Animaux familiers : des attentes de moins en moins fondées sur les services rendus, et de plus en plus sur l’apport de compagnie (08/11/2016)

Dans un article paru dans L’année sociologique, Nicolas Herpin et Daniel Verger s’appuient sur les données de l’Insee pour analyser, sur plus de vingt ans (1988-2010), l’évolution de la possession d’animaux de compagnie en France. Les attentes à l’égard des animaux changent et les animaux préférés aussi : le chat progresse par rapport au chien.

Les auteurs privilégient une analyse en termes de consommation où l’animal est considéré comme « un équipement de loisirs et d’éducation ». Pour réductrice qu’elle puisse paraître, cette approche leur permet de réfuter quelques lieux communs. Par exemple, l’idée courante que la possession d’animaux domestiques serait un palliatif, une compensation psychologique à l’éclatement de la famille et à la montée de la solitude, dans les sociétés occidentales, résiste mal à l’analyse : « cette thèse serait vérifiée si les couples sans enfants et a fortiori si les personnes seules sans enfants possédaient un animal de compagnie plus fréquemment que les familles avec enfant(s). Or le constat statistique est inverse. Les animaux de compagnie sont plus fréquents dans les familles ».

Source : L'année sociologique

09:24 | Lien permanent | Tags : animaux de compagnie |  Imprimer | | | | |  Facebook