Recherche pour lutter contre le feu bactérien dans les vergers (12/03/2013)
Le feu bactérien provoqué par la bactérie erwinia amylarova est une menace pour la production de pommes et de poires aux États-Unis, d'après un article publié dans la revue scientifique The New Phytologist. Un traitement préventif à base d'antibiotique streptomycine est effectué dans ce pays, par pulvérisation sur les arbres en fleur au printemps (période de croissance rapide), de manière à inhiber la croissance du pathogène avant l'infection qui, elle, est irréversible.
Des études sont actuellement en cours au Julius Kuhn Institute (institut allemand de recherche sur les plantes cultivées), en collaboration avec l'université du Michigan, sur les bases génétiques de la résistance innée d'une variété de pomme sauvage à la bactérie erwinia amylarova. L'objectif de ces recherches est la mise en marché de pommes cultivées résistantes à la maladie.
En Europe, la Suisse, particulièrement touchée par cette contamination, a également recours aux antibiotiques pour contrôler cette maladie végétale et a mis en place un projet de recherche axé sur la sélection de variétés fruitières tolérant le feu bactérien.
Le feu bactérien a également été constaté en France, notamment dans le nord, en Aquitaine et dans les régions de la moitié ouest du pays. Il affecte davantage les poiriers. Le traitement antibiotique n'est pas autorisé mais d'autres mesures, essentiellement sanitaires, ont été mises en place afin de réduire les foyers et d'éviter leur extension.
La diminution progressive du recours aux antibiotiques pour traiter cette maladie végétale, qui n'a aucun impact sur la santé du consommateur, irait dans le sens de la lutte contre le risque mondial d'antibiorésistances.
Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective
Source : The New Phytologist
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