspillage alimentaire à l’aide du numérique

Pour 2019, les pertes et gaspillages de denrées alimentaires sont estimés environ à 930 millions de tonnes dans le monde, dont 61 % au niveau des ménages. Publié récemment et coordonné par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le rapport Reducing consumer food waste using green and digital technologies donne un aperçu des causes de ce gaspillage et des possibilités de le réduire, en s’appuyant notamment sur des solutions technologiques. Pour cela, plusieurs techniques sont présentées (figure ci-dessous) et les démarches engagées dans cinq villes sont comparées.

Aperçu des technologies vertes et digitales ciblant les surplus alimentaires, pour les prévenir (prevention) ou les réutiliser (re-use)

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Source : PNUE

Les auteurs notent que les greentech ne règlent rien à elles seules, le rôle de l’État étant essentiel pour fixer objectifs, réglementations, instruments économiques et infrastructures de gestion de déchets. Elles peuvent cependant être un catalyseur pour soutenir les initiatives menées par différents acteurs. Ces greentech ciblant le gaspillage alimentaire doivent cependant surmonter les difficultés du changement d’échelle pour sortir de leur marché de niche.

Source : Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE)

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14/12/2021 | Lien permanent

Le Royaume-Uni publie son plan environnemental pour les 25 prochaines années

Le Royaume-Uni a publié en janvier son Plan environnemental pour les 25 prochaines années. L'objectif est de déterminer les grandes priorités et actions du gouvernement en matière d'environnement et de ressources naturelles. Il couvre de multiples domaines environnementaux (qualité de l'air, de l'eau, protection des sols, biodiversité, etc.) et concerne, à des degrés divers, la plupart des secteurs économiques. L'agriculture et la pêche sont directement concernées par certaines actions : nouvelles règles sur la pollution de l'eau d'origine agricole, utilisation plus efficiente des engrais, livre blanc en vue d'un futur projet de loi pour une pêche durable, etc. Dans le contexte du départ du Royaume-Uni de l'Union européenne, ce plan fait écho aux déclarations de Michael Gove (Secretary of State for Environment, Food and Rural Affairs) en faveur d'un « Green Brexit ».

Source : Gouvernement britannique

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06/02/2018 | Lien permanent

22 solutions pour une alimentation durable en 2050

La consommation alimentaire mondiale pourrait augmenter de 50 % d'ici à 2050. Un rapport du World Resources Institute, publié en décembre, propose donc un « menu » de 22 options pour un avenir alimentaire durable. Pour cela, trois défis sont à surmonter : produire plus pour satisfaire la demande (food gap), freiner la conversion et la dégradation des terres (land gap) et réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter l'augmentation de la température à 1,5-2°C (emission gap). Les solutions proposées sont organisées en cinq grandes catégories : 1) réduire la croissance de la demande alimentaire en limitant les pertes et en adoptant des régimes alimentaires moins riches en viande, 2) augmenter la production sans convertir de nouvelles terres (notamment via l'innovation technologique), 3) protéger et restaurer les forêts, les savanes et les tourbières, 4) développer les pêcheries et l'aquaculture durables pour remplacer la viande par du poisson dans les consommations alimentaires et 5) réduire les émissions de gaz à effet de serre (ex. : par une meilleure gestion des effluents d'élevage). Enfin, les auteurs explorent comment trois scénarios, plus ou moins ambitieux, permettent de relever ces défis.

Source : World Resources Institute

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08/01/2019 | Lien permanent

Sécurité alimentaire mondiale et guerre en Ukraine : les éclairages de l'Ifpri

Sur son site Web, l’International Food Policy Research Institute (Ifpri) diffuse des expertises sur les menaces actuelles pesant sur la sécurité alimentaire mondiale. Publiés en mars 2022, deux articles analysent les impacts de la crise et les solutions locales qui peuvent être apportées en Égypte et au Yémen. Ces deux pays sont très dépendants des importations de blé pour l'alimentation de leur population, à 62 % pour l'Égypte, à 97 % pour le Yémen. 5 webinaires sont également organisés par les experts régionaux de l'Ifpri, sur la crise et ses répercussions dans les différentes parties du globe. Les deux premiers, déjà en ligne, mettent en perspective l'actualité avec les précédentes flambées des prix de 2007-2008 et 2010-2011. Ils proposent des témoignages sur la situation de certains pays d'Afrique subsaharienne, d'Amérique latine, des Caraïbes et d'Asie du Sud. Le troisième traitera des implications pour le secteur de la fertilisation et pour les pays subventionnant les engrais.

Source : Ifpri, Ifpri, Ifpri

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19/04/2022 | Lien permanent

Prospective des systèmes alimentaires : « futur souhaitable ou exercice sous influences ? »

L’éditorial du sixième numéro de la revue Systèmes alimentaires / Food Systems annonce d'emblée la couleur : « Prospective des systèmes alimentaires : futur souhaitable ou exercice sous influences ? ». Il donne d'abord une brève définition de la prospective et de la méthode des scénarios, puis évoque les objectifs et spécificités des études prospectives du secteur alimentaire réalisées par la FAO en 1979, par le Cirad et l’Inra en 2009, et par l’Iddri, Le Basic et Solagro en 2021. Dans les travaux les plus récents, deux grands types de scénarios, basés sur un plus grand recours aux intrants ou sur une optimisation des processus biologiques, sont couramment présentés. De manière générale, l’éditorialiste rappelle que, soumis à des biais lors de leur construction, les scénarios peuvent constituer des instruments au service de groupes d’intérêt ou, au contraire, être de puissants outils collectifs d’anticipation de l’avenir. Pour cela, une pratique conforme à la déontologie, un partage entre pairs et une contextualisation forte des scénarios, dans l’espace et dans le temps, et à plusieurs échéances, sont nécessaires.

Source : Classiques Garnier

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11/03/2022 | Lien permanent

Inde : une loi pour augmenter les subventions à l'alimentation des plus pauvres

La Food Security Bill ou loi pour la sécurité alimentaire, qui a reçu le feu vert du gouvernement indien en décembre 2011, devrait fournir des provisions mensuelles de blé, de millet et de riz bon marché à 64% des 1,2 milliard d’Indiens, soit environ 770 millions de personnes. Le projet de loi, qui doit encore être approuvé par le Parlement lors de sa session de mars 2012, va augmenter les subventions gouvernementales annuelles pour l’alimentation de près de 4,1 milliards d’euros pour les porter à 14 milliards d’euros, pesant ainsi sur les finances publiques. Des fonds supplémentaires seront également nécessaires pour augmenter la production de céréales.

Ce projet de loi suscite de fortes controverses, essentiellement liées au champ des bénéficiaires. D’un côté, la société civile, mais aussi les Etats, défendent l’idée d’un système plus universel, s’adressant au plus grand nombre. De l’autre, le gouvernement central souhaite limiter le nombre de bénéficiaires pour des raisons budgétaires et pratiques.

La discussion sur ce texte de loi se déroule à un moment où deux études viennent rappeler le caractère préoccupant de la situation alimentaire et nutritionnelle en Inde :

La commission indienne au plan (Human development report 2011) montre que le niveau moyen de consommation alimentaire de la population indienne a diminué au cours des 20 dernières années (période 1983 et 2004/05). La consommation de calories par personne a ainsi baissé de 8% en milieu rural et de 3% en milieu urbain et la moitié des enfants de moins de 3 ans seraient malnutris.

L’International Food Policy Research Institute (IFPRI), dans son Global Hunger Index 2011, classe l’Inde au 67e rang en matière de situation alimentaire sur 81 pays étudiés, derrière le Rwanda, le Libéria, le Pakistan, le Népal. L’Inde est cependant passée depuis 1990 d’une situation extrêmement alarmante à une situation alarmante et la malnutrition continue de toucher 21% de la population.

Au-delà du droit à l’alimentation qui est l’enjeu de ce projet de loi, c’est tout le système indien de distribution alimentaire, bureaucratique, inefficace et sujet à la corruption qui va devoir être aménagé dans les dix ans à venir. La réduction des pertes céréalières dues à des stockages déficients ou à des transports inadaptés, si elle était sérieusement abordée, permettrait de limiter sérieusement les tensions sur les cours.

 

Philippe Beyries, Ambassade de France en Inde

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10/01/2012 | Lien permanent

Etat des lieux du gaspillage et des pertes, par la FAO

 Le tiers des aliments produits chaque année dans le monde pour la consommation humaine, soit environ 1,3 milliard de tonnes, est perdu ou gaspillé, selon une étude commandée par la FAO au Swedish Institute for Food and Biotechnology.

L'étude distingue entre pertes alimentaires et gaspillage de nourriture :

Les pertes alimentaires - aux stades de la production, de la récolte, de l'après-récolte et de la transformation - sont plus importantes dans les pays en développement. Cela est dû à la fois à des infrastructures défaillantes, à des technologies dépassées et à la faiblesse des investissements dans les systèmes de production alimentaire.

Le gaspillage de nourriture, lui, est plus problématique dans les pays développés. Il est trop souvent le fait des détaillants et consommateurs qui jettent à la poubelle des aliments parfaitement comestibles.(voir graphique, cliquer pour agrandir)

FAO gaspillage.jpg


L'étude de la FAO, qui recense les données disponibles (souvent lacunaires) et les travaux récents sur le sujet, présente quelques chiffres marquants:

- En Europe et en Amérique du Nord, chaque consommateur gaspille entre 95 et 115 kg par an, contre 6 à 11 kg seulement pour le consommateur d'Afrique subsaharienne et d'Asie du Sud et du Sud-Est.

- Chaque année, les consommateurs des pays riches gaspillent presque autant de nourriture (222 millions de tonnes) que l'entière production alimentaire nette de l'Afrique subsaharienne (230 millions de tonnes).

- Le volume total de nourriture perdue ou gaspillée chaque année est équivalent à plus de la moitié de la production céréalière mondiale (2,3 milliards de tonnes en 2009-2010).

Les pertes alimentaires se traduisent par des pertes de revenus pour les petits paysans et par des prix trop élevés pour les consommateurs pauvres. A l'inverse, la réduction des pertes aurait un impact «immédiat et significatif» sur leurs moyens d'existence et leur sécurité alimentaire.

Les pertes et le gaspillage alimentaires entraînent également la dilapidation des ressources environnementales et engendrent des émissions de gaz à effet de serre.

Le rapport présente un certain nombre de suggestions d'ordre pratique visant à la réduction des pertes et du gaspillage : renforcement de la chaîne d'approvisionnement alimentaire facilitant l'accès direct des petits paysans aux acheteurs; investissements dans les infrastructures, le transport, la transformation et l'emballage; actions sur les normes de qualité (notamment concernant l'aspect extérieur du produit); éducation des consommateurs; récupération des invendus par les associations, etc.

Cette étude a été préparée à l'occasion du congrès international Save Food! de Düsseldorf.

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20/05/2011 | Lien permanent

Déjeuner des travailleurs parisiens et modèle alimentaire français du repas à la Belle Époque

Dans un article publié récemment dans la revue French Historical Studies, Martin Bruegel (Inra-ALISS) s’intéresse au déjeuner des travailleurs parisiens au début du XXe siècle et met en regard pratiques et normes du modèle français des repas. Si les historiens ont étudié la genèse du modèle alimentaire français, de l’apparition du repas à trois services au début du XIXe siècle à la formalisation du cadre quotidien des trois repas vers 1900, peu de travaux se sont intéressés à la façon dont les mangeurs s’accommodaient de ces normes. C’est en particulier le cas du déjeuner pris hors du domicile par les ouvriers, groupe dont les rythmes sociaux et les pratiques alimentaires étaient les plus susceptibles d’être impactés par l’organisation urbaine croissante.

Mobilisant de nombreuses sources d’information et s’appuyant sur la notion anthropologique de « vrai repas » (proper meal), cet article décrit la demande en repas du midi, liée à la géographie (les ouvriers habitant en périphérie de Paris ou en banlieue), au travail des femmes (bien plus important en France qu’en Allemagne, au Royaume-Uni ou aux États-Unis) et au temps industriel. Environ un tiers de la classe ouvrière parisienne, estimée à un million de personnes, était concerné. À cette forte demande répondait une offre variée, segmentée en fonction du prix et du genre (Paris comptait par exemple une trentaine de « restaurants féminins » en 1912), et présentant de nombreuses alternatives au restaurant. Martin Bruegel s’attache ensuite à estimer le contenu calorique des déjeuners et montre que les ouvriers avaient plus facilement accès que les ouvrières à ce qu’ils considéraient comme un « vrai repas » (un repas roboratif).

L’offre de restauration à emporter proposait donc, au début du XXe siècle, des alternatives au modèle alimentaire français, permettant aux consommateurs de « tenir les normes à distance ». Or, pour l’auteur, l’histoire de ces nourritures de rue est aujourd’hui tombée dans l’oubli, amenant à voir les fast food contemporains comme « étrangers » et à qualifier leur offre de « junk food ». Cet article offre ainsi un point de départ pour étudier les évolutions des pratiques alimentaires au cours du XXe siècle, Martin Bruegel esquissant en conclusion une comparaison entre France et États-Unis.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Source : French Historical Studies

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09/04/2015 | Lien permanent

Présence de nanoprotéines dans l’alimentation : est ce positif, négatif ou sans importance ?

Un article paru dans Food magazine le 14 octobre 2015 fait un point sur le recours aux nanotechnologies en agro-alimentaire. Le débat sur les nanotechnologies fait souvent écho, depuis des années, à celui sur les organismes génétiquement modifiés, et leur introduction dans l’environnement et la chaîne alimentaire inquiète parfois le consommateur. Or à ce jour le recours aux nanos en industrie agro-alimentaire est encore relativement peu fréquent.

Une étude néo-zélandaise, publiée sur cette question en 2014, rappelle d’abord que les nanos sont présentes à l’état naturel dans l’alimentation. En effet, les trois principaux composants alimentaires – protéines, glucides et lipides – existent à l’échelle nanométrique. On peut citer les protéines du lait, les caséines, qui se présentent sous forme de micelles (sphères de quelques nanomètres à quelques dizaines de nanomètres de diamètre), ou encore le collagène (présent en structures nanofibrillaires).

Toutefois, la question qui fait débat est celle de l’intérêt de l’usage de nanotechnologies manufacturées en agro-alimentaire, soit dans l’aliment proprement dit par introduction de nanoparticules lors du process de fabrication, soit au contact de l’aliment, sur l’emballage. Les nanoparticules présentent des propriétés intéressantes : certains types de nanocaséines pourraient faciliter l’assimilation de la curcumine, substance anticancéreuse présente dans l’épice curcuma. En revanche, d’autres nanosubstances, telles les fibrilles amyloïdes, doivent être considérées avec prudence compte tenu d’incertitudes sur leur innocuité.

L’étude conclut sur l’importance de disposer d’une liste des produits alimentaires du commerce contenant des nanomatériaux, qui pourrait être actualisée régulièrement par les agences sanitaires. À défaut de listes officielles, des enquêtes privées sont effectuées et, par exemple en 2014, un rapport de l’ONG Les amis de la terre avait mentionné la présence de nanomatériaux dans de nombreux aliments de consommation courante dont certains, comme les sucettes, destinés aux enfants.

Madeleine Lesage, Centre d’études et de prospective

Source : Food magazine

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13/11/2015 | Lien permanent

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